Escapade à Istanbul

Écrit par Lucullus. Publié dans Les Voyages.

Ce matin là nous sommes repartis en balade pour un gros week-end. Nous avons pris l'avion car c'est bien pratique même si c'est moins romantique que le train. Mais, le train mythique que fut l'Orient-Express ne circule plus même si un projet est à l'ordre du jour.

Mais revenons à cette balade. Des noms extraordinaires chantent à nos oreilles, Besiktas, Beuoglu, Kabatas, Galata Fatih, mais surtout Ayasofya (Sainte Sophie), Topkapi Sarayi (le palais de Topkapi), et la Mosquée Sultanahmet (Mosquée bleue)

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Nous sommes bien à Istanbul, Constantinople ou Byzance selon les époques.
C'est aux portes de l'Orient que s'étire la cité, entre mer noire et mer de Marmara, sur l'isthme du Bosphore.

Scindée en deux parties, l'une asiatique l'autre européenne, la ville est trépidante. Tout court et rien ne s'arrête.

Ne vous y trompez pas, tout cela fait Istanbul et les Stambouliotes, tel est le nom de ces habitants, en sont très fiers. Il y a 40 ans il fallait obligatoirement prendre un ferry pour se rendre d'un côté à l'autre du Bosphore. Depuis, en 1974 et en 1988, deux ponts gigantesques relient les deux cotés de la même ville, relient l'Asie à l'Europe.
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La ville est un mélange de cité européenne, par certains côtés presque anglaise, et de cité ottomane. C'est  surtout vrai dans sa partie historique, près du palais de Topkapi et lorsqu'on remonte vers l'université. Il y a là un mélange étonnant qui rend la ville particulièrement vivante.

Notre escapade a duré deux jours pleins et nous sommes arrivés tard dans la nuit de vendredi à samedi.

Ce qui est bien court, me direz vous avec raison. C'est pourquoi dès le samedi matin nous sommes partis à la découverte de la ville.

Notre hôtel se trouvant à Fatih, nous nous sommes dirigés tout d'abord vers les endroits les plus célèbres d'Istanbul que sont Ayasofya (Sainte Sophie), Topkapi Sarayi (le palais de Topkapi), et la Mosquée Sultanahmet (Mosquée bleue).

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Entre notre hôtel, situé après l'université d'Istanbul, et ses zones historiques, se trouvent les deux bazars amblématiques. Ce sont des endroits féeriques où l'on se promène, où l'on va boire du thé ou du café et bien évidemment faire les boutiques, les échoppes. Il y a le Misir çarsis, bazar aux épices aussi appelé bazar égyptien, et le Büyük Carsi ou Grand bazar. Les rues qui les relient sont des véritables marchés aux puces. Si le tout est assez indescriptible pour un occidental, les stambouliotes ne semblent pas perdus au sein de ce qui porte bien son nom, le bazar.

Comment découvrir une telle ville en si peu de temps ? Ce n'est pas possible. Tout au plus, nous n'en verrons qu'un aperçu, une carte postale, mais quelle vision superbe. Ce mélange est tout à fait étonnant et prenant.
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Descendant de Topkapi on retrouve, près de Galata Körüsü (le pont de Galata) les embarcadères des ferrys traversant le Bosphore pour rejoindre la partie asiatique de la ville.

On y trouve, de façon étonnante des vendeurs de poissons qui sont grillés devant vous sur de petits bateaux et servis aussitôt, ce sont les "Stambouliottes burgers".

 

Nous avons pris un ferry non loin du pont de Galata près de Rüstem pasha cami (la mosquée de Rüstem pacha) afin de nous rendre à Ûsküdar (la partie asiatique), non loin du phare de Kiz Kulesi (tour de Léandre). Juste avant de partir nous avons pu voir Sirkeci Tren Istasyonu la gare d'arrivée de l'Orient Express au temps de sa splendeur.

L'ambiance était totalement différente du côté européen de la ville, même si je l'ai trouvé détendue.

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Les patrons de boutiques prennent le temps de lire le journal assis devant leur enseigne.
Les gens flânent et ne semblent pas pressés dans leurs occupations. La vie semble moins trépidante que de l'autre côté du Bosphore.
Après avoir arpenté les rues pour prendre contact avec cette atmosphère particulière propre aux villes de bord de mer, nous avons pris une petite embarcation tout à fait étrange pour rejoindre l'autre côté.
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Quand je dis étrange le mot n'est pas exagéré. Il s'agit de petites embarcations, type bateau de pêcheur, avec sur le pont un lot de sièges de jardin ou de bancs en bois, où s'entassait un nombre de passagers bien supérieur à ce qu'autorisait la sécurité. Ce dont, d'ailleurs, tout le monde semblait se moquer.

Pour ce type de traversée, il vaut mieux se trouver sur le pont qu'en dessous en cas de soucis ce qui semble devoir arriver à tout moment.

On a l'impression que la barcasse va sombrer, notamment quand elle croise le remous d'un cargo ou d'un ferry. Mais c'était le seul moyen d'aller à Besiktas près de Dolmabahçe Sarayi (le palais de Domabahçe) à l'embarcadère de Kabatas. Pendant la traversée, on avait un vue splendide sur l'un des deux ponts ce qui permettait de ne pas penser à la situation précaire qui était la notre. Nous sommes arrivés de l'autre côté avec un réel soulagement.

L'heure de déjeuner approchait et nos pas de visiteurs nous ont amenés près d'un marché où s'offraient aux regards des passants, des étals magnifiques de poissons fraîchement pêchés.
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Dans ce quartier très animé et peu touristique, nous avons trouvé un petit restaurant typique, fréquenté par les gens du coin, où l'on nous a expliqué que l'on y buvait pas d'alcool.

Ayant réussi à faire comprendre que ce n'était pas un soucis nous avons été très bien reçus. Ne comprenant pas la langue turque, ce fut à l'aide de gestes et après avoir regardé les tables voisines que nous avons indiqué les plats qui nous désirions manger.

Moussaka, légumes grillés, boulettes d'agneau et lait de chèvre au menu ce fut magnifique. Un grand plaisir pour notre palais. Preuve en est qu'il faut absolument sortir des sentiers battus lorsqu'on visite une ville étrangère. Il en est de même en France d'ailleurs.

Dans ce quartier très animé et peu touristique, nous avons trouvé un petit restaurant typique, fréquenté par les gens du coin, où l'on nous a expliqué que l'on y buvait pas d'alcool. Ayant réussi à faire comprendre que ce n'était pas un soucis nous avons été très bien reçus. Ne comprenant pas la langue turque, ce fut à l'aide de gestes et après avoir regardé les tables voisines que nous avons indiqué les plats qui nous désirions manger. Moussaka, légumes grillés, boulettes d'agneau et lait de chèvre au menu ce fut magnifique. Un grand plaisir pour notre palais. Preuve en est qu'il faut absolument sortir des sentiers battus lorsqu'on visite une ville étrangère. Il en est de même en France d'ailleurs.

Après le repas nous avons fait une promenade digestive dans ce quartier pittoresque, nos pas nous amenant vers le Ciragan Palace puis le Bisiktas Kültür Merkezi.
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C'est en taxi que nous avons retrouvé le quartier de notre hôtel après avoir traversé le pont de Galata pour nous rendre au bazar aux épices.

Dès l'approche, il ne peut y avoir d'erreur, on sait où l'on arrive. Point n'est besoin de rentrer dans le bâtiment pour sentir les effluves, les parfums enivrants des épices. Dans des dizaines d'échoppes les unes à côté des autres, s'entassent des seaux d'épices diverses.

On y trouve su safran, du curry, de la menthe, du poivre noir, du sumak, du chili, du paprika fort et doux, du laurier, de la cannelle mais aussi des fruits secs comme les noisettes, les dattes, les cacahuètes et les noix de cajou.

Toutes ces odeurs nous tournaient la tête mais le spectacle était grandiose. On pouvait presque revenir au temps des caravanes apportant de l'orient lointain les épices et les soieries à dos de chameaux.

C'est en se promenant dans de vieilles rues, très animées, que nous avons pris la direction du grand bazar.

Là aussi nous avons quitté tout ce que nous, Européens de l'ouest, avons l'habitude de fréquenter. Il faut s'imaginer une mini ville fermée sur l'extérieur hormis 4 grandes portes et quelques fenêtres lui apportant une lumière chiche
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A l'intérieur ce sont de petites ruelles où s'alignent les échoppes des commerçants.

On y trouve bien évidemment ce qui à toujours fait l'image de ce bazar, à savoir la vente de bijoux en or ou en argent , mais aussi les tapis venus d'Anatolie mais aussi d'Iran et même du Turkménistan.
Le soir, les jambes fatiguées nous avons apprécié un bonne nuit à l'hôtel.
Le lendemain la visite des grands monuments que sont Sainte Sophie et la Moquée bleue était au programme avant de reprendre l'avion en fin d'après-midi.

Après un copieux petit déjeuner afin de nous remettre de notre épuisement de la veille et n'étant pas certains de pouvoir correctement déjeuner à midi, nous avons repris nos pérégrinations.

Heureusement pour le timing, les deux monuments sont très proches l'un de l'autre. Nous voici donc partis, tout d'abord, vers Sainte Sophie. Cette basilique, construite sur un ancien temple dédié à Apollon, fut consacrée à la « Sagesse Divine » (Ἁγία Σοφία / Hagía Sophía). Elle porte l'histoire du monde en elle depuis les débuts de la chrétienté dans le monde romain vers l'an 300 et l'empereur Constantin dont la ville portait alors le nom, Constantinople.
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Après bien des événements elle devint mosquée lors de la chute de Constantinople lors de l'invasion ottomane. Elle faillit être détruite en 1918 mais Atatürk, ayant pris le pouvoir, a continué les restaurations déjà entreprises. En 1934 il désaffecte le lieu du culte pour "l'offrir à l'humanité".

Actuellement un parti musulman voudrait la reconvertir en mosquée alors même que la mosquée bleue se trouve à deux cents mètres.

A l'intérieur, on voit bien le mélange architectural d'abord Bysantin, puis chrétien orthodoxe et enfin musulman. Les fresques sont magnifiques.
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A l'extérieur une superbe fontaine servant aux ablutions rituelles des musulmans.

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Non loin de là se trouve donc La mosquée Sultanahmet ou mosquée bleue. C'est la plus grande de Turquie.

Elle fut construite en 1610 pendant le règne du sultan Ahmet 1er. Elle abrite également une école et un hospice. Avec ses six minarets, elle est unique dans le monde musulman, à part celle de La Mecque qui possède sept minarets.

C'est un endroit magnifique qui tire son surnom des mosaïques bleues qui inondent littéralement l'intérieur du bâtiment. Malheureusement nous n'avons pas pu prendre de photo à l'intérieur.

Un rappel historique cependant sur les lieux de construction. L'avenue qui longe la mosquée était pendant longtemps l'hippodrome d'Istanbul.
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Belle balade qui nous a ouvert l’appétit.

En cherchant un peu dans le quartier nous avons trouvé notre bonheur dans un petit restaurant proposant de nombreuses spécialités de légumes et de viandes.

Comme nous l'avions déjà remarqué le restaurant présentait ses plats sous forme de buffet généreusement approvisionné.

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Il restait avant de quitter cette ville superbe à visiter le palais de Topkapi. Là encore un lieu chargé d'histoire.

Il fut construit, vers 1460, sur l'emplacement d'une ancienne acropole byzantine, c'était la résidence du sultan ottoman.
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Il fut largement modifié ou reconstruit après le tremblement de terre de 1509 et l'incendie de 1665. Il abritait jusqu'à 4000 personnes en son sein. C'est un palais immense constitué de quatre cours autour desquelles s'articulent les bâtiments de vie et de travail, les appartements du sultan et son harem.
Istanbul A31 Depuis la fin de l'ère des sultans, il a été aménagé en musée et présente des trésors somptueux comme ces coffrets en or et pierreries, ce navire en argent et ces lumignons également en argent.

De nobreuses autres pièces d'argenterie ou d'orfèvrerie sont présentées, toutes plus belles les unes que les autres.

Nous avons également vu des salles avec des fenêtres intérieures aux grilles joliment ouvragées donnant sur des couloirs réservés au seul sultan.

Cela lui permettait de voir ce qui se passait et disait dans ces salles tout en étant invisibles des personnes y discutant.

Pour finir nous avons visiter les jardins et fontaines qui agrémentaient l'ensmble de ce sompteux palais des sultans Ottomans.
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L'heure avance et il faut maintenant quitter Istanbul pour retrouver Paris et préparer une nouvelles escapade.
A bientôt.

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