Les Chroniques de Lucullus n°592

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plume Amis gourmands bonjour,
 Le petit épeautre du Velay en route vers l’IGP
L’Eveil de la Haute-Loire nous apprend que les représentants de l’association du Petit épeautre du Velay ont décidé d’entamer les procédures pour l’obtention d’une IGP Petit épeautre du Velay.

Je cite : "La variété de blé rustique a des besoins agricoles qui se complètent avec la culture de la lentille verte". C’est pourquoi, la société Sabarot dont j’ai parlé dans d’autres Chroniques, spécialiste de la lentille mais également du quinoa et de petit épeautre a créé une association de promotion de cette céréale.

Pourquoi la mise en avant du petit épeautre ?
La réponse paraît évidente aux responsables de Sabarot. La production de lentilles est soumise aux aléas climatiques qui  engendrent des pertes régulières de production. Afin de remédier à cela les autorités locales tant politiques qu’agricoles mettent en œuvre des moyens pour inciter les agriculteurs à planter de la lentille comme je le mentionnais dans la Chronique n°590 du 16 février 2021. Toutefois, cela n’est pas suffisant pour maintenir la viabilité des exploitations agricoles, la culture du petit épeautre apportera un complément de revenus non négligeable aux agriculteurs. Le marché de cette céréale, tout comme celui du quinoa, est en pleine expansion.

Les explications Antoine Wassner PDG de Sabarot sont claires et je les cite.
"En Haute-Loire, nous avons voulu réintroduire le petit épeautre, pour apporter un revenu complémentaire à l’agriculteur, car il n’est pas possible de produire de la lentille verte chaque année. Il se plante idéalement juste après la lentille verte du Puy et profite de cette plante pour se développer à son tour. Du coup, nous avons un très bon grain et la culture se développe : 200 hectares cette année en Haute-Loire, avec un objectif à 2.000 hectares dans les 3 ou 4 ans. "

Le fait de planter le petit épeautre directement  après la récolte de la lentille permet de créer une rotation favorable à l’environnement. Le restant de végétation des plants de lentille servant à fixer l’azote dans le sol et évite de ce fait le recours aux intrants.

Enfin, pour permettre l’excellence de l’IGP, les exploitations qui cultiveront le petit épeautre seront certifiées Bio ou HVE (Haute valeur environnementale).

Source : L’éveil de la Haute-Loire

L’entreprise montre l’exemple et sa volonté de développement
Tout naturellement et pour montrer qu’elle croit en l’avenir de l’agriculture en Haute-Loire, la société Sabarot dont je vient de citer plusieurs fois le nom dans le chapitre précédent, investit dans de nouvelles capacités de stockage dans la ville de Chaspuzac non loin du Puy-en-Velay et proche de l’aéroport de Le Puy Loudes.

Le bâtiment fait 3000 m². Il permettra de stocker sur place des productions qui, jusqu’alors, partaient dans l’Ain. Cela fera moins de transport et donc moins de pollution. Cette zone logistique permettra la mise en place de nouvelles lignes de tri et de conditionnement des différentes productions récoltées par la société.

L’article que je vous invite à lire en détail donne les explications économiques, en partie liées à la pandémie, qui ont poussé la société à investir dans des structures modernes, utilisant la robotisation.

Source : L’éveil de la Haute-Loire / Cédric Dedieu

Les champignons de Haute-Loire
Toujours à Chaspuzac, C’est l'entreprise Lou Légumes  qui investit et se développe. Elle va faire pousser des champignons et créer 150 emplois pérennes dont 40 à l’ouverture. C’est une bonne affaire pour le Velay

L’ouverture est prévue dans un an, à la fin des travaux de la champignonnière située près de l’aéroport du Puy Loudes sur la route de Clermont-Ferrand. La société Lou a été créée en Bretagne à Poilley en Ile-et-Vilaine et s’est une première fois agrandie à Landivy en Mayenne. Son implantation sur le site de Chaspuzac lui permettra ainsi de rayonner dans tout le Sud.

La production sera Bio et disponible en grande et moyenne surface mais aussi en commerces traditionnels indique Benoit Roze un des trois dirigeants de cette entreprise familiale avec son épouse et son beau-frère. 70 % des champignons consommés en France sont importés, aussi, le développement local est important car il participe à l’auto-suffisance alimentaire du pays. Le site de Lou devrait produire 4500 tonnes de champignons de Paris blancs et bruns.

C’est tout bénéfice pour l’emploi local. Après trois à quatre mois de formations en interne, les nouveaux employés seront en capacité de produire et de récolter les précieux agaricus bisporus ou champignons de Paris. Les conditions sont plaisantes précise le responsable, 18°C sans bruit et dans une odeur de sous-bois. Cela fera peut être oublier le faible salaire qui est le SMIC même si un intéressement représentant un mois et demi de salaire pour être versé. Autre point positif, les emplois seront en CDI.

Source : La Commère 43

Un village de restaurateurs
C’est à Limoges qu’est installé depuis la mi-février un village des restaurateurs. Il y a une dizaine de commerçants qui peuvent ainsi travailler. Le système a été prolongé jusqu’au 21 mars.

L’engouement est évident car comme l’explique Philippe Poisier , l’un des restaurateurs présent, il livre jusqu’à 200 plats par service. Les plats sont classiques comme la blanquette ou la tête de veau mais il y a aussi des salades.
Le système est simple et efficace et plaît beaucoup aux petits et grands.

Source : France Bleue Limoges / Valentin Houinato

Connaissez vous les compagnons du goût
Antoine Hubert, boucher-charcutier-traiteur, vient d’être sacré "Compagnon du goût"

Les compagnons du goût est une association boucher-charcutier-traiteur créée en 1997 et ayant pour vocation à rassembler les meilleurs artisans bouchers charcutiers de France partageant les valeurs de défense du terroir et de passion pour leur métier . Elle a débuté avec 40 compagnons et compte aujourd’hui 520 membres

Pour être compagnon le postulant s’engage à :
- Défendre avec passion la richesse du terroir
- Respecter scrupuleusement les règles de son art
- Sélectionner rigoureusement l’ensemble des produits
- Perfectionner sans-cesse son savoir-faire !
- Transmettre son savoir

Source : La Nouvelle République/Loir-et-Cher et Compagnon du goût

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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