Les Chroniques de Lucullus n°604

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

Amis gourmands bonjour,
Fêter Noël et la nouvelle année, mes vœux
Alors que nous entrons dans cette période si particulière des fêtes de fin d’année, je vous incite à la prudence sans pour autant céder à la peur. Il existe des moyens relativement simples pour se protéger. Le premier, le plus important, est la vaccination ; ensuite viennent les gestes barrière.

Mais trêve de soliloque !
Je vous souhaite de merveilleuses fêtes de Noël entouré de vos proches ou de vos amis. Que le Père Noël vous gâte !

Vol au-dessus d’une terrasse
Il y a des régions viticoles qui présentent des handicaps d’exploitation. C’est le cas des vignobles de Banyuls qui présentent des terrains peu ou pas mécanisables, des petits rendements et comme pour toute la filière agricole, il y la pénibilité du travail et la difficulté de recrutement.

Que faire ?
Utiliser une des ressources de la technologie moderne, les drones. C’est ce qui est testé non seulement à Banyuls mais aussi sur d’autres vignobles et cela à l’initiative de l’Institut français de la vigne de Montpellier. L’usage des drones compense en partie le manque de personnels et surtout allège le travail des viticulteurs.

Le président de la cave de l’Etoile, Jean-Pierre Centène, y voit un grand intérêt “Aujourd’hui il faut presque un scaphandre pour traiter les vignes, c’est pénible, il faut s’arrêter toutes les deux heures…”. Claire Pou, technicienne du GDA Banyuls – Albères, va dans le même sens, expliquant que les vignerons du cru ne s’y trompent pas et sont nombreux à s’y intéresser d’autant que les résultats sont à la hauteur des espérances.

Toutefois il y a un problème législatif à utiliser des drones pour l’épandage. En France l’épandage par voie aérienne est interdit. Néanmoins, le gouvernement a permis deux années de tests sur des zones délimitées. Cette dérogation est arrivée à son terme et les compte-rendus de l’expérimentation ont été fournis aux différents ministères concernés, Agriculture, Environnement et Économie.

Cyril Chiotasso, directeur de la société Dron’aero qui a fourni les drones espère une nouvelle période de tests, car dit-il, "Les drones chinois que nous avons utilisés lors de ces essais ont certes un peu d’avance technologique, mais ils ne répondent pas à tous les enjeux en terme d’efficacité de traitement, de sécurité des opérateurs, de chargement des produits, de changement des batteries".
Monsieur Chiotasso développe d’ailleurs pour ce faire un drone français fonctionnant à l’hydrogène qui devrait être opérationnel d’ici deux ou trois ans ainsi qu’une digitalisation données recueillis pour le suivi des traitements.

La route sera encore longue pour un usage courant car les drones coûtent pour le moment entre 15.000 et 20.000 €, ils ne répondent pas pleinement aux besoins des vignerons qu’il faudra former à la conduite des drones.Il faudra également autoriser l’épandage aérien des produits phytosanitaires. Mais tout cela permet d’envisager des solutions innovantes allant dans le sens de la préservation de la santé des agriculteurs.

Source : L’Agri

Végétaliser les espaces inoccupés, un défi pour les villes
C’est le cas de Perpignan qui dispose d’un tel espace situé entre le stade Aimé Giral et Gilbert Brutus. La mairie avait décidé d’y implanter une forêt traditionnelle mais Nathalie Dulac, professeur d’art plastique au collège le Riberal, de Saint-Estève a fait changer les choses en proposant une forêt de type Miyawaki c’est à dire à base d’essences exclusivement indigènes, compatibles sur une densité de plantation de 3 arbres au m ². Les personnes en charge du projet ont validé cette option et c’est ainsi que le quartier a maintenant un bel espace vert.

Mais pourquoi une telle forêt ?
La densité de plantation provoque une compétition entre les essences qui de fait croissent plus vite. En 3 ans seulement, les arbres atteindront 3 mètres de haut et seront autonomes. La dénomination même de cet espace change d’espace végétalisé à espace urbain forestier. Cela entraînera également une augmentation de la biodiversité très malmenée en zone urbaine.

Il fallait également impliquer la population au projet pour la faire adhérer. Près de 2 000 enfants du collège le Riberal, du collège Pons, de Victor Hugo, d’Hélène Boucher ont participé à la création de ce massif forestier miniature (1 500 m²).

Source : l’Agri / Chronique issue du texte de Gérard Raynal – Mairie de Perpignan

Comptes de l’agriculture 2021
A l’issue, de la Commission des comptes de l'agriculture nationale (CCAN) du 15 décembre, l'Insee a publié le compte prévisionnel de l'agriculture pour 2021 notant que les richesses produites par l’agriculture augmentent par rapport à l'an dernier, après avoir été en baisse depuis deux ans.

La production agricole en valeur augmente de 7,5%, ce qui s’explique en partie par l’augmentation des prix des matières premières mais aussi par l’augmentation des productions et notamment céréales (+46%). Par contre la production viticole baisse de 19 % ce qui est historique. Du côté de l’élevage, la production augmente de manière modérée.

L’accroissement modéré des charges et la forte hausse de la production compensent le renchérissement des prix de l’énergie et de l’alimentation animale. Ce qui permet une progression de la valeur ajoutée de la branche agricole de 11 % en termes réels selon les estimations de l’INSEE, après une baisse de 3 % en 2020.

Pour les acteurs du monde agricole et d’après les données du Réseau d'information comptable agricole (RICA) il s’agit seulement là d’une année de rattrapage après une année 2020 particulièrement difficile.

A lire complètement sur le site pour avoir la totalité des chiffres et des analyses.

Source : Plein Champ / Adèle Magnard

Le dur monde du champagne
Le monde des affaires est ainsi fait qu’il faut parfois fusionner pour pouvoir s’agrandir, notamment à l’international, et résister face à la concurrence. C’est le cas du Centre vinicole-Champagne Nicolas Feuillatte qui vient de fusionner avec la coopérative régionale des vins de Champagne Castelnau donnant ainsi naissance à un nouveau groupe coopératif fort de 6.000 vignerons et de 3.000 hectares soit 9 % de la surface agricole du vignoble champenois.

Le nouveau groupe baptisé Terroirs & Vignerons de Champagne sera encore loin du major de la production qu’est LVMH ( Moët & Chandon, Ruinart, Veuve Clicquot, Krug, Dom Perignon, etc).

Pour autant, le groupe peut rivaliser avec les champagnes Lanson et même Pernod-Ricard ( Mumm, Perrier-Jouët, Vranken-Pommery Monopole et Laurent-Perrier).

Le champagne Nicolas Feuillatte est leader en France et 3ème dans le monde en volume. La fusion préparée en 2020 a été largement votée par les assemblées générales extraordinaires des deux entités, réunies consécutivement mercredi. Elle sera effective dès le 31 décembre.

Le but de cette fusion est d’atteindre la barre des 300 millions de chiffre d’affaire ainsi que celle des 5 % de part de marché avec un potentiel de production de 24,5 millions de bouteilles.

Pour l’intégralité des chiffres lire l‘article sur le site référencé.

Source : La revue du vin

Un vin méconnu, le vin de Moselle
Novembre 2021, ce vin tranquille fête les 10 ans de son AOC. L’aire géographique n’a été définie qu’en 2019 et s’étend sur 19 communes.

C’est par la volonté d’une poignée de viticulteurs que ce vin qui avait pratiquement disparu connaît ainsi une renaissance bien méritée.

Le vignoble de Moselle, qui remonte à l’époque romaine était fort, avant la 1ère guerre mondiale, d’une quarantaine de vignerons et de 15.000 hectares. La guerre ayant ravagé les vignes, la région s’est tournée vers l’industrie sidérurgique jugée plus nécessaire pour le développement de la région et de la France. Il ne reste alors que 4 vignerons dont le grand-père d’Eve Maurice, toujours viticultrice et qui considère sa famille comme étant une pionnière de la renaissance de la viticulture mosellane. C’est en 1983 que son père décide de replanter des vignes sur les coteaux d’Ancy.

Les cépages blancs sont le müller-thurgau, l'auxerrois et le pinot gris qui donnent des vins blancs secs et fruités.
Le cépage rouge est le pinot noir aux arômes de cerise.

Il faut absolument lire l’article sur le site. Il donne beaucoup de renseignements historiques lointains ou contemporains sur ce vignoble qui mérite le détour.
Source : La revue du vin

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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