Les Chroniques de Lucullus n°464
Amis gourmands bonjour,
Je vous présente pour l'année 2016 mes meilleurs voeux épicuriens.Que cette année naissante vous apporte bonheur, joie et santé à vous et à vos proches.
L’interdiction des sacs plastique est reportée à mars
On arrive à la fin des sacs plastiques qui certes pratiques finissent souvent par dénaturer notre environnement Ceci ne devrait pourtant n'être mis totalement en œuvre que fin mars.
Décidée en août 2015 cette mesure aurait dû être mise en dès le 1er janvier. C'est la commission européenne qui a bloqué le décret le temps d’évaluer les risques juridiques de cette mesure et d’éviter les recours des fabricants de sacs.
Selon le ministère de l’écologie, le poids, la taille et le type de sac concerné par l’interdiction doivent être précisés, en lien avec la réglementation européenne.
C'est là que je me dis que nos technocrates n'ont que ça à faire que de pinailler. Ne peut-on pas dire tout simplement tous les sacs plastiques à usage unique ?
D'ailleurs beaucoup d'enseignes et de commerçants appliquent déjà ce principe ou même font payer les sacs en caisse. Il semblerait que les clients soient favorables à cette mesure.
Le chiffres de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) parlent d'eux mêmes.
La FCD affirme que la distribution de sacs en plastique a déjà fortement diminué depuis un accord volontaire signé en 2003. Le nombre de sacs distribués par les enseignes serait passé de 10,5 milliards à 700 millions par an.
On parle bien des sacs à usage unique fournis en caisse. Ne sont pas concernés les emballages de fruits et légumes dont le nombre distribué est de l'ordre de 12 milliards par an et seulement en France. Pour l'interdiction des tous les autres sacs plastiques jetables autres que biodégradables et donc les sacs d'emballage des fruits et légumes et les fromages, il faudra attendre le 1er janvier 2017.
Les sacs en plastique se retrouvent bien souvent sur les bas côtés de nos routes, éparpillés dans la nature mais aussi dans les rivières, mers et océans.
C'est particulièrement dramatique. Un sac plastique peut subsister jusqu'à 400 ans, tuant de très nombreux poissons et mammifères marins. 400 ans d'existence pour une durée d'utilisation moyenne de 20 minutes.
Toute personne désirant préserver un art de vivre et un environnement pérenne ne peut qu'approuver ces mesures. C'est mon cas.
Source : Le Monde
http://www.lemonde.fr/energies/article/2015/12/28/l-interdiction-des-sacs-plastique-est-reportee-a-mars_4838799_1653054.html
Tu viens mon poulet ?
Pour cela il faut, par exemple, aller à Villeprévoir dans la Nièvre.
Là bas la famille Impery au complet a choisi de suivre l'intégralité de la filière d'élevage du poulet et de son abattage afin d'en maîtriser toute la chaîne et fournir un produit de qualité.
Depuis presque 40 ans la famille élève, abat et conditionne sa production.
Depuis l'arrivée du poussin jusqu'à son abattage, environ 10 semaines plus tard le poulet est choyé.
Certes ce n'est pas de l'élevage en liberté mais ce n'est pas non plus de l'industrie.
Non c'est une famille, trois frères et leurs épouses, que perpétue un savoir faire de qualité.
On ne s'improvise pas éleveur et cela réclame une organisation bien huilée
Depuis l'arrivée des poussins dans un environnement propre et bien chauffé, jusqu'à la phase d'abattage, les poulets seront examinés, suivis, contrôlés pour garantir une qualité certifiée aux consommateurs que nous sommes.
Tétines pour les poussins, aliment complet ensuite pour la phase de croissance puis pour la phase de transition (la taille de l'aliment varie selon la phase).
Et après l'abattage, là aussi rien n'est laissé au hasard.
Tout début entre 4 et 6 heures du matin :
Accrochage, anesthésie électrique, saignée, trempage à 51° C, plumage avec passage dans deux machines, puis éviscération…
Cela prend la matinée puis vient le moment de ressuage avec là aussi une batterie de contrôle, notamment de température qui doit être entre 3° et 4° C maximum.
Les poulets sont ensuite désossés pour être conditionnés selon leurs usages.
Un beau travail qui mérite qu'on s'y intéresse
Source : le Journal du Centre
http://www.lejdc.fr/nievre/actualite/pays/val-de-loire/2015/12/27/100-nievre-le-poulet-dans-tous-ses-etats-au-hameau-de-villeprevoir_11720786.html
Les fêtes ça doit pétiller
Justement nos voisins anglais aiment ça, tout en restant de gros clients pour nos productions champenoises, ils veulent produire local.
La maison Taittinger ne s'y est pas trompé qui a acheté 69 hectares dans le Kent pour y produire son propre mousseux à partir de chardonnay, du pinot noir et du pinot meunier.
Le marché est en forte progression, 27 % en 2014 contre seulement 5 % pour le champagne.
L'enjeu économique est fort même si les productions sont encore faibles eut égard à l'ensemble du marché.
La question est également politique.
Un député du Sussex, Nick Herbert, a demandé que les ministres servent pour leurs réceptions des vins anglais, plutôt que français ou du reste du monde. Le ministère de l'agriculture a affirmé se saisir de la question courant 2016.
Source : Le Monde
http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/01/la-guerre-des-bulles-se-deplace-en-angleterre_4840629_3234.html
Bourgogne Bio
Le Journal du centre fait un article très intéressant sur l'évolution de l'agriculture biologique en Bourgogne.
Le cap des 1.000 paysans bio a été franchi en 2015.
La Politique Commune Agricole (PAC), dans son deuxième volet, consacré au développement rural, apporte un soutien non négligeable aux agriculteurs voulant se reconvertir dans le bio.
Sous forme d'aide à la conversion, et au maintien de l'agriculture biologique, la PAC accompagne les volontaires.
Ces aides veulent compenser tout ou une partie des surcoûts et manques à gagner liés à l’adoption ou au maintien des pratiques de l’agriculture biologique.
Pour réaliser ces opérations, des calculs très élaborés sont réalisés sur le différentiel de la marge brute en production classique et biologique. A cela viennent s'ajouter le calcul sur le surcoût de main-d’œuvre lié à ce type d'agriculture.
La PAC prévoit de distribuer 160 millions d'euros d'aides à la conversion par an et cela depuis 2015 et jusqu'en 2020.
Ces sommes seront réparties sur l'ensemble du territoire français.
Tout cela n'est pas évident car la paysan, l'agriculteur veut pouvoir vivre de ses productions et avec le bio c'est encore très difficile. La Bourgogne avait établi un record en 2010 mais depuis les chiffres baissent et il ne restait que 913 exploitations bio.
Cependant 2015 semble marquer un renouveau avec pas moins de 12.000 hectares convertis en bio en 2015 portant le total à 50.000 hectares et le nombre d'exploitations à plus de 1000.
Source : Le Journal du Centre
http://www.lejdc.fr/nievre/actualite/2016/01/05/le-cap-des-1-000-paysans-bio-franchi-en-2015-en-bourgogne_11727629.html
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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