Les Chroniques de Lucullus n°438
Amis gourmands bonjour,
Les frites c'est bon enfin presque
Comment ça presque ?
Oui presque parce que chez nous, je veux dire à la maison, on fait les frites à l'huile, ou pour certains puristes à la graisse animale (blanc de bœuf).
Là où le bât blesse, c'est dans la restauration et plus particulièrement dans la restauration dite rapide.
L'enseigne du clown pas drôle, dévoile la composition de ces french fries, traduisez frites françaises.
Je le dis tout simplement, on devrait lui interdire de mêler le nom de la France à ce genre de bouffe
Jugez par vous même
Préparation des frites
- Huile de colza
- Huile de soja
- Huile de soja hydrogénée
- Saveur de bœuf naturelle
- Lait hydrolisé
- Acide citrique
- Polydiméthylsiloxane (E900 http://www.additifs-alimentaires.net/E900.php)
- Dextrose
- Pyrophospahte de sodium ( E450i http://www.additifs-alimentaires.net/E450.php)
- Sel
Bain de friture
- Huile de colza
- Huile de maïs
- Huile de soja
- Huile de soja hydrogénée
- Butylhydroquinone tertiaire TBHQ (E319 http://www.additifs-alimentaires.net/E319.php)
- Acide citrique
- Polydiméthylsiloxane (E900 http://www.additifs-alimentaires.net/E900.php)
L'enquête menée par Grant Imahara de l'émission "Myth buster" lui a permis de visiter la société Simplot, géant agroalimentaire américain, et un des principaux fabricants de frites pour Mc Donald's.
Ça fait peur ! Même si c'est super propre super industriel ça fout les chocottes.
Le dextrose est un sucre et sert à rendre les frites croustillantes.
Le pyrophosphate de sodium sert à garder une couleur uniforme.
Le TBHQ est un antioxydant
le Polydiméthylsiloxane est un antimoussant
Tout cela se passe aux USA mais qui nous informe de la composition des frites et des bains de fritures chez nous ?
Car je ne vois pas pourquoi Mc Donald's se priverait d'importer ces techniques en France.
Je rappelle que les frites, bien de chez nous, se font avec des pommes de terre, binjte de préférence, et de l'huile ou du blanc de bœuf.
2 bains de fritures avec au préalable éventuellement un rinçage à l'eau chaude pour ôter l'amidon,
Assaisonnement traditionnel le sel, le vinaigre ou la mayonnaise.
Un point c'est tout !
Source : BFM TV
http://www.bfmtv.com/societe/mcdonald-s-livre-le-secret-de-ses-frites-et-de-leurs-19-ingredients-858976.html
Vieux légumes , légumes pas beaux même combats
Savez vous que vous n'avez pas le droit de planter et de manger vos propres légumes si ceux ci ne font pas partie du tableau officiel européen, dont les experts qui ont aidé à sa réalisation sont tous des grainetiers ?
Ce qui est valable pour vous, particulier, l'est encore plus pour un maraîcher.
Ceux ci n'ont pas le droit ni d'acheter des graines de vieux légumes, ni de les vendre ni même de les échanger.
La DGCCRF veille au respect de la loi alors quand, le Couserannais ariégeois, cherche à valoriser les légumes anciens pour permettre la bio diversité il rentre dans l'illégalité.
Des associations comme Kokopeli ou Biau germe résistent encore et toujours. On aime ça, chez nous, la rébellion. La réglementation, on n'est pas forcément contre, mais quand il s'agit de notre bien être alimentaire on veut qu'on nous fiche la paix. Bref "vade retro grainetiers de malheur". Tu peux prendre tes carottes standardisées et t'asseoir dessus.
Les légumes hybrides c'est peut être joli mais ce ne sont pas de véritables légumes même s'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Je rappelle que les bases de la génétique ont été posées en croisant des petits pois et donc en faisant des hybrides. Nous sommes tous des hybrides n'en déplaise à certains qui se prennent pour des pur-sang.
Ce petit aparté fait, revenons à nos moutons ou plutôt à nos légumes.
Foutez nous la paix et laissez nous nous nourrir comme nos aînés. Ce n'est pas bien compliqué quand même. Même un énarque devrait comprendre mais là je ne suis pas certain de moi.
Bref, faisons en sorte de tailler des croupières aux grainetiers et résistons.
D'ailleurs il existe des bourses échanges qui, pour être à la limite de la légalité n'en sont pas moins réelles, permettent à des dizaines de milliers de personnes de cultiver leurs légumes dans leur bout de jardin.
La source est ancienne mais le sujet est toujours d'actualité et je dirai même de plus en plus.
Source : la Dépêche
http://www.ladepeche.fr/article/2008/10/30/485076-les-legumes-anciens-interdits-a-la-vente.html
La vente directe des agriculteurs
Partout dans le monde, les agriculteurs se mettent à favoriser les filières courtes entre producteurs et consommateurs afin, pour les premiers de garantir des revenus issus de leur travail et pour les autres, d'avoir une alimentation moins chère et de meilleure qualité, ceci le plus souvent.
Le site Web-Agri nous en montre des exemples tant en Australie qu'en France.
Allez lire l'article il est très complet.
En France aussi ce mouvement se développe pour le bonheur des consommateurs et, selon l'article, un cinquième des producteurs se lance dans l'aventure. (statistique du service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture)
Cela fait des années que je le dis. Si nos producteurs ne veulent pas être des fonctionnaires de l'agroalimentaire, ils doivent se prendre en main. Aide toi et dieu t'aidera.
Chaque semaine, les journaux régionaux nous donnent des exemples de producteurs qui se regroupent et s'associent pour diffuser leurs productions que cela soit en associations ou en coopératives.
Cette distribution de proximité est un enjeu majeur qui a des accroches fortes avec la restauration collective. De plus en plus de maires font appel à ce genre de distribution pour alimenter leurs cuisines scolaires ou locales (cliniques, maisons de retraite...).
Ces associations de producteurs-distributeurs permettent également de valoriser les filières bio en permettant d'abaisser les coûts car, au final, c'est toujours une question d'argent.
Si la France est un pays jacobin, centralisateur, le Français aime bien vivre par lui même sans interférence du pouvoir parisien.
Donc, en tant que président de la Confrérie des amis de Lucullus qui a pour but la défense des terroirs, je ne peux que souscrire à ces démarches et vous inciter à les soutenir.
Source : Web-agri
http://www.web-agri.fr/actualite-agricole/economie-social/article/la-vente-directe-une-assurance-revenu-1142-107208.html
Plats cuisinés et mention d'origine des viandes
le 11 février dernier les députés européens ont demandé à la commission européenne d'imposer la mention d'origine des viandes utilisées dans les plats cuisinés.
L'industrie de l'alimentation de masse, pardon agroalimentaire est forcément résistante à ces propos de transparence.
Les scandales de ces 25 dernières années nous montrent pourquoi.
Les industriels soutenus par certains députés mettent en avant le coût de cette information. UFC-que choisir a fait une étude et met le coût de l'information à 0,7 % du prix total ? C'est risible.
La résolution demandant la mention du pays d'origine a été adoptée avec 460 voix pour, 204 contre, et 33 abstentions.
Affaire à suivre donc
Source Web-Agri
http://www.web-agri.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/le-parlement-europeen-veut-imposer-la-mention-du-pays-d-origine-1145-107641.html
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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