Les Chroniques de Lucullus n°611

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

Amis gourmands bonjour,
L’ADEPALE entre en campagne et veut EGALIM3
Face à la flambée des matières premières, des emballages et de l’énergie, l’Association Des Entreprises de Produits Alimentaires Elaborés présente aux candidats à la fonction présidentielle, un catalogue de 16 propositions pour faire avancer les choses.

Alors que se terminent les négociations commerciales, l’association regroupant six syndicats sonne l’alarme sur la situations des entreprises et leurs perspectives qu’elle juge inquiétantes. La France a encore perdu des parts de marché à l’international et plus encore en France. Si 70 % des entreprises du secteur se disent confiantes quant à la poursuite de leur activité , elles sont 86 % à éprouver des difficultés d’approvisionnement alors qu’elles n’étaient que 31 % il y a un an. Cette crise de l’approvisionnement ajoutée à celle de l’énergie rend urgente l’application de la loi Egalim2 sur la juste rémunération des agriculteurs. Le risque est de voir disparaître des entreprises et leur savoir-faire mais également de tarir les investissements.

L’Adepale axe ses propositions autour de quatre enjeux majeurs qu’elle décline en propositions que je cite afin de ne pas trahir la pensée de l’association.

Premier enjeu : restaurer la compétitivité des entreprises pour renforcer la souveraineté alimentaire française
Les propositions :
1. Lancer Egalim 3 et aller vers la non-négociabilité de la totalité des coûts de production (élargir le principe de non-discrimination tarifaire ; redéfinir les modalités de détermination du seuil de revente à perte (SRP) ; sur le modèle des matières premières agricoles dans Egalim 2, instaurer l’extension de la clause de révision automatique aux autres coûts de production : énergie, emballage, transports…).
2. Assurer des conditions de concurrence équitable pour tous les maillons de la chaîne alimentaire (encadrer le regroupement des centrales d’achat et/ou de services et des alliances à l’achat, dès lors que les parts de marché cumulées de leurs membres sont de nature à porter atteinte à la libre concurrence et à l’équilibre des relations commerciales).
3. Réformer le pilotage et la représentation des enjeux et des spécificités de l’industrie agroalimentaire et des TPME qui la composent (nommer un interlocuteur ministériel unique pour l’industrie agroalimentaire ; offrir une meilleure représentation des TPE, PME et ETI au sein des instances de concertation du secteur).
4. Mettre un terme à la surtransposition des normes européennes et harmoniser l’application des textes européens dans tous les pays ressortissants de l’UE.

Deuxième enjeu : adapter les outils de productions aux transitions énergétiques, environnementales et numériques
Les propositions :
1. Mobiliser et renforcer les outils de financement nécessaires à la transformation énergétique, écologique et numérique
(créer un fonds public-privé dédié à la consolidation et la croissance des PME/ETI du secteur agroalimentaire ; élargir les dispositifs de sur-amortissement fiscal pour faciliter la robotisation et la digitalisation des outils de production).
2. Adapter la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030 pour l’industrie agroalimentaire aux spécificités des TPE / PME / ETI,
3. Régionaliser la mise en œuvre du plan France 2030 pour renforcer le rôle d’accompagnement des régions et aider les PME agroalimentaires à se saisir des opportunités de financement existantes (mettre en place un guichet unique régional pour faciliter l’accès des PME aux subventions européennes et aux fonds du plan France 2030 ; développer un "fast-track" pour l’agrandissement et le développement des sites de production dans l’industrie alimentaire afin d’accompagner la structuration des filières agricoles).

Troisième enjeu : attirer et développer les compétences dans les territoires
Les propositions :
1. Unifier et simplifier les soutiens existants en matière d’aide à l’embauche
2. Adapter le dispositif de bonus-malus pour les contrats courts, essentiels du fait de la saisonnalité des récoltes et des consommations,
3. Augmenter le nombre de volontariats territoriaux en entreprises pour attirer des profils qualifiés,
4. Faciliter le recrutement des travailleurs étrangers sur les métiers en tension,
5. Mener une campagne de communication grand public avec le soutien de l’État pour promouvoir les métiers des filières alimentaires,
6. Réaffecter une partie de la contribution unique à la formation professionnelle au financement des plans de développement des compétences des entreprises quelles que soient leurs tailles afin d’accompagner l’évolution des compétences liées notamment à transformation écologique et numérique.

Quatrième enjeu : affirmer les valeurs du modèle alimentaire français
Les propositions :
1. Mener une campagne de communication grand public pour promouvoir le modèle alimentaire français,
2. Renforcer les liens entre les acteurs de la filière alimentaire et la gastronomie (centres de formation, entreprises, acteurs de la recherche) pour développer des synergies et des coopérations autour des thèmes " bien produire et bien manger",
3. Renforcer l’éducation à l’alimentation et la promotion du modèle alimentaire français basé sur une alimentation de qualité, diversifiée et structurée autour du repas.

Source : Le monde du surgelé / Aubry Jean-François

INRAE et l’Agence Bio signent leur premier accord-cadre
Le Bio est un enjeu majeur de qualité et de performance. L’Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique (AB) en est convaincu. C’est pourquoi l’Agence Bio vient de signer un accord cadre avec l’INRAE.

L’Union Européen (UE) a décidé que 25 % des terres agricoles devront être en bio d’ici 2030. cette décision est lourde de conséquences lorsqu’on sait que ce type de culture a un rendement bien moins important que la culture classique. Le besoin en nourriture va se faire de plus en plus prégnant avec l’augmentation des populations. La nécessité pour l’UE d’obtenir une autosuffisance alimentaire, ne va pas, à priori, dans ce sens, et je n’aborde pas ici la question environnementale. C’est pourquoi, le développement du Bio ne pourra se faire qu’avec l’aide des scientifiques d’où cet accord avec un partenaire historique.

L’Inrae, via son programme Metabio, étudie la question d’une agriculture bio à 50 % et plus. L’institut travaille à l’analyse les questions qui se posent dans un tel cas sur les plans agronomique, économique et social ainsi que sur les politiques publiques.

La mise en commun des recherches va permettre de changer d’échelle de réflexion et les travaux à venir couvrent un large périmètre et s’appuieront sur les données des deux acteurs, la base documentaire ONAB pour l’Agence Bio et sur les dispositions expérimentaux AB de l’INRAE.

Je cite ici les axes abordées par les travaux communs :
- Les verrous bio-techniques et organisationnels dans les exploitations agricoles en conversion et/ou converties en AB
- Les filières de transformation et de commercialisation des produits biologiques
- La connaissance du consommateur, des comportements alimentaires et leurs effets sur la santé
- La dimension territoriale de l’organisation et du développement de l’AB
- Les impacts environnementaux et climatiques de l’AB
- Les dynamiques des marchés et leurs déterminants
- La sécurité et l’autonomie alimentaire
- Les mesures et les actions de politiques publiques

Au final l’accord permet de mettre en œuvre des projets de recherches communs ainsi que des participations à des instances de réflexion ou de gouvernance.

Source : Néo restauration

Fin des tickets de caisse papier
Afin de lutter contre le gaspillage, les tickets de caisses et de cartes bancaires ne seront, bientôt, plus systématiquement imprimés. Le CLCV, Consommation Logement Cadre de Vie, association nationale de défense du consommateur, pense que c’est une mauvaise nouvelle pour les usagers. Déjà, il est vrai que dans de nombreux commerces ou banques on nous demande si l’on veut le ticket de caisse qui, il faut bien le dire, finit bien souvent à la poubelle quand il n’est pas jeté au sol ou glissé dans des interstices comme on le voit souvent aux pompes à essence. A partir du 1er janvier 2023, ils ne seront imprimés qu’à la demande du client.

La proposition de la député Patricia Mirallès a pour objectif de lutter contre le gaspillage et les effets négatifs des perturbateurs endocriniens contenus dans le papier. La député souligne la quantité gigantesque de papier ainsi gaspillé. A titre d’exemple, elle cite le cas d’un hypermarché utilisant 10.600 rouleaux de papier par an soit la distance Paris Montpellier. La proposition de loi s’attaque également au Biphénol F ou S contenu dans les papiers et qui nuisent à la santé car, dit la député, aucune étude suffisante pour garantir son innocuité hormonale n’a été entreprise. Des médecins allant dans le sens de deux études japonaises estiment que par précaution les caissières susceptibles d’être enceintes ne devraient pas manipuler de tickets de caisse composés de ces autres classes de bisphénol.

Source : CLCV

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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