Les Chroniques de Lucullus n°591

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plume Amis gourmands bonjour,
Oter les mauvaises herbes ce n'est pas si simple
Non, le métier d'agriculteur n'est pas simple. Il faut savoir gérer ce qui pousse dans ses champs pour pouvoir optimiser la récolte principale. D'ailleurs, les mauvaises herbes n'en sont pas vraiment. L'agriculteur en plante ou en laisse pousser. Ces plantes appelées "couvert" ont plusieurs destinations. Elles piègent les nitrates, réduisent les fuites d’azote, stockent le carbone, protègent les sols de l'érosion et fournissent un couvert ou une alimentation à toute une faune  sauvage. Ce n’est pas rien.

Pour autant, il ne faut pas les laisser proliférer outre mesure de crainte d’avoir un effet inverse car à les laisser trop longtemps elles vont pénaliser les cultures de printemps par manque d’azote et d’eau. C’est pourquoi il est conseillé de les supprimer avant le 15 mars. Souvent, dans les exploitations de polyculture-élevage, la culture qui suit est du maïs de fourrage.

Pour supprimer les couverts on peut compter sur le gel pour beaucoup comme la féverole, le niger, ou encore le tournesol. Dans le cas contraire, l’agriculteur doit procéder à un roulage ou un broyage. L’implantation de la nouvelle culture va dépendre du type de préparation et des conditions météorologiques. La date du 15 mars est selon Arvalis un bon repère. Il se peut que les couverts soient récoltés pour faire du fourrage. Auquel cas il faut les ramasser assez tôt pour ne pas pénaliser les sols par une trop forte déperdition d’azote ou de potassium. L’article donne plus d’explications encore mais vous en conviendrez, être agriculteur ce n’est pas facile.
Source : Arvalis
 
Qualité de l’alimentation pour les enfants
Je cite le sujet directement tiré de l’article de Raphaël Lecocq pour le site Pleine Champ.

"L’Agence nationale de sécurité sanitaire préconise de faciliter l’accès aux restaurants scolaires, plus à-même de délivrer des repas équilibrés que la restauration rapide, dont la fréquentation progresse."

C’est une évidence, la composition des repas imposés en restauration collective est plus encadrée que ce que l’on peut trouver dans l’alimentation hors foyer. Celle ci étant souvent carencée en éléments nécessaires à la croissance des enfants et même contient trop souvent des éléments nuisibles comme le gras ou le sucre.

L’Agence nationale de sécurité alimentaire de l’alimentation a mené une étude, un état des lieux des consommations et apports nutritionnels des repas pris hors foyer (RHF). l’Agence préconise de faciliter l’accès à la restauration scolaire au plus grand nombre. Sont particulièrement ciblés les étudiants, des actifs non-cadres et les enfants issus de milieux défavorisés.

Afin d’être déconnectées du contexte Covid-19, ces préconisations se basent sur une étude de 2014-2015 qui précise le cadre de référence utilisé. La restauration scolaire, la restauration d’entreprise et la restauration commerciale en distinguant la restauration rapide de la restauration classique.

Les chiffres donnés sont éloquents quand à la proportion de jeunes enfants et d’adolescents utilisant les service de restauration scolaire. On est dans les 75 % en moyenne. Par contre j’ai découvert avec tristesse que près de 10 % des enfants de maternelle ou de primaire vont en restauration rapide (burger pizza et autres produits de ce type). Il en est de même de 18 % des adolescents.

Malgré des apports nutritionnels nettement insuffisants, la  restauration rapide prend de l’ampleur. La fréquentation de ces espaces a doublé entre 2006 et 2014. Ces chiffres sont assez inquiétants sans pour autant être alarmants mais il convient d’être vigilants sur ce que consomment les enfants. N’étant pas maire d’un grande ville ni même d’une petite je ne me substituerai pas aux parents pour décider du contenu des repas de leurs enfants. Il s’agit là d’une liberté que je trouve fondamentale.
Source : Plein champ / Raphaël Lecocq
 
Un plat régressif, le hachis parmentier
Il fait partie des plats de notre enfance quelque soit notre génération. Qui ne se souvient qu’au lendemain du pot au feu dominical notre maman préparait avec les restes de viande ce délicieux plat. Paleron, joue, macreuse c’était là les viande du pot au feu. Elle pouvait aussi, comme la mienne faire des belles boulettes dorées mais c’est le hachis qui me plaisait le plus.

Je me souviens l’avoir vue effilocher les viandes parfumées par le bouillon aromatique du pot au feu ou les couper au couteau puis elle les faisait revenir à la poêle avec des épices et des oignons finement coupés. L’opération terminée elle préparait une purée au beurre avec de vraies pommes de terre et pas des flocons. Venait alors la dressage du plat, une couche de purée, une couche de viande et une couche de purée. Elle parsemait le plat de copeaux de beurre et elle le saupoudrait de fromage râpé avant le glisser dans le four pour le gratiner.

Il fallait alors attendre l’heure du repas et c’était toujours trop long selon moi. J’espère vous avoir donné envie d’en réaliser un.

Conjoncture viandes blanches

C’est un peu technique mais c’est là aussi la vie de nos agriculteurs. Le site FranceAgriMer fournit beaucoup de données fort intéressantes pour le début 2021
Les volailles
En décembre, les abattages de poulets restent dynamiques mais ceux de dindes ont continué à baisser depuis l’automne. Pour les canards et les pintades le niveau est proche des maximums historiques. L’exportation vers la Belgique, l’Arabie saoudite et l’Afrique du Sud affichent une nette reprise. L’exportation d’œufs calibrés et industrie remonte légèrement. Le marché est toujours freiné par la fermeture des entreprises de restauration hors domicile (RHD). Enfin, les fêtes n’y sont pas étrangères, la consommation de foie gras a augmenté de 5,3 %.

Viande porcine

Si en janvier les abattages diminuent légèrement, la cotation de carcasses en France connaît un léger frémissement en 2ème quinzaine de février.
Le site, très bien fait, fournit également des chiffres sur les lapins, les poules pondeuses, les volailles de chair. Deux autres documents traitent de la viande ovine et bovine ou de la filière lait.
Tout cela est très instructif et facile d’accès car pas trop technique.
Source : France AgriMer

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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