Les Chroniques de Lucullus n°217
Amis gourmands bonjour,
Le bio est il écolo?
On peut raisonnablement se poser la question lorsqu'on voit certaines étiquettes sur le rayons spécialisés de nos grands magasins, ainsi que dans les magasins spécialisés également.
Du bio d'Argentine c'est bel est bien du bio-ecolo, là bas, mais du bio argentin importé chez nous devient du bio non écologique du fait même des dépenses énergétique qu'il a fallut faire pour nous apporter les produits concernés.
La mode, l'engouement, est donc au biologique et à l'écologique.
Un petit rappel de grammaire maintenant, c'est la conjonction de coordination ET qui fait toute la différence, plus mathématique on va dire que ET est discriminant. Discrimination positive sil en est, là aussi à la mode, qui nos avise que l'habit ne fait pas le moine même quand les idées sont bonnes.
En ces temps de crises profondes et mondiales il est bon, je pense, mais sans tomber dans de l'archaïsme de bas étage, à revenir à des pratiques alimentaires non pas forcément plus saines, bien qu'il y ait beaucoup à dire la dessus, mais plus réalistes.
J'ai lu il n'y a pas longtemps dans Courrier International que des personnes avaient décidé de vivre dans le dénuement le plus complet ou presque en opposition, en rejet, de la vie actuelle. C'était également vrai dans leur régime alimentaire. C'est là tomber il me semble dans la caricature et l'outrance la plus évidente. Ces gens se nomment frugalistes et je dois dire que je ne me reconnais pas vraiment dans leurs comportements parfois érigés en vérité première.
Par contre tout n'est pas à rejeter bien évidemment. La surabondance de nos sociétés actuelles nous a fait parfois perdre le bon sens nécessaire à une vie sans trop de superflus ou plutôt d'inutiles. Mais je ne vois pas en quoi se laver à l'eau froide et avoir 10° dans son appartement serait bien au prétexte que nos anciens vivaient comme cela et qu'il y ont survécu.
Le frugalisme a son petit frère l'éthisme.
Ces deux théories préconisent, entre autre et pour revenir à notre sujet, de vivre de son potager.
Voilà qui est bel et bon mis en faire pousser un au 10ème étage d'une tour, sur son balcon, je ne pense pas que cela va le faire.
Par contre ce que préconise aussi la consommation éthique, et là je la rejoint tout à fait, c'est de privilégier les produits de proximité. Cela est bien économiquement et écologiquement.
Pourquoi acheter des salades de l'autre bout du pays ou pire en sachet alors que des maraîchers en produisent non loin de chez soi. Allez sur votre marché elle est souvent moins chère qu'en hyper, pour de la vraie salade j'entends.
Manger des produits de saison c'est encore mieux. Pour revenir sur le biller de la semaine dernière, la saison de la fraise chez nous ce n'est pas fin mars mais juin, encore que la gariguette de Plougastel soit une race précoce.
Éviter si possible les produits d'importations qui en sont pas forcément utiles me paraît bien aussi.
Le cas de l'asperge est assez typique également. L'asperge est souvent importée du Mexique. Oui, vous avez bien lu, importées d'outre-atlantique. Bonjour le cout écologique. Selon le WWF la botte d'asperges arrivée en Suisse depuis le Mexique a couté 5 litres de pétrole et seulement 0,3l litre pour une botte d'asperge locale en mai.
La tomate aussi doit nous faire réfléchir. Celle ci est un fruit et on ne trouve pas chez nous de fruits de ce type en hiver. Si vous aimé manger un truc dur et sans autre goût que celui de la vinaigrette mise dessus libre à vous. Moi je n'en veux pas!
Je reviendrai plus avant dans d'autres billets sur cette question de l'éthisme en alimentation
Mais vous:
Comment faites vous pour choisir vos fruits et légumes?
Respectez vous plus ou moins les saisons?
Êtes vous attentifs aux produits d'importation?
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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