Les Chroniques de Lucullus n°624
Mes vœux de fin d’année
Nous voici au crépuscule de 2022, les festivités approchent rapidement et on sent bien l’attente impatiente des gens pour tourner la page de cette année riche en évènements pas toujours agréables.
Alors que je vous écris ces quelques mots la coupe du monde football approche de son terne et nous fait espérer un doublé de l’équipe de France. Je ne suis pas vraiment amateur de ce football mais c’est quand même l’équipe de France . Alors, Allez les bleus !
Je profite de cette ultime Chronique de l’année pour vous souhaiter un Joyeux Noël entouré de votre famille ou d’amis, je vous présente également mes meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2023. Je vous souhaite plein de santé, de bonheur et surtout beaucoup de gourmandise.
Le goujon asiatique est indésirable
Il n’est pas bien gros mais il est très dangereux. Découvert dans un étang à Aurillac le pseudorasbora parva est une espèce asiatique qui n’a rien à faire dans nos étangs et cours d’eau.
C’est au moment d’organiser la fête de la pêche à Aurillac, le 16 octobre dernier, que ce petit poisson a été découvert. Il y avait un atelier pêche pour les enfants dans cet étang qui n’est pas, habituellement, ouvert à la pêche. C’est comme ça que cette sorte de goujon invasive et dangereuse a été découverte. Aussitôt signalée à la Fédération de pêche, celle ci a pratiqué une pêche électrique qui a effectivement permis de repérer ces poissons.
L’affaire est prise très au sérieux par les autorités. Outre le fait qu’il soit invasif il est très dangereux pour les autres poissons. En effet, il peut être porteur sain d’un virus particulièrement dangereux pour les poissons. Un risque d’anéantissement des populations piscicoles est à craindre.
Il a été décidé d’éradiquer la faune piscicole de l’étang. Les responsables ne veulent prendre aucun risque, comme l’indique Dominique Payrot, référent environnement et développement durable. Il faudra ensuite pratiquer une vidange de l’étang et la désinfection de celui ci. Cet étang sert en quelque sorte de bassin de rétention des eaux de pluie pour la commune d’Aurillac. L’origine de la contamination n’est pas connue et on ignore depuis quand ce poisson est là. Pour autant l’origine humaine semble la plus certaine. Pour l’heure, aucune trace du nuisible n’a été relevée dans d’autres cours d’eau du Cantal.
Source : France3-régions /Auvergne
Le cornichon français fait son retour
Depuis les années 1990 la filière française du cornichon a stoppé son activité mais aujourd’hui elle renaît grâce à un groupe suisse qui a décidé de relancer la production. Depuis 2016 la France replante du cornichon. Le journal a d’ailleurs suivi Olivier Corbin, agriculteur, qui a décidé de jouer le jeu et de planter du cornichon à Dollon dans la Sarthe (72). Une partie de sa production est achetée par la société suisse Reitzel.
L’ensoleillement de cet été a favorisé la production et les faibles pluies ont limité l’apparition de maladies sur les plants. La récolte a atteint le chiffre record de 784 tonnes. La filière attire les agriculteurs et aujourd’hui il n’y pas moins de 27 producteurs contre 2 il y a sept ans et la superficie de production est passée de 3 ha à 46,7 ha, répartis dans quatre départements, le Loir-et-Cher, la Sarthe, l’Indre-et-Loire et le Maine-et-Loire.
Cet engouement est un peu l’arbre qui cache la forêt. Effectivement, l’écrasante majorité des cornichons consommés en France viennent des pays de l’Est ou de l’Inde, pays où il n’est pas consommé. Mais le cornichon français compte bien revenir sur nos étals. Le souhait de la société Reitzel France est de pérenniser la filière qui a vu le jour il y a sept ans et compte mettre entre 10 et 15 ans pour y arriver. Elle est donc au milieu du gué.
Quatre marques sont commercialisées pour le groupe : Hugo et Jardin d’Orante pour les grandes surfaces, Hugo Reitzel pour les professionnels des métiers de bouche et Bravo Hugo ! pour les réseaux spécialisés bio.
Source : Ouest France
Le caviar est il devenu tendance ?
La tendance est au bio dit-on alors même le caviar s’y met. C’est la société Neuvic créée par Laurent Deverlanges qui propose dans son magasin lyonnais un caviar bio issu d’un élevage respectueux des poissons. C’est la première boutique du genre à Lyon pour cette société dordognaise installée à La Grande Veyssière à Neuvic.
Qu’est-ce qui m’amène à vous parler de caviar dans une Chronique de Lucullus ? Certes le caviar est considéré comme le mets luxueux par excellence mais pour autant a-t-il sa place ici ? Je le pense car la démarche de cette société est intéressante. On sait que pour extraire le caviar de l’esturgeon, c’est à dire ses œufs, celui ci doit être tué. L’originalité de la démarche vient de la qualité de l’élevage, avec des eaux de première qualité, une nourriture biologique mais aussi par la valorisation du poisson lui même. Chez Caviar de Neuvic rien n’est perdu, jusqu’aux viscères qui servent de compost. La chair est déclinée en rillettes, en filet mariné à l’huile, en esturgeon fumé, en soupe de poisson…
Caviar de Neuvic est signataire du pacte TooGood ToGo pour la réduction des déchets alimentaires dit Pacte sur les dates de consommation.
Malheureusement tout cela en fait un produit très haut de gamme et donc extrêmement cher. Je sais bien qu’on ne mange pas le caviar au kilo mais il faut compter 2700 € pour en acheter un en Sévruga signature et jusqu’à 10.000 € pour du Beluga réserve.
Source : Lyon people / Morgan Couturier
De pommes et des hommes
Des pommes Bio à Beaumont les Valence il y en avait des tonnes mais personne pour les ramasser.
La ferme du Chatenet tenue par la famille Valette a proposé aux particuliers de venir les ramasser gratuitement. La démarche est originale est cela a fonctionné. En deux jours, 20 tonnes de pommes bio ont été cueillies. Les cueilleurs venaient parfois de loin, de la Loire, de l’Isère et même du Vaucluse
Pourquoi en est-on arrivé là ? Le problème venait du cahier des charges du label. Trop de pommes ne correspondaient pas aux critères imposés notamment au niveau de leur couleur. Les températures de l’automne, trop élevées, n’ont pas permis aux fruits de prendre leur couleur rose. Elles ont été considérées comme invendables.
Les conditions climatiques automnales ne sont pas les seules responsables des difficultés de la ferme. Celles de l’hiver précédent également. Il a gelé fortement et paradoxalement les pommiers produisent plus après des épisodes de gel importants. D’autres circonstances viennent aggraver la situation. La guerre en Ukraine empêche les producteurs des pays de l’Est comme la Pologne de vendre leur production en Russie. Ils se sont donc retournés vers les marchés ouest-européens dont la France. Le marché est donc saturé. L’inflation s’ajoutant à cela, la consommation ne suit plus.
Source : France Bleue Drôme Ardèche / Erwan Chassin
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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