Les Chroniques de Lucullus n°292

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plumeAmis gourmands bonjour,

Vous connaissez tous l'adage selon lequel il faut boire une verre de vin par repas car c'est bon pour la santé.
Certes le débat est rude pour départager les tenants du dicton entre la vérité scientifique et l'excuse permettant de "se taper un petit gorgeon". Cependant, un sondage vient, par un autre biais, relancer le débat. Non pas sur le plan médical à proprement parler  mais sur la qualité du produit qu'on nous donne à consommer.

Entre 2009 et 2010, la progression des surfaces vinicoles converties au bio s'est nettement accélérée. L'augmentation  serait de 32,8%. Les chiffres sont cependant à relativiser car la part totale du vignoble ne bio ne représente que 6,2% de l'ensemble avec un espoir à 10% pour l'horizon 2012.

Pourquoi, alors qu'on sent les viticulteurs prêts à sauter le pas, la part du bio n'augmente t-elle pas plus?
Tout simplement car la filière bio viticole n'est pas organisée de façon adéquate. C'est plus un problème de droit que d'organisation à proprement parler. Pour que la filière viticole puisse prétendre à l'appellation bio il faut que les produits soient reconnus comme tel mais aussi que tout le processus de vinification le soit également, en ayant suivi pour cela un cahier des charges bio. Ce n'est pas le cas aujourd'hui où seuls les raisins sont bio.

Je pense cependant que la tendance est appelée à se développer car tant les consommateurs que les producteurs sont sensible à la préservation de l'environnement mais aussi à une culture visant à préserver la santé.
Alors si sur des bouteilles, l'étiquetage mentionne "produits bio, ce n'est pas véritablement un mensonge mais plutôt un abus de langage, du moins en termes juridiques. Cela montre au moins que le viticulteur est impliqué dans la question et rien que pour cela il mérite notre intérêt.
Je ne manquerai pas, lors de mon passage au salon de l'agriculture, d'aller poser quelques questions sur le sujet aux nombreux exposants qui s'y trouveront et de vous en reparler.

La dématérialisation des procédures administratives ont en parle beaucoup et certains le font. Depuis le 01 janvier 2011, les documents douaniers papiers pour l'exportation du vin et des alcools en intra-communautaire, n'ont plus de valeurs et se sont plus autorisés. Les vignerons désirant travailler à l'exportation vont devoir s'adapter à cette évolution de l'administration Fini donc les DAA (Document administratif d'accompagnement) bienvenue aux DAE (Document d'accompagnement électronique).

Pour finir avec le côté vinicole de ce billet voici une info surprenante. Une bouteille de vin jaune du Jura a été vendue 57000 € lors des enchères de la 15ème Percée des vins jaunes. Cette bouteille datant de 1774 est restée 8 génération au fond d'une cave d'Arbois, haut lieur du vin jaune du Jura. C'est un citoyen suisse qui s'est rendu acquéreur du précieux flacon.

Parlons fromage et plus particulièrement fromage de brebis basque. Délicieux s'il en est, ce fromage génère indirectement des tensions entre producteurs de lait et industriels du secteur. Bêtement je pensais que le fromage de brebis basque était fait avec du lait de brebis basque .Que nenni, et je comprends là, la colère des producteurs, lorsque l'on voit que ceux ci sont en surproduction et que les industriel importent du lait d'Espagne ou d'autres régions françaises. Certes c'est toujours du lait mais où est la plus value locale? Les producteurs de lait de brebis serait en surproduction de 1,5 millions de litres. Pendant ce temps les industriels achètent 7,5 millions de litres ailleurs.

Lorsque je suis allé prendre des vacances en pays basque je ne m'imaginais pas que les tomes achetées, pour ma part à Hasparren, puissent être fait avec autre chose que du lait produit localement. Ce serait il me semble, comment dire, une tromperie sur la marchandise. Chaque lait ayant normalement le goût de son terroir sauf excepté pour les laits issus d'animaux en stabulation qui mangent bien souvent n'importe quoi, mais là on entre dans un autre débat
Lorsque je mange un pélardon, mon fromage préféré, je veux que le lait soit celui des chèvres qui vivent dans le ressort géographique de l'appellation d'origine. Il en est de même du fromage basque.

Sur ces quelques mots je vous souhaite une bonne semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus

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