Les Chroniques de Lucullus n°593

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

 Amis gourmands bonjour,
Les jeunes ne sont pas des insouciants loin de là
Il a 18 ans et vient d’être sacré meilleur apprenti boulanger de France. C’est à Loubeyrat dans le Puy de Dôme que le jeune Antoine Piquet fait son apprentissage sous la houlette d’un maître exigeant, Pierre Nury, meilleur ouvrier de France (MOF) 1997. Au mondial du pain 2007, ce boulanger avait obtenu le prix "Goût et Nutrition".

On voit là tout l’engagement d’un vrai professionnel. Pierre Nury a su faire passer son savoir et amener son apprenti à l’excellence. Ils ont bien de la chance, les habitants de ce village, d’avoir une boulangerie de ce niveau.

Pierre Nury va passer la main à son premier apprenti, Louis Abrosio, lui même sacré Meilleur Jeune boulanger en 2011. C’est une preuve que l’excellence appelle l’excellence par la transmission et le travail.

Antoine Piquet explique que sa vocation lui est venue en classe de 3ème lors d’un stage en entreprise pendant lequel il a eu le déclic. Grace à ses maîtres il a pu atteindre ce niveau et remporter le titre sur une thème difficile, l’Egypte ancienne (photo dans l’article).

Source : France 3 Auvergne

Le concours des Meilleurs Apprentis de France
Le concours des meilleurs apprentis de France a été créé en 1985 par Paul Labourier lui même MOF. Le concours fut d’abord départemental puis régional et national depuis 2001. Chaque année, plus de 6000 candidats sont inscrits dans 90 métiers. Il est réservé aux jeunes de moins de 21 ans en CAP, BEP ou Bac Pro. Il est organisé par la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France sous l’égide du Ministère du Travail.

Source : le site des Meilleurs ouvriers de France

La vigne et la Creuse
La Creuse a un passé viticole, peu s’en doutent mais c’est une réalité qui a malheureusement pris fin au début du XXème siècle à cause d’un insecte ravageur, le Phylloxera.

C’est en 2012 qu’Angélique Gabrielle décide planter 10 ares de vignes dans son jardin. Si la vigne s’y plaisait, rien n’empêche qu’elle s’y plaise de nouveau se dit-elle. C’est une gageure en 2016 lorsqu’elle réalise son projet mais en 2019 elle produit 300 bouteilles.

Forte de sa réussite, elle veut maintenant augmenter sa production par l’ajout de 10 rangées nouvelles et également planter une nouvelle parcelle. Sur sa parcelle on trouve de la Mondeuse, un cépage noir, et de la Roussanne, un cépage blanc. La production étant encore restreinte notre néo-viticultrice a fait l’option des circuits courts en choisissant la vente directe.

Source : France bleu

Le foin de la plaine de la Crau
En 1997, le foin de la plaine de la Crau, dans les Bouches-du-Rhône, a obtenu la première AOC pour un produit agricole non destiné à l’alimentation humaine et l’AOP en 2015.

La plaine de la Crau est immense, 52.000 hectares dont 12.000 sont utilisés pour la production de foin. La plaine de la Crau s’étend d’est en ouest de Salon-de-Provence à Arles et du nord au sud des Alpilles à Fos-sur-mer et Port-saint-Louis-du-Rhône. Elle est séparée de la Camargue par le Grand-Rhône. Elle est irriguée depuis le XVIème siècle par des canaux prélevant l’eau de la Durance. Au fil du temps ceux-ci se sont multipliés en réseaux secondaires puis subdivisés en filioles. Ils représentent plusieurs centaines de kilomètres. Les canaux sont obturés par des martelières ce qui permet de réguler la présence de l’eau. De plus il existe des fossés de récupération d’eau de colature.

L’ensemble est très régulé afin de garantir le système agricole mis en place et est inscrit au projet Natura 2000 afin d’être protégé par la loi.

Le site wikipédia dont je me suis servi et très explicite et détaillé. Allez le consulter.

Je me suis penché sur le foin de la Crau après avoir lu un article du Midi Libre qui donne la parole à un producteur fier de son patrimoine et de son travail. Si ses livraisons l’amènent jusqu’à Viols-en Laval (Hérault) il livre également des éleveurs à Mont-de-Marsan (Landes), Deauville (Calvados). De grands noms étoilés de la gastronomie utilisent le foin de la Crau pour leurs délicieuses préparations.

Source : Midi-Libre / Wikipédia / Foin de Crau

Quand l’agroalimentaire vient en aide aux producteurs
Du verger au petit pot, Blédina veut sauver la poire Williams

Le journal le Progrès publie l’article de Valérie Bruno dont je reprends l’essentiel.
C’est à Loire-sur-Rhône que se sont retrouvés les représentants de Blédina du groupe Danone et l’arboriculteur Grégoire Cote. Le but est simple, sauver la poire Williams .

En effet la culture de ce fruit délicieux, introduit en France sous Louis XI par saint-François de Paul, a connu son apogée sous Louis XIV mais surtout de son jardinier Joseph de la Quintinie. Elle s’appelait alors Bon-Chrétien mais elle revient d’Angleterre sous le nom que nous lui connaissons actuellement de Williams.

Revenons au présent.
La poire Williams est en danger car sa culture régresse dans le Rhône mais aussi dans le reste de la France depuis plus de 5 ans. La poire williams possède d’excellentes qualités nutritionnelles, raison pour laquelle elle intéresse Blédina, numéro un français de l’alimentation infantile. La société Blédina est certifiée B_Lab pour ses actions de développement durable et de responsabilité sociale.
La société veut aider les agriculteurs à replanter des poiriers et de ce fait mise sur le local pour ses petits pots. Pour cela elle est associée à plusieurs partenaires dont une plateforme de financement participatif.

Grégoire Cote a décidé de planter 3200 nouveaux poiriers. Pour cela il a signé un accord tri partite avec Blédina et la coopérative Sicoy ce qui lui garantit l’écoulement de sa production.

Source : Le Progrès / Valérie Bruno

Le vin et la Corse
La renommée des vins corses n’est plus à faire. Ils sont tous distingués par une AOP. AOP Ajccio, Patrimonio, Corse Calvi, Corse Figari, Corse Muscat du Cap Corse, Corse Sartène, vin De Corse. Ce dernier peut concerner tous les AOP corses hors Patrimonio.

En 2020 la production a été de 375.500 hl ce qui représente une augmentation de 70.000 hl. Si la maturation a été plus lente, le ratio sucres/acidités s’est montré satisfaisant. Le vin sera bon.

La crise sanitaire, là comme dans les autres vignobles, a entraîné une chute des ventes et donc a posé le problème de la gestion des stocks. La question est d’importance pour les rosés qui bien que désaisonnalisés doivent plutôt être consommés dans les deux ans et reste un vin de saison.

La fin des surtaxes sur les vins français aux USA redonne une visibilité aux vignerons pour leurs exportations ce qui ne peu qu’améliorer la situation.

Le salon Wine Paris a été décalé à la période du 14 au 16 juin. Il est très attendu et de nombreux vignerons corses veulent être présents. Ce salon est d’importance avec plus de 30.000 visiteurs professionnels.

Stimuler l'export est une nécessité. Les mesures sanitaires limitant les déplacements, cette stimulation se fera par une communication digitale de premier niveau avec notamment la mise en œuvre d’une Corsican wine shool en virtuel pour donner des formations aux sommeliers et cavistes mais aussi aux importateurs américains.

Source : Corse Matin

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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