Les Chroniques de Lucullus n°619
La guerre et les prix agricoles.
Qu'on l'accepte ou non, la guerre en Ukraine a une influence directe sur le prix du blé, du soja ou du maïs.
Suite à l'annonce de référendum d'annexion par les séparatistes pro-russes, la séance de cotation de mardi a été marquée par un rapide rebond des prix des céréales. A cela s'ajoute un démarrage plus lent des récoltes américaines comme l'indique le dernier Copr Progress de l'USDA.
Un autre souci pour l'agriculture mondiale vient du déficit hydrique important en Argentine. Pour finir le chapitre, la Commission européenne a relevé de 515kt le cumul des exports de blé depuis le début de la campagne, à 8.1Mt.
Source : Terre-Net
Les risques de gel pour les cultures.
Nous ne sommes qu’au début de l’automne mais déjà le monde agricole européen s'inquiète des chutes de température que cela soit directement en Europe ou sur la Mer Noire. Cela concerne le blé tendre, le maïs et le colza. L'Union Européenne est en alerte jaune. Voir l’article
Source : Terre-net
La méthanisation, une diversification rémunératrice qui confirme son intérêt
Le bio gaz est une production alternative pour des énergies renouvelables. Cette production est directement issue de l’élevage et donc favorable aux éleveurs. Gaz Réseau Distribution , GRDF, assiste les agriculteurs dans leurs démarches pour les aider à appréhender les aspects techniques de la méthanisation.
Web-Agri mène l’enquête. Xavier Passemard, directeur biométhane, et Pascal Garçon, responsable développement biométhane Centre-Ouest, chez GRDF, parlent méthanisation sur le plateau de la Space TV. Ces derniers expliquent que l’accès à une énergie à prix raisonnable est rendu difficile avec la guerre que mène le Russie en Urkaine et que la méthanisation est un des atouts du monde agricole pour aller dans ce sens. Je rajouterai qu’avec le sabotage des deux pipelines Nord-stream 1 et 2, rendant définitivement inutilisables ces deux moyens d’approvisionnement, tout développement de systèmes alternatifs ne peut être que le bienvenu.
Mais revenons à l’article de Web-Agri. Les deux spécialistes expliquent que la filière méthanisation n’a que 10 ans d’existence mais connaît depuis les cinq dernières années une croissance importante de l’ordre de 60 %. A ce jour 460 sites produisent de l’énergie à partir du méthane et 1000 autres sont en projet. Cela permettrait, une fois en œuvre, d’atteindre le pourcentage de 20 % de gaz renouvelable en 2030.
Afin de soutenir la filière, le gouvernement va publier des décrets pour prendre en compte de l’inflation dans les tarifs de rachats. De même, les fournisseurs d’énergie vont devoir s’engager à fournir un minimum de biogaz dans leur approvisionnement.
La méthanisation concerne-t-elle tous les élevages individuellement ?
Non la méthanisation peut faire l’objet de regroupement d’éleveurs afin de rendre faisable l’opération. L’injection dans le réseau gazier a un coût et celui-ci s’élève au prorata de la distance à parcourir depuis la zone de méthanisation. Les fournisseurs parlent de boucle de consommation pour déterminer la quantité de gaz nécessaire sur une zone déterminée. Pour les éleveurs, il est important de connaître cette consommation car on ne peut pas injecter plus que ce que la zone consomme. Les opérateurs travaillent à l’interconnexion des boucles afin de permettre une meilleure absorption de bio-méthane.
Des projets à l’écoute de leur territoire
Pour autant des voix s’élèvent contre ce genre de projets. Il est nécessaire d’expliquer le bien fondé de ce type de projet aux populations des lieux concernés.
Le plus de la méthanisation
La loi garantit que la mise en œuvre d’une zone de méthanisation reste sans concurrence avec les productions alimentaires. L’installation de ce type de production énergétique offre des revenus aux agriculteurs ce qui n’est pas négligeable lorsqu’on connaît leurs difficultés. La méthanisation valorise la biomasse agricole mais aussi les biodéchets permettant de produire du biogaz et même du carburant vert, le BioGNV. Les digestats remplacent avantageusement les engrais chimiques.
Source : Web-Agri
Service de remplacement
Un agriculteur peut être dans l’impossibilité de travailler. Cela peut être pour cause de maladie, d’accident ou tout simplement pour avoir des loisirs. Afin de palier ce genre de problème il existe une solution. C’est l’agent de remplacement. Ils sont 15.000 agents prêts à remplacer 70.000 agriculteurs.
Le premier concours national des salariés des services de remplacement a été l’occasion d’en parler. Ils étaient une quarantaine répartis en équipes régionales, pour s’affronter dans six épreuves, soudure, conduite d'engins, contention d'animaux, reconnaissance de graines de différentes cultures, prise et passage de consignes, épreuve mystère sur le service de remplacement.
Le 10 septembre dernier, Terres de Jim, le rendez-vous des jeunes agriculteurs s’est déroulé dans le Loiret à Outarville. La Nouvelle Aquitaine a remporté le challenge. 100.000 visiteurs ont pu découvrir le service de remplacement qui permet aux agriculteurs de pouvoir s’absenter de leur exploitation pendant quelques heures, un week-end ou même prendre des congés plus longs mais aussi s’occuper des enfants lors de congés de maternité ou s’investir dans les milieux associatifs, politiques ou autres.
Le service de remplacement n’est pas une chose nouvelle car cette année il fête ses 50 ans. C’est une bonne manière d’acquérir de l’expérience et peut être un tremplin pour s’installer ou tout simplement pour être salarié dans une exploitation. C’est une source importante d’opportunité d’emplois.
Mélissa agent de remplacement depuis 7 ans explique avoir évolué et pris de l’assurance et que, pour les jeunes, désirant reprendre l’exploitation familiale c’est une bonne chose d’aller voir ailleurs ce qui se fait.
Le service de remplacement en chiffres :
50 ans d'existence (créé à l'initiative des organisations professionnelles agricoles)
320 associations (France métropolitaine + Île de la Réunion)
70 000 adhérents chefs d'exploitation
3 000 exploitants bénévoles
15 000 agents (2 500 CDI contre 350 en 2000)
400 collaborateurs/collaboratrices administratifs
5 millions d'heures/an
Comment bénéficier de ce service ou comment postuler : (je cite directement le site )
Tout agriculteur/agricultrice peut adhérer au service de remplacement, quelque soit la forme juridique de l'exploitation, les ateliers qui la composent, etc. De même, de nombreux demandeurs d'emploi peuvent postuler au poste de salarié : hommes et femmes, de tous âges et niveaux de formation (le service de remplacement en propose d'ailleurs), y compris sans diplôme.
Allez lire l’article et ses compléments pour bien appréhender le sujet qui est fort complexe et très intéressant pour connaître un peu mieux ce monde de l’agriculture qui nous est souvent méconnu et qui nous est vital.
Source : Web-Agri / Céline Clément
Train de céréales attaqué
Souvenez vous, le 19 mars 2022 dans le Morbihan, un groupe d’une quarantaine d’activistes, dont certains appartiennent au groupe Extinction Rebellion, ont attaqué un train de céréales à destination d’un site d’alimentation animale, déversant 1500 tonnes sur les rails. Dix organisations agricoles se portent partie civile, l’AGPB, l’AGPM, la Coopération agricole, la Coopération agricole de l’Ouest, la FDSEA 56, la FNSEA, la FRSEA Bretagne, la Fop, Intercéréales et Nutrinoe, au côté des entreprises victimes de l’attaque du train.
Les conseils de ses organisations demandent une réponse ferme de la justice, je cite :
" Par cette action en justice, nous souhaitons réaffirmer notre plein et entier soutien aux entreprises victimes de cet acte de vandalisme, mais également rappeler, dans l’attente du verdict qui sera prononcé à l’issue du procès, qu’aucun acte de destruction volontaire de ressources agricoles et alimentaires ne doit être laissé sans une réponse ferme par la justice. Ces agissements inacceptables remettent en cause le travail de nos agriculteurs et de nos entreprises […], déplorent les organisations. Ils sont d’autant plus choquants dans un contexte où l’accès à l’alimentation se trouve bouleversé avec force par les crises sanitaires climatiques et géopolitiques […]".
Pour l'heure, les parties civiles attendent la décision du juge sur ce dossier pour connaître la date d'un éventuel procès. Quatre personnes ayant été interpellées.
Source : Réussir / Nathalie Marchand
PME agroalimentaires: la rentrée de tous les dangers ?
C’est une vraies question . La flambée des prix tant pour les matières premières que pour l’énergie, les difficultés issues des conditions climatiques rend cette rentrée particulièrement délicate et même problématique.
L’Adepale, qui regroupe six syndicats agroalimentaires dont celui des Entreprises de Glaces et Surgelés ou EGS , s’alarme d’une situation aussi inédite et qu’inquiétante. Elle en appelle aux pouvoirs publics et aux différents acteurs des chaînes de production, transformation et distribution pour travailler de conserve via des actions concrètes pour éviter des défaillances d’entreprises agricoles et alimentaires.
L’article du "Monde du surgelé" est assez long et je ne veux pas le paraphraser aussi je vous conseille d’aller le lire directement sur le site si le sujet vous intéresse.
Source : Le monde du surgelé
Des ballots de paille roses, bleus, jaunes ou verts quelle en est la signification
Vous l’avez peut être noté lors de vos promenades dans nos campagnes, certains ballots de paille arborent des couleurs surprenantes. Habituellement ceux-ci sont de couleur noire ou kaki mais depuis peu ils peuvent être roses, bleus, jaunes, et même verts. Cela fait maintenant huit ans, depuis 2014, que ces couleurs sont apparues dans nos champs.
Quelle en est la signification ? Est-ce seulement esthétique ou cela a-t-il une raison particulière.
La raison en est assez simple. La société Trioplast, à l’initiative de ce projet, reverse tout comme l’agriculteur 1 € à la fondation Arc soit 2 € par film. Mais qu’en est-il des couleurs ?
Le rose est pour lutte contre le cancer du sein, le bleu celui de la prostate et le jaune pour les cancers des enfants.
Indépendamment de la bonne action, les films de couleur permettent aux agriculteurs des différencier leurs coupes d’herbe et ainsi en connaître les plus anciennes.
Source : La voix du nord / Béatrice Quintin
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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