Les Chroniques de Lucullus n°672
Amis gourmands bonjour,
Un vigne classée aux monuments historiques
Elle est située dans le département du Gers sur la commune de Sarragachies. Petit village Gascon de 200 habitants, il n'a rien d'exceptionnel mais, comme le dit le journaliste Kevin Carrière, il possède un trésor. C'est une parcelle de 2000 m² qu'on appelle la vigne de la ferme Pédebernarde car située non loin de là.
Elle a plus de 200 ans et depuis 2012 elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques. C'est la seule en son genre. Elle témoigne de la viticulture d'avant le phylloxera à la fin du XIXe siècle, comme la plantation en pieds doubles disposés en carré. Elle a résisté à cette maladie. Sa particularité est de posséder des cépages oubliés, endémiques de cette région du piémont pyrénéen et non greffés mais également une terre sablonneuse lui permettant de planter très profondément ses racines. La nature de ce sol lui a probablement permis de résister à la maladie.
Les pieds sont une vingtaine répartis en 12 rangées. Si parmi eux, certains cépages sont connus comme le tannât, le morrastel, le servadou ou encore le miousap aussi appelé humagne blanche, d'autres sont inconnus. Ils ont été dénommés au nom du propriétaire, Pédebernade 1, 2, 3… Elle fait partie du fameux vignoble AOC Saint-Mont et se trouve sur le flanc du coteau de Ninan en surplomb de l'Adour, face au Pyrénées.
La vigne a pu être classée grâce au travail acharné de la famille Pédebernarde et de Plaimont Producteurs qui entendent préserver un patrimoine végétal unique, garant de la typicité et de l'avenir des appellations du piémont pyrénéen.
Source : Le journal toulousain / Kevin Carrière, Tourisme-Gers, Wikipédia/Vigne de Sarragachies
Mets de l'huile
Imaginez une huilerie vieille de 168 ans ! Vous y êtes ?
Elle se situe dans le Puy-de-Dôme à Blot-l'Eglise dans les Combrailles et c'est Bernard Bouleau, artisan du savoir faire, comme il se décrit, qui est à la manœuvre et perpétue une tradition multiséculaire. Depuis 1857 on fait de l'huile de qualité dans ce charmant bourg de 440 habitants, traversé par la Sioule, qui a gardé tout son charme d'antan.
Bernard Bouleau fait plusieurs huiles, de noix mais aussi de colza qui est particulièrement fine et goûteuse. Pour les 150 ans de l'huilerie l'artisan a fait réaliser une fresque murale représentant Poulette, la dernière jument à avoir entraîné la meule. Le modernisme étant passé par là, la pierre de granit de la Sioule pesant 6 tonnes est entraînée aujourd'hui par un moteur électrique.
Venant de la cosmétique, où il fabriquait de la cire à épiler, Bernard Bouleau, enfant du pays, a repris l'activité des anciens huiliers. Il s'est d'ailleurs formé avec eux selon le vœu des gérants.
Le jour de la visite, l'artisan s'apprêtait à presser des noix. Elles viennent en partie de la région mais aussi de l'Isère, ce que Bernard Bouleau regrette :
"Les noix arrivent en cerneaux. Elles viennent un peu du secteur et d’un agriculteur d’Isère, car on travaille le plus localement possiblement. Le problème chez nous, c’est qu’il y a de moins en moins de noix. C’étaient les anciens qui s’en occupaient. Les gens ne s’amusent plus à les ramasser, à les faire sécher et les casser. Et nous, nous n’avons pas le temps. Il y a vingt ans, je pouvais en acheter plus d’une tonne en une journée. Je n’arrêtais pas de remplir, plus maintenant…"
Des 600 kg de noix il tirera environ 300 L d'huile. Mais le processus est long. Les cerneaux sont broyés, réduits en pâte, puis chauffés afin de donner du goût et de la couleur. Le chauffage permet aussi la conservation. L'opération terminée la pâte est envoyée sous la presse. C'est sous une pression de 200 bars que celle ci donne toute son huile. Elle sera décantée avant d'être mise en bouteille. Les tourteaux résiduels sont vendus pour l'alimentation du bétail.
Notre artisan insiste sur la décantation car il ne filtre pas. C'est plus long mais au final, quand les résidus sont tombés au fond il obtient un produit de haute qualité.
Son savoir faire et sa renommée l'ont poussé à se diversifier. Outre les noix et le colza Bernard Bouleau presse la pistache, l’arachide, l’œillette, l’amande, le sésame, les pépins de courge, la cameline et le tournesol pour un total de 11 huiles.
Il n' y rien de plus valorisant que l'artisanat et c'est avec Guillaume Guérard que l'artisan travaille à la production. Trois autres personnes s'occupent de la boutique et du laboratoire. Un laboratoire où l'huilerie élabore trois sauces salade réalisées sur place à base de noix, de colza et d'olive. Mais ce n'est pas tout, l'entreprise réalise aussi des pâtes bio, des Rochers de Blot. Ces derniers sont des biscuits légers à base de noix, amandes, sucre, blanc d’œuf et café. Depuis peu Bernard bouleau s'est lancé dans la torréfaction du café.
La clientèle vient de loin et même très loin, Corée, Japon, Canada, Angleterre. Les produits sont vendus également dans des épiceries de la région mais sont aussi utilisés par de nombreux restaurateurs recherchant la qualité.
Source : Huilerie de blot, La Montagne / Gaëlle Chazal
Elle est située dans le département du Gers sur la commune de Sarragachies. Petit village Gascon de 200 habitants, il n'a rien d'exceptionnel mais, comme le dit le journaliste Kevin Carrière, il possède un trésor. C'est une parcelle de 2000 m² qu'on appelle la vigne de la ferme Pédebernarde car située non loin de là.
Elle a plus de 200 ans et depuis 2012 elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques. C'est la seule en son genre. Elle témoigne de la viticulture d'avant le phylloxera à la fin du XIXe siècle, comme la plantation en pieds doubles disposés en carré. Elle a résisté à cette maladie. Sa particularité est de posséder des cépages oubliés, endémiques de cette région du piémont pyrénéen et non greffés mais également une terre sablonneuse lui permettant de planter très profondément ses racines. La nature de ce sol lui a probablement permis de résister à la maladie.
Les pieds sont une vingtaine répartis en 12 rangées. Si parmi eux, certains cépages sont connus comme le tannât, le morrastel, le servadou ou encore le miousap aussi appelé humagne blanche, d'autres sont inconnus. Ils ont été dénommés au nom du propriétaire, Pédebernade 1, 2, 3… Elle fait partie du fameux vignoble AOC Saint-Mont et se trouve sur le flanc du coteau de Ninan en surplomb de l'Adour, face au Pyrénées.
La vigne a pu être classée grâce au travail acharné de la famille Pédebernarde et de Plaimont Producteurs qui entendent préserver un patrimoine végétal unique, garant de la typicité et de l'avenir des appellations du piémont pyrénéen.
Source : Le journal toulousain / Kevin Carrière, Tourisme-Gers, Wikipédia/Vigne de Sarragachies
Mets de l'huile
Imaginez une huilerie vieille de 168 ans ! Vous y êtes ?
Elle se situe dans le Puy-de-Dôme à Blot-l'Eglise dans les Combrailles et c'est Bernard Bouleau, artisan du savoir faire, comme il se décrit, qui est à la manœuvre et perpétue une tradition multiséculaire. Depuis 1857 on fait de l'huile de qualité dans ce charmant bourg de 440 habitants, traversé par la Sioule, qui a gardé tout son charme d'antan.
Bernard Bouleau fait plusieurs huiles, de noix mais aussi de colza qui est particulièrement fine et goûteuse. Pour les 150 ans de l'huilerie l'artisan a fait réaliser une fresque murale représentant Poulette, la dernière jument à avoir entraîné la meule. Le modernisme étant passé par là, la pierre de granit de la Sioule pesant 6 tonnes est entraînée aujourd'hui par un moteur électrique.
Venant de la cosmétique, où il fabriquait de la cire à épiler, Bernard Bouleau, enfant du pays, a repris l'activité des anciens huiliers. Il s'est d'ailleurs formé avec eux selon le vœu des gérants.
Le jour de la visite, l'artisan s'apprêtait à presser des noix. Elles viennent en partie de la région mais aussi de l'Isère, ce que Bernard Bouleau regrette :
"Les noix arrivent en cerneaux. Elles viennent un peu du secteur et d’un agriculteur d’Isère, car on travaille le plus localement possiblement. Le problème chez nous, c’est qu’il y a de moins en moins de noix. C’étaient les anciens qui s’en occupaient. Les gens ne s’amusent plus à les ramasser, à les faire sécher et les casser. Et nous, nous n’avons pas le temps. Il y a vingt ans, je pouvais en acheter plus d’une tonne en une journée. Je n’arrêtais pas de remplir, plus maintenant…"
Des 600 kg de noix il tirera environ 300 L d'huile. Mais le processus est long. Les cerneaux sont broyés, réduits en pâte, puis chauffés afin de donner du goût et de la couleur. Le chauffage permet aussi la conservation. L'opération terminée la pâte est envoyée sous la presse. C'est sous une pression de 200 bars que celle ci donne toute son huile. Elle sera décantée avant d'être mise en bouteille. Les tourteaux résiduels sont vendus pour l'alimentation du bétail.
Notre artisan insiste sur la décantation car il ne filtre pas. C'est plus long mais au final, quand les résidus sont tombés au fond il obtient un produit de haute qualité.
Son savoir faire et sa renommée l'ont poussé à se diversifier. Outre les noix et le colza Bernard Bouleau presse la pistache, l’arachide, l’œillette, l’amande, le sésame, les pépins de courge, la cameline et le tournesol pour un total de 11 huiles.
Il n' y rien de plus valorisant que l'artisanat et c'est avec Guillaume Guérard que l'artisan travaille à la production. Trois autres personnes s'occupent de la boutique et du laboratoire. Un laboratoire où l'huilerie élabore trois sauces salade réalisées sur place à base de noix, de colza et d'olive. Mais ce n'est pas tout, l'entreprise réalise aussi des pâtes bio, des Rochers de Blot. Ces derniers sont des biscuits légers à base de noix, amandes, sucre, blanc d’œuf et café. Depuis peu Bernard bouleau s'est lancé dans la torréfaction du café.
La clientèle vient de loin et même très loin, Corée, Japon, Canada, Angleterre. Les produits sont vendus également dans des épiceries de la région mais sont aussi utilisés par de nombreux restaurateurs recherchant la qualité.
Source : Huilerie de blot, La Montagne / Gaëlle Chazal
Les cours du MAÏS le 16-09-2025
On peut penser que les coûts de production ne varient pas ou peu et certainement pas avec autant d'importance et de rapidité. Il faut pourtant savoir que le marché est mondial. Les produits des champs ont leurs propres cotations comme peuvent en avoir les sociétés industrielles. Je suis allé chercher les cotations du 16 septembre pour le maïs pour avoir quelque chose de concret. Les cours changent tous les jours et même plusieurs fois par jour en fonction de la demande.
Plus la ressource est importante et moins le cours est élevé. La monde est séparé en deux hémisphères. Les saisons sont inversées. Quand c'est l'été chez nous c'est l'hiver au Brésil et inversement il en est de même pour les récoltes.
Selon la FAO (Food Agriculture Organization) qui est une agence de l'ONU la production mondiale s'établit de manière suivante :
• Chine : 139 millions de tonnes
• Inde : 113 millions de tonnes
• États-Unis : 51 millions de tonnes
• Russie : 84 millions de tonnes
• Union européenne : 128 millions de tonnes (prévisions)
Les quantités de maïs se faisant moins importantes sur les marchés, les prix ont une tendance haussière mais l'arrivée avec des nouvelles récoltes les prix sont à la baisse.
Récolte : 2025
On peut penser que les coûts de production ne varient pas ou peu et certainement pas avec autant d'importance et de rapidité. Il faut pourtant savoir que le marché est mondial. Les produits des champs ont leurs propres cotations comme peuvent en avoir les sociétés industrielles. Je suis allé chercher les cotations du 16 septembre pour le maïs pour avoir quelque chose de concret. Les cours changent tous les jours et même plusieurs fois par jour en fonction de la demande.
Plus la ressource est importante et moins le cours est élevé. La monde est séparé en deux hémisphères. Les saisons sont inversées. Quand c'est l'été chez nous c'est l'hiver au Brésil et inversement il en est de même pour les récoltes.
Selon la FAO (Food Agriculture Organization) qui est une agence de l'ONU la production mondiale s'établit de manière suivante :
• Chine : 139 millions de tonnes
• Inde : 113 millions de tonnes
• États-Unis : 51 millions de tonnes
• Russie : 84 millions de tonnes
• Union européenne : 128 millions de tonnes (prévisions)
Les quantités de maïs se faisant moins importantes sur les marchés, les prix ont une tendance haussière mais l'arrivée avec des nouvelles récoltes les prix sont à la baisse.
Récolte : 2025
Place | Echéance | Cotation | Varation |
Bordeaux Rendu nov | mars | 182,75€/t | -0,75 €/t |
La Pallice Rendu | nov. - mars | 182,25€/t | -0,75 €/t |
Rhin Fob | nov. - mars | 188,25€/t | +0,25 €/t |
Creil Fob | nov. - mars | 184,25€/t | -0,75 €/t |
Hambourg Rendu | oct. | 216,25€/t | +0,25 €/t |
Golfe du Mexique Fob | .oct | 208,75$/t | +2,75 $/t |
Constanza Fob | nov.- janv | 227,25$/t | -0,25 $/t |
Produit : Maïs Bordeaux Rendu
5 jours | 1 mois | 3 mois | 1 an | |
Variation | -0.25 €/t | -6.5 €/t | +7.5 €/t | -17.75 €/t |
Le plus haut | 182.75 €/t | 191.25 €/t | 196.75 €/t | 209 €/t |
Date du plus haut | 11/09/2025 | 27/08/2025 | 22/07/2025 | 11/02/2025 |
181.25 €/t | 181.25 €/t | 175 €/t | 173 €/t | |
Date du plus bas | 12/09/2025 | 12/09/2025 | 18/06/2025 | 12/06/2025 |
Source : Terre-Net
Vendanges varoises, un bilan d'étape
Les vendanges ont été précoces dans le Var cette année même si elles furent ralenties par des conditions météorologiques changeantes. De fait la maturité des grains est inégale.
C'est donc dès le 11 août que les caves ont ouvert leurs portes, avec deux semaines d'avance sur la précédente récolte. Les vignerons ont constaté, à cause de la canicule, une montée rapide des chargements en sucre. Sur certaines parcelles ils ont atteint 13° à 14°. Toutefois comme je le disais, la météo est changeante et joue sur la maturité des grains. Certaines parcelles ont quant à elles subi des variations de maturité sur une même grappe.
Jean Andrès, consultant viticole de l'Institut coopératif du vin (ICV) Provence, le note. "Au final, on est plutôt autour de 12,5° en cave, ce qui est une bonne moyenne pour les rosés".
Il faut noter également une grande hétérogénéité hydrique pouvant entraîner des flétrissements et donc avoir un impact à la baisse sur les rendements. Cependant cette sécheresse a profité à la qualité sanitaire du raisin. Les maladies traditionnelles du raisin ont été limitées. Tout cela oblige les viticulteurs à scruter les vignes et à jongler avec les dates de vendanges selon les parcelles.
En cave les fermentations commencent bien selon Arnaud Morand, œnologue à l'ICV Provence, si toutefois l'apport en azote a été correctement effectué car il avait manqué en azote assimilable ces dernières années. Il estime également que l'on perd maintenant les bonnes acidités du début de la récolte.
Pour l'appellation Bandol, que j'adore, et selon Olivier Colombano, directeur de l'Organisme de gestion (ODG) des Vins de Bandol la qualité est très intéressante. Les vendanges sur cette zone ont commencé le 19 août et la baisse des températures survenue ensuite a permis aux viticulteurs de vendanger le matin et l'après-midi.
Ailleurs, sur l'aire d'appellation des "Coteaux varois" les vendanges ne débutent vraiment que maintenant (l'article date du 4 septembre). Thomas Giroud, directeur du syndicat de l'AOC indique "Il y a eu un peu d'emballement par rapport aux degrés, mais on s'aperçoit que le différentiel de maturité à la vigne et le degré en cave sont finalement plus importants que d'habitude." Une autre indication clivante vient du delta de maturation enregistré entre les parcelles irriguées et celles qui ne le sont pas.
Le syndicat des vignerons du Var, gestionnaires de l'IGP Var sont eux très contents même si les aléas climatiques leur ont posé des soucis avec notamment de la grêle sur le golfe de Saint-Tropez. Selon Eric Paul président du syndicat et coopérateur à Monfort-sur-Argens , la qualité est extraordinaire avec un bon rapport sucre/acidité.
Aux mêmes maux les mêmes conséquences que leur voisin "Coteaux varois", une baisse des volumes mais une qualité très satisfaisante.
Source : PresseAgrimed / Gabrielle Lantes
Foire à la Caillette à Chabeuil
Vous connaissez la caillette ? Non ? Impossible !
La caillette c'est une petite charcuterie, un petit pâté de porc d'environ 200 à 300 g, gourmand, délicieux, fait de viande de porc (épaule, gorge, tête) d'herbes, recouvert d'une crépine. Elle est généreusement épicée et peut être agrémentée avec de l'alcool
Venue de la Drôme, de l'Ardèche mais aussi du Gard et du Comtat Venaissin, elle existe depuis le 16e siècle. Traditionnellement la caillette se préparait lorsqu'on tuait le cochon dans les fermes.
Une bataille picrocholine fait rage sur les deux rives du Rhône, entre les tenants drômois et ardéchois. Chacun affirme détenir la vraie recette. Au final, elles sont presque identiques. L'une est agrémentée de feuilles de blette et l'autre d'épinard mais aussi de salade. Pour avoir mangé les deux je les trouve excellentes toutes les deux.
Le dimanche 5 octobre 2025, Chabeuil, charmant village drômois, célèbre pour la 29e fois la caillette.
Ce sera une grande fête avec de nombreux exposants, des jeux, des animations, un repas, une buvette, donc tout ce qui fait des jolies fêtes locales. Le point d'orgue des festivités sera le concours de la meilleure caillette, organisé par la confrérie des Chevaliers du Taste-Caillette et tout le monde peut s'inscrire au concours à l'adresse suivante :
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Sources : France Bleu / Patrice Caillet, Drôme c'est ma nature
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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