Les Chroniques de Lucullus n°535

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plumeAmis gourmands bonjour,
Des fromagers Nippons ni mauvais
Le fromage n'est pas une spécialité japonaise et pourtant les Japonais en consomment de plus en plus, comme peut en témoigner Kazuhiko Ochiai, producteur de fromages de son état qui, dit-il, ne parvient pas à satisfaire la demande.

Ce Japonais a découvert le fromage il y a un peu plus de 30 ans lors d'un voyage en France. Ce fut pour lui une révélation, un choc culturel et gustatif. Revenu au Japon, ce chercheur spécialisé sur les élevages se reconvertit en producteur de fromages. Aujourd'hui, il produit cinq types de fromages dans les montagnes de Nasushiobara, au nord de Tokyo.

Toutefois, l'avenir des fromagers Nippons n'est pas forcément fait de crème et de douceur. En effet, cet été, le Japon a signé avec l'Union Européenne un accord commercial de grande ampleur appelé Jefta (Japan-EU free trade agreement) prévoyant la suppression progressive des droits de douane sur les fromages importés. Ceux-ci sont actuellement de 29,8 %.

Comme dans chaque pays passant des accords, cela inquiète les producteurs. Les prix ne vont-ils pas s'effondrer à cause de cette nouvelle concurrence ? C'est une des craintes des petits producteurs explique Kazuhiko Ochiai. Mais, est ce vraiment un problème ?

La consommation japonaise est en constante augmentation depuis 10 ans, passant de 279.000 tonnes en 2007 à 338.000 tonnes en 2017 et les trois-quarts de fromages sont d'importation. La concurrence est déjà là. En moyenne, un Japonais consomme 2,66 kg de fromage par an, ce qui est peu si l'on prend les normes européennes, 27,2 kg pour la Français, 24,7 kg pour les Allemands ou 28,1 kg pour les Danois.

Les producteurs de lait s'inquiètent également d'une possible chute des prix de leur production car les fromagers estiment qu'ils vont devoir baisser leur prix face à cette nouvelle concurrence. Toutefois, ce n'est pas demain que le Japon sera envahi par l'Epoisses, le Maroilles ou le Munster. Les habitants de l'Empire du Soleil Levant préférent les fromages doux comme, par exemple, le Reblochon.

Cet accord, plébiscité par le Premier ministre Shinzo, offre de nouvelles perspectives aux producteurs européens peu présents au Japon. La plus grande part des importations vient d'Australie ou de Nouvelle-Zélande. Monsieur Shinzo s'est engagé à soutenir la filière lait-fromage à hauteur de 15 milliards de yens. Cet argent sera en partie utilisé pour la formation, à l'étranger, des producteurs de fromages ou encore à la promotion des produits japonais.

Kazuhiko Ochiai affirme que le seul moyen de durer passe par l'amélioration de la qualité des fromages. Je ne peux que lui donner raison. Tout comme chez nous, la survie des petits et moyens producteurs mais aussi, in fine, des industriels passe par la montée en gamme et donc en qualité.

En bout de chaîne, d'autres personnes, au contraire, se réjouissent pleinement de cet accord. C'est la cas de Vinos Yamazaki, propriétaire de vingt-cinq boutiques où il met en vente une trentaine de fromages français. La hausse de la consommation est directement liée à la hausse de son chiffre d'affaire. Actuellement le prix d'un fromage français se situe à 1000 yens soit environ 8 euros pour 100 g. Cela représente le double en valeur de son équivalent japonais. À titre comparatif on trouve, chez nous, des camembert au lait cru pour 2,40 euros (250 g) et 20 euros au Japon.

Source : Free.fr

Quand la campagne vient à la ville
Jusqu'au 27 janvier 2019 se tient au Pavillon de l'Arsenal à Paris l'exposition "Capital agricole – Chantiers pour une ville cultivée". Elle retrace l'opposition "monde rural – monde urbain" de 1945 à nos jours et présente, via leurs concepteurs, de nouveaux modèles agricoles hybrides, pour nourrir les habitants de la métropole.

Tout le monde sait maintenant, qu'il y a des ruches dans Paris. Il y en a même beaucoup mais savez-vous qu'il existe aussi des plantations de fraises, de légumes et cela dans des sous-sol d'immeubles, dans d'anciennes usines, dans des containers aménagés ? Il existe également des bergers urbains qui mènent leurs petits troupeaux dans les espaces publics.

C'est l'artiste Sylvain Gouraud qui est à la baguette pour cette exposition. Il nous parle de la ferme Sapousse de Florent Sebban et Sylvie Guillot à Pussay dans l'Essonne, des bergers Julie Lou Dubreuilh, Guillaume Leterrier, Pauline Maraninchi à la Courneuve en Seine-Saint-Denis et à Saint-Denis, dans le même département, de la ferme urbaine  de Jeanne Crombez et Franck Ponthier.

Pour les Parisiens, banlieusards ou quiconque viendrait à la Capitale c'est une visite obligatoire, car ça peut donner des idées et permettre de comprendre un phénomène qui prend de l'ampleur dans les grandes métropoles de part le monde.

Source : Food&Sens / Irina Erblang-Rotaru
Il y a des fromages et des bons fromages
Je suis un inconditionnel du fromage. Je n'imagine pas un repas sans un bon fromage. Tous ceux qui me connaissent, savent l'amour que je leur porte. Un bon fromage c'est une AOP. Il en existe d'autres mais ceux là sont la crème de la crème. Tout cela est vrai partout en Europe, c'est pour dire le choix que vous avez.

Il faut distinguer les types d'appellations Indication Géographique protégée (IGP) ou Appellation d'Origine Contrôlée (AOP). La certification de fait d'abord au sein du pays puis celui ci fait une demande de validation et d'enregistrement auprès de l'Union Européenne.

En France c'est l'INAO qui aide à la rédaction du cahier des charges des producteurs du fromage qui désirent obtenir une appellation. Ensuite l'INAO soumet ce protocole au ministère de l'agriculture, dont il dépend. Le ministère délivre alors une appellation d'origine contrôlée (AOC). Ensuite il soumet ce agrément à l'Union Européenne qui délivrera à son tour un Appellation d'origine Protégée (AOP)
Voici l'état actuel des appellations enregistrées ou des demandes faites pour obtenir la certification européenne.

Allemagne    6 AOP et 3 IGP enregistrées
Autriche        6 AOP Enregistrées
Belgique     1 AOP enregistré, 1 IGP demandée
Chypre        1 AOP publiée
Croatie        1 AOP et 1 IGP demandées
Danemark    1 AOP publiée, 3 AOP enregistrées
Espagne        2 IGP demandées, 26 AOP enregistrées et 2 AOP publiées
France         45 AOP et 9 IGP enregistrées, 4 AOP et 1 IGP demandées
Grèce        21 AOP enregistrées 1AOP et 1 IGP Demandées
Hongrie        1 IGP Demandée
Irlande        1 AOP enregistrée et 1 AOP demandée
Italie        49 AOP enregistrées, 8 AOP demandées
Lituanie        2 IGP enregistrées , 1 IGP demandée
Pays-Bas    4 AOP et 3 IGP enregistrées, 2 IGP demandées
Pologne        3 AOP et 2 IGP enregistrées
Portugal        11 AOP et 1 IGP enregistrées, 1 AOP demandée
Tchéquie    3 IGP enregistrées
Roumanie    1 AOP enregistrée, 2 IGP demandées
Royaume Uni    10 AOP, 7 IGP enregistrées
Slovaquie    7 IGP enregistrées
Slovénie        4 AOP enregistrées
Suéde        1 IGP enregistrée et 1 AOP demandée

Cela fait au total 189 AOP et 46 IGP enregistrées, 3 AOP et 1 IGP publiées, 17 AOP et 11 IGP demandes introduites.

Je ne connais pas la différence entre enregistré et publié. Vous trouverez la liste détaillée des fromages sur le site de l'Union européenne que j'ai mis dans les sources.
Ajoutez à cela la Suisse et ses 9 fromages AOP.

Toutefois, n'oubliez pas que l'on trouve également des fromages dans certaines fermes et que même sans appellation ils sont délicieux.
Maintenant vous êtes certains de manger un bon fromage où que vous soyez en Europe.

Alors ne vous privez pas.
Source : Europa.eu, SoChesse.fr, Fromages de Suisse, Cheesesociety.org


Sur ces quelques mots je vous souhaite une bonne semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus

Amis gourmands bonjour,

Ce que j'aime bien en France c'est qu'il se passe toujours quelque chose qui a trait aux terroirs, à l'alimentation en général ou aux plaisirs liés à celle-ci. Je ne cesse de m'émerveiller de cette constante chez mes compatriotes.

 

On est les champions... de la dégustation de vins à l'aveugle.

Ce samedi à la maison Bollinger en Champagne, 18 équipes venues du monde entier, dont la Chine, se sont affrontées dans une compétition pendant laquelle il fallait reconnaître 12 crus présentés à chaque équipe.

Le challenge consistait à discerner les caractéristiques des vins selon 5 critères :

Le cépage principal, le pays de production, l'appellation, le producteur et le millésime.

 

Parmi les 12 crus issus du monde entier 4 étaient des crus français.

 

C'est une équipe d'amateurs de Toulouse que a obtenu les meilleurs résultats en réussissant à discerner les 5 critères pour 3 des vins présentés.

Le patron de l'équipe, Jean-Michel Perrussan, dit s'entraîner toutes les semaines avec ses amis du club d'amateurs.

 

La prochaine édition, la 4ème, devrait avoir lieu en octobre prochain à Chateauneuf-du-Pape dans le Vaucluse.

Source : L'union l'Ardennais

http://www.lunion.presse.fr/accueil/la-france-est-championne-du-monde-de-degustation-de-vin-a-ia0b0n425792

 

Pêche au gros dans nos rivières

A votre avis quel est le plus gros poisson que l'on puisse pêcher dans nos cours d'eau ?

Le brochet peut être ?

Vous n'y êtes pas, il faut chercher beaucoup plus gros, plus gros encore que l'esturgeon.

C'est le silure. Ce gros poisson vit vieux et c'est parfaitement adapté à notre climat.

On le retrouve notamment dans la Saône

Le record en France a été pêché par Jeremy Lorton en 2004. 2m56 pour 110 kg.

A vos canne à pêche...

Source : l'Est républicain

http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2014/10/20/le-silure-nouveau-poisson-trophee

 

Le Sial s'est ouvert jusqu'au 23 octobre

Le Sial c'est le Salon international de l'alimentation.

C'est à Villepinte en région parisienne que ce tient cet événement majeur relatif à l'almentation.

 

Là encore malgré une concurrence acharnée le savoir faire français en matière d'alimentation tient encore le haut du pavé. Certes les nouvelles méthodes de consommation, comme le très angl-saxon snacking, font du tort aux restaurants et donc à la gastronomie. Pour autant, notre art de vivre fait toujours de très nombreux adeptes dans le monde entier et le nombre de ceux ci est en constante augmentation.

 

Source : L'alsace

http://www.lalsace.fr/actualite/2014/10/20/dans-l-assiette-le-label-france-resiste-a-la-concurrence

 

Bonne initiative

Au puy en Velay les pâtissiers se sont mis à l"oeuvre pour aider l'association les nez rouges qui vient voir et distraire les enfants hospitalisés.

Une tarte géante de 19,2 m² a été réalisée -(6 mètre de long pour 3,2 m de large). La tarte géante du club des Chocolatier Pâtissiers de Haute-Loire a toute les chances de rentrer au Guinness des Records

La tarte a été divisée en 1200 parts vendues 10 € l'unité.

 

Source:La Montagne

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/haute-loire/2014/10/19/le-record-du-monde-de-la-tarte-geante_11187899.html

 

La Confrérie des Amis de Lucullus

Ce samedi une partie de la confrérie s'est retrouvée pour fêter "La balade du Terroir en Essonne".

Pas moins de 26 producteurs et artisans de l'Essonne ouvraient leurs portes au public.

 

Nous en avions choisi 2 d'entre eux.

Le matin nous avons visité la Brasserie artisanale Parisis à Epinay sous Sénart où l'on nous a expliqué en détail toute la procédure de fabrication d'une bière artisanale, qu'elle soit blonde, ambrée ou blanche. Bien évidemment nous avons interrogé notre hôte sur les produits utilisés pour ses réalisations, son houblon, ses malts, son eau, ses levures.

Ce fut très enrichissant intellectuellement et très agréable lors de la dégustation.

 

Après un repas sympathique dans une crêperie, nous nous sommes dirigés à la ville d'à côté.

 

C'est à Yerres que nous avons visité l'entreprise "Macarons gourmands" qui comme son nom l'indique n'est pas une charcuterie.

Tout comme à la brasserie, les produits et ingrédients de base nous ont été présentés avant une démonstration de réalisation et de mise en place. Pour finir une dégustation des plus agréable nous fut proposée.

Ce fut l'occasion de découvrir un monde nouveau de saveurs comme le macaron au pain d'épice et foie gras ou encore celui au Mojito

 

La prochaine balade du Terroir en Essonne aura lieu fin mars 2015

Le programme est déjà publié sur www.terroir-essonne.com ou sur www.facebook.com/terroir91 .

 

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus

 

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