Les Chroniques de Lucullus n°126

Amis gourmands bonjour,

Rattrapant mon retard de lecture je viens de finir le Courrier International n°837 et j'y ai trouvé un dossier très intéressant sur ces étrangers qui viennent s'installer chez nous.

Ceux dont je parle, en cette présente, sont anglo-saxons et, comme beaucoup d'autres, venant de régions situées plus au sud il paraît qu'on ne les aime pas et qu'ils nous le rendent bien. Du moins est ce là une image qui nous est renvoyée par certains médias français et étrangers.
Et bien non le français est loin d'être le raciste et xénophobe que l'on présente bien trop souvent et l'anglo-saxon n'essaie pas de nous submerger par sa culture bizarre et décadente.

Mais que viens faire ici cette digression sociopolitique dans un billet à l'esprit gourmand me direz vous ?
Tout simplement qu'un habitant de Mazan dans le Vaucluse, charmant village que je connais bien du côté de Carpentras, entre Lubéron et Ventoux a décidé d'y implanter la culture de la noix de pécan. Ceci afin de permettre aux agriculteurs locaux de trouver une niche nouvelle pour pérenniser leurs exploitations à l'heure où le melon et l'asperges sont largement concurrencés par l'étranger et que notre production viticole a des difficultés croissantes à l'exportation.

Qui est donc cet habitant étonnant? Il s'agit de Robert Kiehn un américain de 77 ans professeur honoraire de physique à l'université de Houston Texas qui est venu prendre sa retraite dans notre beau pays. Cet homme, déjà là bas, avait foi en la production du pacanier qui comme l'olivier met bien du temps à produire mais qui ensuite est très généreux.
Robert a donc décidé de produire en Provence de la noix de Pécan et démontrer ainsi qu'il n'y a pas de fatalité et qu'un étranger fut il américain peut très bien venir à la rescousse de nos agriculteurs.

Parmi les productions connues et célèbres du Vaucluse il y a la tuber melanosporum et la tuber aestivum plus connus sous les dénominations de truffes noires d'hiver et truffes d'été. Et bien notre pacanier est connu pour, au Texas, permettre l'éclosion de la variante américaine de notre or gastronomique.
La boucle est bouclée à mon avis et si cet été je descends dans le midi j'irais peut être bien faire un tour à Mazan.

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus