Les Chroniques de Lucullus n°224
Amis gourmands bonjour,
La grippe porcine... et les malheurs du cochon.
Allez donc savoir pourquoi on fait un tintouin du diable autour de cette pauvre bête qui constitue quand même la viande la plus mangée au monde.
J'ai lu dernièrement qu'en Égypte on tuait tous les cochons mâles alors même que l'OMS disait que c'était totalement inutile.
Vous je ne sais pas mais moi j'aime les cochons et pas seulement dans mon assiette. Ce sont de animaux que je trouve amusants et surtout pas bêtes du tout.
On leur a fait de tout temps une sale réputation qui me semble tout à fait erronée.
Ne dit on pas "Sale comme un cochon", "manger comme un goret" et j'en passe.
Je ne sais pas si vous avez déjà vu un vrai élevage de cochons, en liberté, mais cet animal n'est pas la sale bête que l'on décrit à l'envie.
Le cochon est un animal sociable, ne dit on pas copains comme cochon, sportif, ceux qui sont allés voir les pie noir de Bigorre dans les Pyrénées en sont convaincus, et propre. La couche de boue dont 'il aime à se couvrir la peau est là pour le protéger des parasite en tout genres.
On a dit tant et tant ce chose sur lui et son élevage, surtout son élevage d'ailleurs.
C'est justement d'élevage de cochons que je voudrai vous parler aujourd'hui.
Quand on voit l'état de pollution des sols hollandais ou bretons par le lisier provenant d'un élevage ultra-intensif on se dit que parfois on marche sur la tête.
Je m'étonne quand même, alors qu'on nous parle d'écologie à chaque bulletin d'information que, pas une télé, pas un journal ne prenne le cochon par les oreilles pour nous informer de manière synthétique des dégâts produits par l'élevage intensif de porcin en tout genre.
Alors que depuis des années je milite, à ma mesure, pour que le consommateur sache que l'on, peut avoir de nos jours, sur les étals, des cochons issus d'un élevage qui sans être obligatoirement bio soit largement raisonné.
C'est dans le journal "La Nouvelle République" que j'ai trouvé un article de Xavier Benoit sur l'élevage d'éric Boissonneau à Londigny en Charente.
Là je dois dire que j'ai retrouvé le moral. Voici un éleveur qui a fait le choix du bio et de l'intelligent.
Cet éleveur à 520 cochons à l'année, n'utilise pas d'antibiotique, les nourrit de fèves, de pois et de tournesol.
Levure de bière et oligoéléments pour les petits. Fini le soja et le maïs
Chose étonnante cet homme ne vaccine plus des animaux car ils ne sont jamais malade dit il.
Cela proviendrait du fait que chaque cochon dispose de 2,3m² d'espace. C'est moins de stress et moins de promiscuité favorisant les parasites et les maladies.
Pour avoir vu les élevages en plein air en Haute Loire, en Pyrénées atlantiques, dans la Vienne où les cochons gambadent dans les collines ou dans des grands espaces je comprends mieux que là bas on puisse trouver de la viande saine, qui ne réduit pas à la cuisson. Qu'on y mange de la viande qui à du goût, un vrai goût et pas un truc uniforme et plat. Qu'on y déguste une viande qui a une vrai structure et une tenue en bouche certaine.
Je remercie ce monsieur qui montre que l'on peut vivre dans un pays industrialisé, moderne, et ne pas forcément vouloir et devoir manger un truc sortant d'une usine de production alimentaire.
Rien que l'appellation me fait horreur.
L'espoir existe et c'est à nous de le perpétuer en faisant confiance à ce genre de producteur et en refusant de manger et surtout d'acheter les "cochonneries" qu'on veut nous imposer.
Bref la cochonnaille Oui la cochonnerie non
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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