Les Chroniques de Lucullus n°274

Amis gourmands bonjour,

Quelle belle fin de semaine nous avons eu. Le soleil, radieux donnait envie à des échappées bucoliques.
Je vois d'ici le tableau
Les bords d'une rivière, où, paisible, un pêcheur couvert de son grand chapeau, assis sur sa boîte à secret, tient détendu, sa canne tout en lorgnant d'un oil averti son bouchon.
Le bruissement d'un souffle d'air dans les ramures d'un saule, des ombres s'étalant sur la terre grasse d'un champ fraîchement labouré, et nous voilà dans les pas de George Sand ou ceux d'Henri Vincenot.

Ne serait-il pas encore temps, de se promener dans la campagne, de prendre le temps d'observer un vol de canards, à moins que cela soient des oies, passant à l'horizon?
Ne serait-il pas déjà temps, de s'appuyer contre le tilleul, là bas près de la haie, avec un bon bouquin en main?
Ne serait-il pas temps, de se lever matin en se disant qu'il serait bon de partir en promenade dans les sentes herbues des ces collines qui n'attendent que nous?
Ne serait-il pas temps de se dire que la vie effrénée qu'on voudrait nous voir mener ne mène justement pas dans ces coin où le bonheur est simple comme une garbure ou une omelette au lard?

Moi je pense que l'automne arrivant, il serait bon de poser son sac. Tel un marin rentrant d'une longue campagne, se dire qu'après les joies de l'été, les courses échevelées dans l'écumes des vagues, un peu de calme intérieur ne peut qu'être facteur de quiétude et de bien-être.

Le calme d'un sous bois, l'espoir d'une cueillette de champignons, alors que les vendangeurs s'activent dans la plaine et que la terre fume encore sous le soleil, voilà mon moment de quiétude. Il reste peut être encore quelques myrtilles sous les fayards et les chênes. Les girolles sont cachées mais un bon randonneurs sait les dénicher.

Je me demande si je ne vais pas repartir en Haute Loire ou en Ardèche, la saison des châtaignes et du sanglier approche.
Cela vous dirait-il de vous joindre à moi? Une bonne discussion, à bâton rompu, tout en se promenant c'est quand même bien. Allez n'hésitez je vous emmène.

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus