Les Chroniques de Lucullus n°295

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plumeAmis gourmands bonjour,

Un lot d'articles cette semaine sur la disparition des abeilles. Encore un me direz vous mais je crois bien qu'on pourrait en parler toutes les semaines tant la situation est préoccupante pour cette insecte mais aussi pour l'homme.
Si l'on doit retenir quelques chiffres ce sont ceux là:
Sur 100 espèces végétale assurant 90% de la nourriture dans le monde, 70% sont pollinisées par les abeilles.
85% des abeilles auraient disparus au moyen-orient, 10 à 15% en Europe et 30 % au USA.
Les motifs en sont largement connus. Ce sont la pollution, la disparition des plantes à fleurs et les pesticides.
Même si dans des villes comme Paris, la présence des abeilles est en progression, il ne faut pas se voiler la face. Si on en trouve plus à Paris c'est qu'il y a dans la capitale plus de fleurs que dans nos champs et non pas pour son air pur.
Les chiffres que je viens de citer sont issus  du programme des Nations Unies pour l'environnement. Quand on connait la lenteur de réaction de ces montres de technocratie on a de quoi s'alarmer.

D'ailleurs l'abus de pesticides est flagrant dans notre agriculture. Pas moins de 36 pulvérisations de pesticides, c'est ce que reçoit chez nous un pomme golden en agriculture intensive. Je ne dis pas qu'il faille supprimer ce genre de produits, mais je pense que l'abus flagrant et à sanctionner. La France fait partie des plus gros consommateurs de pesticides au monde. Alors que l'on se targue d'avoir un terroir riche et une haute idée de ce que l'on met dans nos assiettes, il y a de quoi s'interroger sur le bon sens de certains agriculteurs. Enfin si l'on peut appeler agriculteur ce genre de personnes.

J'ai lu cette semaine que nos constructeurs automobiles se mettent au vert. C'est bien mais attention, de quel Vert parle t-on? Pas de bio éthanol j'espère? Certains pays, qui il y a peu, étaient en autosuffisance alimentaire ne le sont plus ou ne le seront bientôt plus car un grande partie de leurs terres agricoles a été transformée ou le se sera bientôt , en terre de culture pour produire du bio éthanol. Ce sont des millions d'hectares qui, autrefois dédiés aux cultures vivrières passent à une production destinée au carburant d'origine agricole. Ce sont des centaines de milliers d'hectares de forêts équatoriales qui sont défrichés, comme au Brésil, pour fournir cette saloperie. Ça permettra au moins de mettre de l'essence dans les corbillards qui mèneront ceux qui sont morts de faim au cimetière. Parfois je me demande si on est pas tout simplement des gros abrutis.

Terres de contrastes, l'Afrique est un continent qui relance son agriculture vivrière comme peut le faire la Zambie ou le Sénégal mais qui, comme l'Afrique de sud, mise sur le miroir aux alouettes du carburant agricole. Un vaste programme de mise en valeur a été lancé en Zambie ou 40 millions d'hectare de terres arables sont laissées à l'abandon. Un comble pour un pays qui doit importé du blé et du riz.

A contrario de ces état de faits, il est des pays qui se retrouvent avec des terres cultivables mais plus assez de fermiers ou alors de fermiers pas assez formés. C'est le cas de l'Ukraine qui fait le forcing pour attirer les fermiers étrangers afin de mettre en valeurs leurs terres. Ce sont là 40 millions d'hectares à cultiver. Il y a en ce moment 20 agriculteurs français qui se sont lancé dans l'agriculture, mais c'est beaucoup moins que les américains ou les allemands. J'ai relevé dans un article de journal que la tailler moyenne d'une exploitation est de 60 hectares en France contre 1500 en Ukraine.
Le fermier qui répondait au journaliste expliquait que l'immensité des terres permettait les rotation et la culture extensive et donc moins consommatrice d'engrais et de pesticides.

Allez, cessons donc de regarder le côté noir des choses et intéressons nous un peu à notre nombril pour une fois. Savez vous que chaque année est organisé à Paris, par l'association de défense de l'œuf mayo, oui vous avez bien lu, le concours du meilleur œuf mayonnaise. Voilà un truc bien de chez nous que l'œuf mayo. Qu'on le consomme à la maison, à la cantine ou au bistro cela reste un valeur sûre. Vous ne me direz pas le contraire j'en suis certain. Un œuf cuit, juste comme il faut, coupé en deux et une mayo ferme, mais pas trop, qui le recouvre comme il faut, une petite salade ou mieux une macédoine, et un verre de rouge sur le zinc et c'est le bonheur. Silence béotiens, laissez moi déguster ce délice en paix. Cela fait 15 ans que l'association dirigée par Claude Lebey œuvre au bonheur du genre humain et pas moins de 400 bistrots ont été testés.
Dans l'œuf mayo qu'est ce qui est le plus important, l'œuf ou la mayo?
Réussir une mayo n'est pas bien difficile en soi. Faire une bonne mayonnaise c'est déjà plus compliqué mais obtenir un œuf dur qui ne soit pas un étouffe chrétien n'est pas forcément une sinécure. L'astuce, c'est de ne cuire l'œuf qui 8 ou 9 minutes et de le refroidir rapidement afin de pouvoir l'écaler correctement.
Cette année c'est la brasserie Flottes dans le 1er qui a été récompensée.

Sur ces quelques mots je vous souhaite une bonne semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus

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