Les Chroniques de Lucullus n°444
Amis gourmands bonjour,
Ramenez donc la votre.
Elles poussent chez nous depuis l'antiquité mais au XVIIIeme siècle, Amédée-François Frézier, rapporta du Chili (1712 ou 1714), des plants de fraisiers (variété blanche du Chili, (Fragaria Chiloensis)), son implantation à Plougastel (en 1740) fut un succès au point que la fraise de Plougastel représentait en 1937, le quart de la production française.
Avant le 17-18eme siècle la variété consommée était la fraise des bois.
C'est le croisement entre la Blanche du Chili et la fraise de Virginie (petite fraise du Québec) qui est l'ancêtre de nos fraisiers non remontant.
La saison des fraises commence et comme d'habitude on va trouver sur les étals des machins rouge, insipides, et on va essayer de nous faire croire que ce sont des fraises.
Mais non ce sont seulement des machins rouges insipides de l'industrie agro-alimentaire. La fraise c'est quand même o't'chose mon bon m'sieur.
Heureusement, il y a des agriculteurs qui ne veulent plus subir les oukases de l'industrie et, tout en restant dans la grosse production, préfèrent changer de méthodes.
C'est le cas de Jacques Cramaregeas, Sainte-Marie-de-Chignac non loin de Périgueux.
Ce monsieur cultive 40.000 pieds de fraises, ce n'est pas rien.
Lui a décidé de stopper tout usage d'insecticide chimique.
Trois ans d'efforts conjoints avec d'autres producteurs de Dordogne et avec l'aide de la chambre d'agriculture de ce fort beau département.
Trois ans d'efforts, disais-je, pour mettre au point un insecticide 100 % naturel à base de purin d'ortie, de prêle, de consoude et de fougère. Il be faut pas non plus oublier un jus d'ail pour combattre la Drosophia Suzukii, petite mouche venue d'Espagne, et qui abîme les plants.
La solution dans ce genre de problématique vient souvent d'un partenariat. Seul on n'arrive, bien souvent, pas à grand-chose. C'est avec Jean François Lyphout, producteur de purin d'ortie que la formule a été mise au point.
Abeilles au travail, coccinelles au boulot et toute la nature est contente.
Au bout de la chaîne alimentaire il y a l'homme et justement quand celui ci laisse la nature travailler sereinement, lui aussi est content et, au final, il peut déguster de délicieuses fraise pleine de goût.
Si je parle des abeilles c'est bien pour montrer que l'on peut lutter contre les insectes sans pour autant détruire la nature et surtout la chaîne de pollinisation sans laquelle il n"y aurait rien à manger ici bas ou tout du moins pas grand chose.
Pourquoi avoir voulu changer de méthode alors que depuis des années la méthodes chimique fonctionnait plutôt bien ?
Principalement pour des raison de santé. Monsieur Cramaregeas ,n'est pas un écolo de salon qui rejette toute modernité. Non, avec son épouse Nathalie, ils sont plutôt que genre intelligents et et pragmatiques.
Parlant de leur travail elle a déclaré au journaliste du quotidien Sud Ouest :
"On faisait ça tous les deux, sans mettre de protections. Nous avons pris conscience que ce n'était pas bon, ni pour nous, ni pour nos filles, ni pour les consommateurs en général."
"On ne traite pas une fois que les fruits sont malades, mais avant, en prévention, pour éviter qu'ils tombent malades"
L'agriculture bio ou l'agriculture raisonnée ne sont pas en opposition. Elles sont complémentaires.
Au final je rajouterai que ce qui est bon pour un professionnel l'est aussi pour le particulier alors, sans attendre les interdictions qui pointent à l'horizon, arrêtez d'utiliser des engrais chimiques, des désherbants chimiques, des insecticides chimiques.
Laissez donc cette merde et revenez à ce qui compte, la nature
Source : Sud Ouest
http://www.sudouest.fr/2012/04/23/la-fraise-vire-au-bio-696058-4720.php
Source : site Pommiers.com
http://www.pommiers.com
Savez-vous planter les choux à la mode 2.0 ?
Sous ce titre amusant, Catherine Trollot du journal Le Monde nous livre un article fort intéressant s'adressant à tous, mais peut être plus aux citadins et en particuliers ceux de Lyon et Paris.
Le site Monpotager.com permet, depuis plus d'un an, de cultiver en ligne, tomates, carottes et melons mais surtout de les livrer une fois récoltés.à un point relais.
Mais que nous racontent-ils donc ?
Est ce donc de l'agriculture ou encore un jeu web ?
Pas du tout cela est très sérieux.
Monpotager.com est un site permettant à des citadins d’avoir leur parcelle de terre à la campagne et d’y cultiver leurs propres fruits et légumes et cela à distance. Depuis un peu plus d'un an maintenant, un millier de lyonnais ou de parisiens sont devenus des "ageekculteurs".
C'est Thierry Desfroges agriculteur, installé à Itteville dans l'Essonne et fils d'agriculteur qui en a eut l'idée.
Après des études en agronomie et cherchant de nouveaux débouchés il en a inventé le concept.
De quoi s'agit-il ?
Comme dans un jeu d'élevage ou de culture il faut tout d'abord choisir sa parcelle à cultiver.
Ensuite on sélectionne ce que l'on veut y cultiver parmi la trentaine de produits différents proposés.
L'agriculteur, enfin la quinzaine d'agriculteurs partenaires, cultivent et vous, au final, vous mangez de vrais bons produits. Les fruits et légumes, une fois mûrs, sont livrés à un point relais.
On peut suivre l'évolution de sa parcelle grâce à un système de notification et de photos.
Le prix de tout cela ?
Potager solo :15 m² pour 15 € par mois.
Potager familial :150 m² pour 100 € mensuels.
Le site précise le type d'agriculture réalisée.
"Une agriculture locale et raisonnée, basée sur la Protection Biologique Intégrée (PBI). "
Très locavore cette solution me plaît énormément.
Le site est très bien fait. On y trouve rapidement les bonnes infos.
Source : Le Monde
http://www.lemonde.fr/m-plan-b/article/2015/03/27/savez-vous-planter-les-choux-a-la-mode-2-0_4603012_4498071.html
Source : Mon potager
http://www.monpotager.com/
Petits arrangements entre amis ou réels progrès pour les consommateurs ?
Les deux mon général
J'ai déjà abordé ce sujet en octobre 2014 mais j'y reviens.
Cela fait deux ans maintenant que de grandes manœuvres ont été entreprises par la grande distribution. Quand je dis grandes manœuvres je devrais plutôt parler de guerre des prix.
Dans ce cadre, les grandes enseignes françaises ont noués des accords pour l'achat de produits auprès des fournisseurs.
Pour ce faire elles ont regroupé leurs forces d'achats.
Le but avoué et de faire baisser les prix afin d'atteindre toute une marge de la population "au pouvoir d'achat contraint".
La chose est bien dite, délicatement amenées, mais il s'agit de s'attirer la clientèle des pauvres.
Donc si c'est une bonne chose pour tout les gens concernés tout va bien.
Mais au final est ce une bonne chose pour le consommateur lambda ?
L’Autorité de la concurrence se penche sur les alliances de centrales d’achats dans la grande distribution.
Elle pointe les risques tant en aval qu'en amont dans le système d'approvisionnement.
En amont c'est le risque de limitation de l'offre, de réduction de la qualité ou de pression sur les fournisseurs.
L'autorité parle même du risque d’éviction de certains fournisseurs.
Elle avait été saisie à l’automne par le ministre de l’Économie Emmanuel Macron et par la commission des Affaires économiques du Sénat.
Je ne rentrerai pas ici dans les détails mais je vous invite vivement à lire l'article très documenté de Paris-Normandie
Source : Paris Normandie
http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/2874793/actualites+monde/cette-trop-grande-connivence-entre-les-distributeurs#.VRzkOeFi7ew
J'aime bien les anglais mais surtout celui ci
Jamie Oliver un cuisinier anglais qu'on ne présente plus.
J'admire l'inventivité et le pragmatisme en cuisine mais surtout ses engagements permanents pour une nourriture saine.
Jaimie Oliver s'est engagé contre le TTIP et le CETA.
TTIP ou TAFTA est le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement.
CETA ou Accord Economique Global.
Il déclare notamment :
Je refuse le bœuf aux hormones, le poulet avec du chlore et la nourriture produite avec des pesticides et des additifs interdits. Enfin je refus la mise en péril de nos paysans.
On ne peut pas dire mieux et on ne peut que le suivre.
God save Jamie
Les sources sont pultiple sur ce sujet mais j'ai privilégié celle ci-dessous.
Source : Food Watch
http://www.foodwatch.org/fr/s-informer/topics/traite-transatlantique/dernieres-actus/tafta-boeuf-aux-hormones-et-ogm-bientot-dans-nos-assiettes/
L'aluminium en alimentation
Ne cherchez pas c'est un poison violent au même titre que le plomb
Il s'accumule et ne part pas. Au final, ce sont des cancers, sclérose en plaque, Alzeimer et maladie du tube digestif.
Pendant des décennies on nous a vendu l'alu comme étant un bon moyen pour enfermer son pique-nique ou le goûter du gamin et voila qu'avec le recul, les études scientifiques rendent leur verdict.
L'alu et un poison à bannir de notre vie.
Adieu rouleaux et barquettes !
Des études ont montrés que les légumes racines type carottes sont particulièrement sensible à cette pollution.
On le trouve également comme additif colorant alimentaire sous la dénomination E173 (blanc, rouge, argent ou or).
Source : cuisine collective
http://www.cuisinecollective.fr/
Source : Additifs alimentaires
http://www.additifs-alimentaires.net/E173.php
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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