Les Chroniques de Lucullus n°490
Amis gourmands bonjour,
Le temps des fêtes est arrivé.
Les fêtes de Noël et de Nouvel An vont marquer la transition vers la nouvelle année qui s'annonce.
Que l'on soit croyant ou non cette fête de Noël fait partie de notre tradition et nul n'a le droit de nous en priver quelqu'en soient les motifs, religieux, politiques ou dogmatiques.
Cette fête appartient aux gens, aux bonnes gens, au peuple, qui au delà de la religiosité du moment en a fait un moment de réunification, de fraternité et d'amour avec son cortège de symboles comme la crèche, comme le sapin enluminé, comme les guirlandes multicolores, comme le Père Noël, Saint Nicolas ou le Père Fouettard.
Chez mes parents il était traditionnel de s'habiller, chemise blanche, nœud papillon ou cravate pour les hommes, jolie robe pour les dames. J'ai reproduit cela dans ma famille car je pense que c'est un marqueur important.
Respecter les traditions, ancestrales ou celles qu'on s'est faites, montre l'importance que l'on porte à ces moments.
C'est comme s'habiller pour aller à un mariage.
Noël, en quelque sorte, c'est le renouvellement de l'union de toute la famille.
C'est aussi un symbole gastronomique avec les coquilles dans le Nord ou les 13 merveilles dans le Sud, avec d'autres spécificités régionales comme le Stollen en Alsace. Toutes les régions ont un dessert ou une douceur particulière pour célébrer ce moment.
Ce n'est pas pour rien. C'est un moment gourmand autour de la table qui nous réunit.
C'est le moment de l'année où l'on pense à la famille présente, absente ou disparue.
C'est un moment fort qui fait vibrer les grands et briller les yeux des petits.
C'est le jour de l'échange de cadeaux pour montrer son amitié, son amour aux autres.
En France, paraît-il, si tout finit pas des chansons, je vous l'affirme tout commence autour de la table.
De tout temps les peintres du monde entier ont célébré la table festive.
Pieter Bruegel, Auguste Renoir, Jean-François de Troy, Jan H Steen, Jerome B. Thomson, Tissot et j'en passe beaucoup d'autres...
C'est donc le jour où l'on s'affaire aux fourneaux pour le plus grand plaisir des convives.
On apprêtera la table avec un jolie nappe blanche ou de couleur selon les envies et habitudes.
On sortira les parures de table, les chandeliers peut être.
Certains sortiront le service des fêtes, l'argenterie, s'ils en ont mais tous feront une jolie table.
Chez nous, Français, un moment important dans les agapes c'est l'apéritif.
Du champagne, des cocktails, ou tout simplement du vin débuteront le service.
L'inventivité n'a pas de limites et on verra fleurir bouchées et autres cuillers gourmandes pour le plus grand plaisir des convives.
C'est le signal du festin, l'ouverture de l'opéra gourmand.
Ne nous y trompons pas, un repas de fête, chez nous, c'est un opéra pour les papilles pour les yeux, et pour le nez.
Les odeurs s'échappant des marmites sont déjà une incitation à saliver. Voir arriver le plat sur la table est un régal pour les yeux, et dès les premières bouchées, les saveurs explosent en bouche et mettent les papilles en émoi.
Si le repas gastronomique est inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité ce n'est pas pour rien.
Il y aura donc des petits fours pour entamer les agapes puis viendra le repas et sa litanie de délices.
Repas qui verra certains opter pour la traditionnelle dinde de noël et d'autres se lancer dans des cuissots de gibiers ou dans des mets plus recherchés encore.
Il ne faudra pas oublier les fromages de nos belles régions qui ont toutes à nous offrir de merveilleux délices.
Il y aura également les fruits secs de chez nous, comme les noix et noisettes, mais aussi d'ailleurs, comme les dates et les figues.
Il y aura les fruits déguisés.
Il y aura les mandarines dans lesquelles on fabrique des lumignons.
Il y aura tant de choses.
Bien sûr l'apothéose de ce banquet sera à n'en pas douter la bûche de Noël.
Là aussi il y aura les tenants de la classique bûche au chocolat,mais aujourd'hui tout est permis en guise de final. Les saveurs et les formes n'ont plus vraiment d'importance, seul compte le plaisir.
Et il y aura les cadeaux.
Certains les verront le 24 au soir d'autres le 25 au matin. Tout dépend de la tournée du Père Noël.
D'ailleurs avez vous fait votre lettre à l'homme au traîneau ?
Moi, je n'y manque jamais.
Il faudra bien la semaine pour se remettre de nos émotions mais bientôt ce sera la Saint Sylvestre et son réveillon festif.
Là, à en croire les sondages, ce moments est plutôt célébré avec les amis qu'avec la famille.
Cotillons et musiques accompagneront les fêtards tout au long de la nuit afin de pouvoir embrasser les filles sous le fameux "Gui l'an neuf".
Réminiscence d'un temps révolu ou l'on fêtait le solstice d'hiver.
La tradition est restée même si la célébration religieuse a disparu.
Certains regrettent la disparition du sentiment religieux pour Noël, d'autres non et d'autres encore ne se posent pas la question.
Chacun est libre de ses choix dans le respect des autres.
Mais au final, l'important c'est de célébrer la fraternité, l'amitié, l'amour.
C'est le moment de célébrer ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.
Et quoi de plus beau qu'une belle table de noël où les convives partagent le plaisir d'être ensemble.
Sur ces quelques mots je vous souhaite un Joyeux Noël ainsi qu'une bonne et heureuse année 2017.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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