Les Chroniques de Lucullus n°602
Amis gourmands bonjour,
La betterave bio en progrès
On le sait, la culture de la betterave sucrière pose un problème. Elle est fortement dépendante de traitements phytosanitaires et notamment du glyphosate. Les chercheurs travaillent à des solutions de remplacement ne provoquant pas ou peu de perte de production. Toutefois un autre voie existe, la betterave bio, dont la production est en progrès.
L’ARTB (Association de recherche technique betteravière) a mené récemment une étude sur l’utilisation du sucre bio en Europe. Malheureusement ce marché est fortement dépendant de l’importation. La consommation de sucre bio s’élève à 275 000 tonnes en 2020/2021, en progression de 3 % mais 190 000 sont des importations. Pour autant les surfaces plantées en Europe sont en progression de 51 % par rapport à 2019. La France est le 4ème producteur européen de betterave sucrière et vient après l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche. Il faut relativiser ces nombres car les 14 000 hectares plantés en 2020 ne représentent que 1 % des surfaces européennes cultivées.
Le problème du bio vient de sa grande vulnérabilité aux aléas climatiques. Les rendements sont d’environ 40 à 60 t/ha contre 57 à 92 t/ha pour le conventionnel. L’Autriche a, par exemple, perdu 70 % des ses surfaces cultivées en raison d’attaques de charançons. Pour autant les prix sont assez stables et autonomes par rapport à la conjoncture du marché mondial et du marché standard contractuel du sucre européen.
La technologie viendra certainement au secours de la production bio pour trouver des solutions aux rendements insuffisants. Le désherbage a un coût important dans le coût de production. Celui ci étant essentiellement manuel pèse fortement sur la rentabilité mais l’arrivée de robots pourrait permettre de faciliter la tâche et de réduire les coûts. Sachez qu’il faut entre 35 et 110 heures de désherbage à l’hectare en culture bio. On comprend mieux le problème.
L’autre point qui pèse sur cette culture est la concurrence déloyale entre les produits européens et ceux issus de l’importation. Le cadre réglementaire devrait évoluer en 2022 avec de nouvelles règles d’importation. Les produits importés devront être certifiés conformes aux règles en vigueur au sein de l’Union européenne. Jusqu’à maintenant une équivalence suffisait.
Source : Terre-net / LaureSauvage
Novembre commence la saison du topinambour
Voilà bien un légume, si ce n'est oublié, pour le moins décrié et pourtant c'est un excellent légume dont la France est un des plus gros producteurs mondiaux. Le topinambour ou artichaut de Jérusalem en anglais est un tubercule. c'est à dire qu'il pousse comme les pommes de terre. Je sais bien qu'il a mauvaise réputation auprès de nombreuses personnes. C'est une légume de guerre qui remplaçait les pommes de terre que les allemands réquisitionnaient. Il faut dire qu'il n'y avait ni beurre ni crème pour le préparer.
Tubercule au goût délicat il a une excellente fiche nutritionnelle (classé B au nutriscore)
Quantité donnée pour 100g de produit.
16 g de glucides
2.20 g de fibres
452 mg de potassium
44.3 microgramme de vitamine B9
64 mg de phosphore
Selon le site Aprifel (Agence pour la recherche et l'information en fruits et légimes) les composés volatils du tubercule ont été isolés et identifiés : au total, 195 constituants ont été mis en évidence, représentant entre 88 et 93 % de la composition. Les principales substances sont le β-bisabolène, l’undécanal, l’α-pinène, le kauran-16-ol, le 2-pentylfurane et le (E)-tetradec-2-enal (Radulovic, 2014). Pour le reste des noms barbares mais très scientifiques rendez-vous sur le site donné en source.
Le topinambour est très facile à cuisiner. La seule précaution à prendre est de mettre du bicarbonate de soude dans l'eau de cuisson afin d'éviter les flatulences post consommation. Une fois cuits vous les pelez. vous pouvez alors les préparer selon vos goûts, tout simplement sautés au beurre ou passés en purée avec de la crème. La saison débute et se poursuivra jusqu'en avril. Il se conserve 3 jours dans le bac du réfrigérateur, mais avant de le consommer il faut le choisir. Prenez les ferme, c'est un gage de fraîcheur car ils ont tendance à ramollir avec le temps. (voir Fruits et légumes frais cité en source)
Le topinambour est cultivé en France et il fait l'objet d'une cotation au Marché de Rungis. Les prix s'entendent au kilogramme pour des quantité traitées à la tonne.
Les prix s'échelonne de 0.85€ pour le marché de producteurs de Vivy à 2.49€ pour Topinambour France biologique au MIN d'Avignon-Cavaillon. (Voir terre-net cité en source )
La fiche Wikipédia donne beaucoup d'indications même si les chiffres diffèrent un peu de ceux des sites donnés en référence. Toutefois elle vous informe des conditions de cultures.
Source : Aprifel, Les fuits et légumes frais, Terre-net, Wikipédia
La vie rurale a un avenir
Tazilly, petite commune de la Nièvre, située dans le Morvan a vu réouvrir, le 5 novembre, son bar fermé depuis 2019. La nouveauté tient dans de nouveaux services créés à l’occasion. Une épicerie, un point poste, un dépôt de pain et de gaz viennent compléter le bar et apportent beaucoup de changements dans ce petit village qui va pouvoir revivre un peu grâce Martine Bondeau.
Au moment de la liquidation judiciaire du commerce précédent, la mairie s’était portée acquéreur des murs. La reprise du commerce par Martine Bondeau apporte une nouveau souffle de vie dans la commune. La propriétaire, déjà une habituée du commerce, a travaillé une vingtaine d’années en supermarché mais elle désirait avoir sa propre affaire. C’est donc chose faite. Elle aime le contact et n’hésite pas à déclarer :" La relation clientèle dépasse la vente. Les habitués deviennent comme une seconde famille, des amis avec qui on discute des petites choses de la vie "
Tout le monde y trouve son compte, Martine Bondeau a son affaire, le maire, Pascal Guérin , redynamise la commune et espère ainsi faire revenir des anciens au pays. L’arrangement financier proposé par la mairie propriétaire des murs, a financé l’équipement de l’épicerie,et facilité la réouverture de ce lieu de vie. C’est un véritable lieu de convivialité qui s’ouvre. Martine Bondeau proposera un plat unique le midi et laissera ensuite des tables disponibles pour les jeux de société dans le but affiché de créer du lien social en proposant un lieu de réunion.
Source : Le journal du centre
Une autre vision de l'agriculture
A Savigny-poil-fol, dans la Nièvre, on trouve un maraîcher comme on n’en voit plus trop, "le maraîcher de Séguret". Un maraîchage respectueux des cycles de la nature sans produit chimique, ainsi vont Emma et Mathieu Bessière.
Cette petite entreprise de transformation de fruits et légumes inaugure un bâtiment sur son domaine. C’est neuf années d’efforts constants pour en arriver là. On y trouve un magasin, un bureau et des sanitaires. Ne croyez pas que situé loin des grands centres urbains on se trouve chez "les ploucs" comme certains aiment le dire. Loin de là, le bâtiment construit l’a été selon les normes écoresponsables. Je ne défendrai jamais assez notre ruralité, le cœur et l’âme de notre pays.
Revenons au "Potager de Séguret". L’antienne de cette entreprise est la valorisation d’une agriculture saine, favorisant les circuits courts. Emma et Mathieu se sont adjoints deux partenaires au statut de micro-entrepreneur, Armelle et Lienna. Tous partagent la même passion et travaillent conjointement à l’amélioration des techniques de maraîchage et à l’élaboration des recettes et des produits vendus au magasin.
La démarche a évolué et le Potager de Séguret propose déjà des places pour les camping-cars avec une offre de camping à la ferme et s’inscrit dans le mouvement du "wooffing", des bénévoles prêtent main-forte aux agriculteurs contre le gîte et le couvert. Ca bouge dans nos campagnes pour le bien et le plaisir de tous.
Source : le journal du centre
On le sait, la culture de la betterave sucrière pose un problème. Elle est fortement dépendante de traitements phytosanitaires et notamment du glyphosate. Les chercheurs travaillent à des solutions de remplacement ne provoquant pas ou peu de perte de production. Toutefois un autre voie existe, la betterave bio, dont la production est en progrès.
L’ARTB (Association de recherche technique betteravière) a mené récemment une étude sur l’utilisation du sucre bio en Europe. Malheureusement ce marché est fortement dépendant de l’importation. La consommation de sucre bio s’élève à 275 000 tonnes en 2020/2021, en progression de 3 % mais 190 000 sont des importations. Pour autant les surfaces plantées en Europe sont en progression de 51 % par rapport à 2019. La France est le 4ème producteur européen de betterave sucrière et vient après l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche. Il faut relativiser ces nombres car les 14 000 hectares plantés en 2020 ne représentent que 1 % des surfaces européennes cultivées.
Le problème du bio vient de sa grande vulnérabilité aux aléas climatiques. Les rendements sont d’environ 40 à 60 t/ha contre 57 à 92 t/ha pour le conventionnel. L’Autriche a, par exemple, perdu 70 % des ses surfaces cultivées en raison d’attaques de charançons. Pour autant les prix sont assez stables et autonomes par rapport à la conjoncture du marché mondial et du marché standard contractuel du sucre européen.
La technologie viendra certainement au secours de la production bio pour trouver des solutions aux rendements insuffisants. Le désherbage a un coût important dans le coût de production. Celui ci étant essentiellement manuel pèse fortement sur la rentabilité mais l’arrivée de robots pourrait permettre de faciliter la tâche et de réduire les coûts. Sachez qu’il faut entre 35 et 110 heures de désherbage à l’hectare en culture bio. On comprend mieux le problème.
L’autre point qui pèse sur cette culture est la concurrence déloyale entre les produits européens et ceux issus de l’importation. Le cadre réglementaire devrait évoluer en 2022 avec de nouvelles règles d’importation. Les produits importés devront être certifiés conformes aux règles en vigueur au sein de l’Union européenne. Jusqu’à maintenant une équivalence suffisait.
Source : Terre-net / LaureSauvage
Novembre commence la saison du topinambour
Voilà bien un légume, si ce n'est oublié, pour le moins décrié et pourtant c'est un excellent légume dont la France est un des plus gros producteurs mondiaux. Le topinambour ou artichaut de Jérusalem en anglais est un tubercule. c'est à dire qu'il pousse comme les pommes de terre. Je sais bien qu'il a mauvaise réputation auprès de nombreuses personnes. C'est une légume de guerre qui remplaçait les pommes de terre que les allemands réquisitionnaient. Il faut dire qu'il n'y avait ni beurre ni crème pour le préparer.
Tubercule au goût délicat il a une excellente fiche nutritionnelle (classé B au nutriscore)
Quantité donnée pour 100g de produit.
16 g de glucides
2.20 g de fibres
452 mg de potassium
44.3 microgramme de vitamine B9
64 mg de phosphore
Selon le site Aprifel (Agence pour la recherche et l'information en fruits et légimes) les composés volatils du tubercule ont été isolés et identifiés : au total, 195 constituants ont été mis en évidence, représentant entre 88 et 93 % de la composition. Les principales substances sont le β-bisabolène, l’undécanal, l’α-pinène, le kauran-16-ol, le 2-pentylfurane et le (E)-tetradec-2-enal (Radulovic, 2014). Pour le reste des noms barbares mais très scientifiques rendez-vous sur le site donné en source.
Le topinambour est très facile à cuisiner. La seule précaution à prendre est de mettre du bicarbonate de soude dans l'eau de cuisson afin d'éviter les flatulences post consommation. Une fois cuits vous les pelez. vous pouvez alors les préparer selon vos goûts, tout simplement sautés au beurre ou passés en purée avec de la crème. La saison débute et se poursuivra jusqu'en avril. Il se conserve 3 jours dans le bac du réfrigérateur, mais avant de le consommer il faut le choisir. Prenez les ferme, c'est un gage de fraîcheur car ils ont tendance à ramollir avec le temps. (voir Fruits et légumes frais cité en source)
Le topinambour est cultivé en France et il fait l'objet d'une cotation au Marché de Rungis. Les prix s'entendent au kilogramme pour des quantité traitées à la tonne.
Les prix s'échelonne de 0.85€ pour le marché de producteurs de Vivy à 2.49€ pour Topinambour France biologique au MIN d'Avignon-Cavaillon. (Voir terre-net cité en source )
La fiche Wikipédia donne beaucoup d'indications même si les chiffres diffèrent un peu de ceux des sites donnés en référence. Toutefois elle vous informe des conditions de cultures.
Source : Aprifel, Les fuits et légumes frais, Terre-net, Wikipédia
La vie rurale a un avenir
Tazilly, petite commune de la Nièvre, située dans le Morvan a vu réouvrir, le 5 novembre, son bar fermé depuis 2019. La nouveauté tient dans de nouveaux services créés à l’occasion. Une épicerie, un point poste, un dépôt de pain et de gaz viennent compléter le bar et apportent beaucoup de changements dans ce petit village qui va pouvoir revivre un peu grâce Martine Bondeau.
Au moment de la liquidation judiciaire du commerce précédent, la mairie s’était portée acquéreur des murs. La reprise du commerce par Martine Bondeau apporte une nouveau souffle de vie dans la commune. La propriétaire, déjà une habituée du commerce, a travaillé une vingtaine d’années en supermarché mais elle désirait avoir sa propre affaire. C’est donc chose faite. Elle aime le contact et n’hésite pas à déclarer :" La relation clientèle dépasse la vente. Les habitués deviennent comme une seconde famille, des amis avec qui on discute des petites choses de la vie "
Tout le monde y trouve son compte, Martine Bondeau a son affaire, le maire, Pascal Guérin , redynamise la commune et espère ainsi faire revenir des anciens au pays. L’arrangement financier proposé par la mairie propriétaire des murs, a financé l’équipement de l’épicerie,et facilité la réouverture de ce lieu de vie. C’est un véritable lieu de convivialité qui s’ouvre. Martine Bondeau proposera un plat unique le midi et laissera ensuite des tables disponibles pour les jeux de société dans le but affiché de créer du lien social en proposant un lieu de réunion.
Source : Le journal du centre
Une autre vision de l'agriculture
A Savigny-poil-fol, dans la Nièvre, on trouve un maraîcher comme on n’en voit plus trop, "le maraîcher de Séguret". Un maraîchage respectueux des cycles de la nature sans produit chimique, ainsi vont Emma et Mathieu Bessière.
Cette petite entreprise de transformation de fruits et légumes inaugure un bâtiment sur son domaine. C’est neuf années d’efforts constants pour en arriver là. On y trouve un magasin, un bureau et des sanitaires. Ne croyez pas que situé loin des grands centres urbains on se trouve chez "les ploucs" comme certains aiment le dire. Loin de là, le bâtiment construit l’a été selon les normes écoresponsables. Je ne défendrai jamais assez notre ruralité, le cœur et l’âme de notre pays.
Revenons au "Potager de Séguret". L’antienne de cette entreprise est la valorisation d’une agriculture saine, favorisant les circuits courts. Emma et Mathieu se sont adjoints deux partenaires au statut de micro-entrepreneur, Armelle et Lienna. Tous partagent la même passion et travaillent conjointement à l’amélioration des techniques de maraîchage et à l’élaboration des recettes et des produits vendus au magasin.
La démarche a évolué et le Potager de Séguret propose déjà des places pour les camping-cars avec une offre de camping à la ferme et s’inscrit dans le mouvement du "wooffing", des bénévoles prêtent main-forte aux agriculteurs contre le gîte et le couvert. Ca bouge dans nos campagnes pour le bien et le plaisir de tous.
Source : le journal du centre
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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