Amis gourmands bonjour,
Plaidoyer pour la lentille verte du Puy-en-Velay
"Il faut que les producteurs sèment de la lentille verte du Puy-en-Velay !" tel est le cri que poussent les responsables de l’organisme de défense et de gestion de la lentille verte du Puy-en-Velay (ODG) Une des raisons majeures de la désaffection des cultivateurs est le rendement aléatoire de cette culture alors même que les débouchés existent tant en France qu’à l’étranger.
Pour trouver des solutions à ce problème, la filière s’organise et incite les agriculteurs à replanter de la lentille. 2020 a vu la production de lentilles fortement baisser à cause des perturbations météorologiques. La récolte passant de 24.770 quintaux en 2019 à seulement 12.166 en 2020. c’est la plus mauvaise année depuis 1996, date de l’obtention de l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC).
L’or vert de la Haute-Loire est un légume fragile car très sensible aux aléas climatiques. Pourtant, il ne manque pas d’atouts pour le producteur. Le prix payé est d’environ 2.200 € la tonne et une marge brute de 1000 € l’hectare selon les données de l’ODG. Malgré cela, les plantations de lentilles ne représentent plus que3 à 4000 hectares contre 4 à 5000 il y a 10 ans.
La filière est néanmoins bien vivante avec 1000 emplois directs ou indirects et 8 millions de chiffre d’affaire dont 6 sont reversés aux producteurs qui exportent dans 40 pays. Le premier souci relevé par l’ODG vient du nombre de producteurs fortement en baisse, passant de 1250 il y a 20 ans à 653 en 2020. Le second souci est l’âge des producteurs. Nombreux parmi ceux-ci sont proches de l’âge de la retraite. C’est pourquoi l’organisme communique en direction des jeunes pour qu’ils s’approprient une filière toujours prometteuse.
En 1996 la lentille verte du Puy fut le premier légume sec à obtenir à l’Appellation d’Origine Contrôlée puis en 2009 l’Appellation d’Origine Protégée (AOP). C’est un argument important pour attirer de nouveaux exploitants, explique Yannick Fialip, président de la chambre d’agriculture, d’autant que la demande mondiale est en forte croissance. C’est selon lui une filière d’avenir.
Yannick Fialip rappelle également que la culture de lentille a façonné le paysage vellave depuis fort longtemps.
Mon beau-père, originaire de cette jolie ville du Puy-en -Velay m’a souvent raconté ses passages aux champs durant la deuxième guerre mondiale. La lentille a nourri bon nombre de familles à cette époque de disette.
Cet article a été écrit au moment où les producteurs font le choix de planter ou non ce légume. La plantation aura lieu en mars-avril selon la zone et l’altitude. Outre les gestionnaires de l’appellation et la chambre d’agriculture, les collecteurs des récoltes sont inquiets.Comme l’explique Huguette Trescarte cheffe d’entreprise, je cite :
"On arrive à des niveaux très bas alors qu’il nous faut un minimum de volume. Cela commence à nous faire sérieusement tort. Si on descend trop bas en lentilles vertes du Puy, on n’existera plus… Il faut un minimum de volume pour répondre à la demande. Sinon, on va devenir local. Alors qu’on s’est tellement battu pour rentrer la lentille du Puy dans la grande distribution, la faire connaître aux grands chefs. Et maintenant, c’est la production qui ne suit plus".
Antoine Wassner, autre grand collecteur pour la société Sabarot montre que la diminution en volume peu inciter les clients à changer de lentille. La lentille verte du Puy n’étant pas la seule lentille sur le marché.
Déjà en 2016 j’avais abordé le sujet dans la Chronique n°467 du 25 février.
Source : L’éveil / Lionel Ciochetto
Pas de souffre sur les céréales en culture bio
C’est le résultat des essais réalisés par Arvalis Institut du végétal et les chambres d’agriculture d’Ile de France, du Loir-et-Cher et de l’Oise. Les résultats des essais sont détaillés. Ils montrent clairement que l’apport de souffre sur les céréales en Bio est même contraire à l’intérêt des agriculteurs. Le souffre est inutile à la plante et diminue même les rendements.
Ces essais portent sur l’apport de souffre sous forme de kiesérite (sulfate de magnésium à 25 % de MgO et 50 % de SO3) dont l’apport se fait en fin d’hiver. A contrario cette forme d’apport est bénéfique sur la luzerne, le colza.
Je ne vais pas recopier l’article. Lisez-le. Il est très bien fait avec des diagrammes et des tableaux explicatifs à l’appui.
Arrêté du 05 février 2021 sur les néonicotinoïdes et les abeilles.
Cet arrêté autorise pour 120 jours l’usage de semences de betteraves sucrières protégées par imidaclopride et thiamethozam.Terres Inovia explique que cet arrêté prend en considération l’importance de la ressource alimentaire en permettant la culture du colza en N+2 plutôt que N+3. Cette culture peut être autorisée sous condition de mesure d’atténuation et l’accord de l’ANSES. Le colza joue un rôle essentiel dans le bol alimentaire des abeilles.
Là encore je ne vais pas recopier l’article et je vous incite fortement à le lire. Il est très complet.
Terres Inovia est un institut technique agricole assurant des missions de recherche et développement en agriculture, dans le secteur des protéagineux et oléagineux
Anses : Agence nationale de sécurité alimentaire de l’alimentation de l’environnement et du travail
Source : Terre.net
Baisse de la production de colza
Selon l’Agreste, Agence de la statistique d’évaluation et de la prospective du ministère de l’agriculture et de alimentation, la surface de culture du colza est en retrait de 9,8 % alors même que celle des céréales d’hiver augmenterait de 12,9 %, le blé tendre de 15,2 %, le blé dur de 14,6 %. Le niveau de culture du colza revenant à ce qu’il était en 1997.
Source : Agreste
Nos marchés sont toujours à la pointe de la saisonnalité
Que cela soit dans les grandes villes ou dans nos campagnes, les agriculteurs viennent sur les marchés apporter leurs productions. Même en hiver on trouve beaucoup de légumes, courges, patates douces, potirons, céleris-raves, topinambours, blettes, poireaux, choux et d’autres encore. Alors il faut en profiter pour avoir une alimentation de qualité.
Nos concitoyens sont de plus en plus sensibles à ce qu’ils mettent dans leur assiette et ils ont bien raison. C’est une question de philosophie et d’éthique.
Pourquoi aller chercher à l’autre bout du monde des produits de piètre qualité, car récoltés non mûrs, qui nous seront livrés à des prix parfois défiants toute concurrence car produits dans des pays où les agriculteurs ne sont pas rémunérés de manière suffisante.
Nos agriculteurs ont eux-mêmes des difficultés pour pérenniser leur exploitation et vivre décemment. C’est pourquoi choisir des produits français est une nécessité pour notre agriculture. Si de plus, on fait le choix, quand on peut le faire, d’acheter des produits locaux c’est encore mieux car cela implique moins de transports mais il faut être prudent car ce n’est pas toujours le cas. De toutes les façons, acheter des produits locaux fait vivre nos propres agriculteurs et permet de dynamiser notre agriculture régionale.
Je suis de l’Ile-de-France proche de Paris et on limite à tort l’Ile-de-France à la capitale. L’Ile-de-France est une région agricole très dynamique, les maraîchers y sont nombreux tout comme les éleveurs. Que vous fréquentiez les marchés ou que vous préfériez les grandes surfaces, il y a toujours moyen d’acheter des produits locaux et à minima français.
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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