Les Chroniques de Lucullus n°397
Amis gourmands bonjour,
Après les voyages agréables, je vous invite à voyager au pays des industriels de l'agro-alimentaire en colère.
Les industriels dont je parle sont des producteurs, notamment bretons, d'après les dernières péripéties, qui font de la merde depuis des décennies et qui viennent pleurnicher et gémir sous nos fenêtres car on ne veut plus les subventionner.
On, ce sont les députés européens qui sont en charge du budget et surtout de nos impôts.
Je leur donne entièrement raison.
Les aides européennes permettent à ce genre de producteurs d'aller inonder les marchés africains avec des produits infâmes à des prix inférieurs à ceux des marchés locaux. Bref ce sont des affameurs qui s'en mettent plein les poches.
Il y a deux ans maintenant, les producteurs d'œufs ont mis le bazar parce que les normes d'élevage changeaient.
En fait la décision avait déjà 10 ans d'existence et 10 ans, c'est le temps qu'avait donné le parlement européen pour permettre aux producteurs de toute l'Europe de se mettre aux nouvelles normes.
Forcément, beaucoup ne l'avaient pas fait et sont maintenant là à pousser des cris d'orfraie.
Ils sont coupables de cupidité. Qu'ils en subissent les conséquences.
S'il faut aider quelqu'un ce sont les employés et non ces chefs d'entreprises.
Aujourd'hui, que voit-on?
Un producteur de poulets surgelés de très basse qualité, qui, après avoir reçu 19 millions d'euros d'aide en 2012, vient nous chouiner dans les bottes parce qu'on ne veut plus rien lui donner pour continuer à faire du très bas de gamme.
Il presse ses employés à commettre des actes illégaux et en plus il voudrait qu'on le soutienne?
Mais il rêve tout simplement.
Quant aux producteurs labellisés AOP, AOC ou label rouge, les entendez-vous pleurer et trépigner?
Non car la qualité rapporte.
Sa production n'est pas viable sans aide.
Pourquoi n'a t-il pas utilisé les millions que nous lui donnions pour rendre pérenne son entreprise?
Pourquoi faudrait il engraisser un incompétent?
Les dindons de la farce sont encore une fois les employés qui n'y peuvent rien et sont pris en otage, non par les pouvoirs publics français ou européens mais par leurs patrons qui ont encaissé les subventions sans penser un instant à prévoir le futur.
Si subventions il y a, elles doivent aller aux petits producteurs qui se donnent le mal de produire de la qualité malgré les difficultés rencontrées.
Je vous annonce déjà que le prochain gros bazar aura lieu avec les éleveurs des porcs en batterie et notamment avec les truies en gestation. Les normes changent depuis plus de 10 ans et sont applicables depuis cette année.
Comme bien entendu, les éleveurs français ne se sont pas mis aux nouvelles normes.
Bien évidemment, les gros élevages pollueurs de l'ouest français (60% des élevages en France) n'ont rien fait pour ce préparer et vont encore casser des sous préfectures et venir pleurnicher, qu'on ne leur permette plus de produire des viandes de basse qualité mais subventionnées.
Soyons clairs, ils font de la merde et rien d'autre.
Comment pourrait on produire de la viande, c'est à dire du muscle avec des animaux enfermés dans des cages.
Ce sont des industriels et non des éleveurs. Aujourd'hui ils font du porc comme il pourraient faire des chaises.
Ces industriels de la mal-bouffe engraissent des cochons dans des conditions plus qu'indécentes.
Les porcs sont stressés, médicalement parlant, et même pour certains fous à en mordre leurs barreaux.
Ils ont des comportements anormaux dont la caudophagie qui consiste à manger la queues des autres porcs.
Ces animaux ne donneront jamais de la bonne viande.
Ces industriels ne respectent pas les réglementations pour l'anesthésie lors des castrations, ils ne respectent bien souvent pas l'interdiction du meulage des dents ou du sectionnement des queues.
Alors que font les éleveurs respectueux, y compris en Bretagne où j'en ai rencontré lors de vacances?
Pourquoi ne se battent-ils pas pour défendre l'élevage de qualité dans leur région?
C'est à eux que doivent aller les aides et non à ceux qui ayant le droit d'élever 300 porcs en ont 500 mais pas d' élevages aux normes pour respecter l'environnement.
Il semblerait selon les dernières estimations que 13 pays de l'union soient déjà aux normes et que 9 ne le soient pas.
Qu'on se rassure la France comme à chaque fois n'est pas aux normes.
Pays conformes: Grande-Bretagne, Suède, Estonie, Lituanie, Létonie, Autriche, Tchéquie, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie et Espagne.
Pays non conformes: France, Portugal, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Danemark, Pologne, Irlande et Grèce
Des enquêtes sont réalisées en ce moment sur: Italie, Hongrie, Finlande et Slovénie.
La réglementation anglaise est la plus contraignante en Europe. Les règles d'élevage pour avoir des porcs de qualité sont en place depuis plus de 10 ans. De fait, c'est la réglementation européenne qui maintenant se rapproche de la réglementation anglaise. Vive le porc Grand-Breton.
Nos éleveurs, non pas nos éleveurs, mais plutôt les employés de l'industrie agro-alimentaire, eux ne sont pas prêts et demandent encore que le gouvernement français fasse plier le parlement européen ou de manière plus générale ouvre notre tiroir-caisse.
Et pourquoi donc plierait-il ce parlement?
Pourquoi, alors que de nombreux pays se seraient astreint à respecter les normes communes, longuement mises au point, faudrait-il, qu'il plie devant les ukases de producteurs cupides et qui n'ont d'éleveurs que le nom?
On nous dit que pour bien se nourrir il ne faut pas trop manger de viande et manger 5 fruits et légumes par jour.
Cela est bel et bon mais encore faudrait-il que les produits consommés soient de qualité et non pas des horreurs industrielles.
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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