Les Chroniques de Lucullus n°446
Amis gourmands bonjour,
Le buis est en danger.
Depuis quelques années, une maladie insidieuse ronge ce qui est l'emblème des jardins à la française, tels que pensés par Le Notre, le buis.
Cet arbuste que l'on retrouve partout mais surtout dans les grands châteaux, comme celui de Vaux le Vicomte, est en train de disparaître de façon semble t-il inexorable.
Cela fait quatre siècles que les 230.000 pieds de buis sont l'image des jardins du château.
Déjà 25 % sont frappés par la maladie est sont considérés comme morts.
Le dépérissement du buis est provoqué par un champignon qui prolifère en milieu humide en pénétrant dans les sols.
Ajoutez à ce champignon, les dégâts provoqués par la pyrale du buis, un papillon d'Asie dont les chenilles dévorent toutes les feuilles des buissons.
Un programme national, Save Bruxus, a été engagé explique Caroline Gutleben directrice de l'institut Plate et Cité et qui est coordinatrice de ce programme de sauvegarde.
L'art des jardins est en péril car, comme l'explique madame Gutleben, on peut espérer sauvegarder le patrimoine mais pas éradiquer ces maladies déjà bien implantées en Europe.
Le traitement est compliqué car il n'y a pas de vraies solutions pour éradiquer ces maladies et même l'usage intensif des produits phytosanitaires peut se révéler nocif pour l'environnement.
Tous les jardiniers sont aux abois et testent d'autres végétaux mais le buis est indispensable car c'est un arbuste rustique et facile d'entretien. C'est en fait la plante idéale pour ces grands jardins.
Source : AFP et Free Actualité
http://portail.free.fr/actualites/france/5708686_20150425_heritage-de-le-notre-le-buis-des-jardins-a-la-francaise-en-danger.html
Restauration rapide
Alors là je m'interroge fortement.
La restauration rapide peut-elle être synonyme de bonne qualité ?
A lire les articles de-ci de-là , il semblerait que cela puisse être vrai.
Peut-on sortir du burger ou de la pizza ambulante réalisés par des gougnafiers ?
Il semblerait que oui.
Bien sûr, tout le monde connaît le camion à pizza qui parfois apporte de bonnes surprises mais tout le monde connaît également ceux qui procèdent à base de pâtons surgelés et de produits de conserve uniquement.
Le 16 & 17 septembre 2015 va se tenir porte de Versailles à Paris le salon Rapid Resto.
Depuis le début des années 2000 le consommateur français a plébiscité cette forme rapide d'alimentation.
Cependant la mode évolue car les goûts changent et les demandes se spécialisent.
Le client, même pour la restauration rapide, est de plus en plus attentif à ce qu'on lui sert. Ce n'est pas pour rien que certaines grandes enseignes de fast-food voient leurs chiffres d'affaire baisser régulièrement.
J'ai, dans mes chroniques, déjà parlé de ce phénomène qui amène des artisans boulangers, restaurateurs, agriculteurs, particuliers à se lancer dans cette forme de restauration en proposant des offres originales, des produits de haute tenue et de haute qualité alimentaire.
Effectivement, si la restauration rapide doit être cela alors, je suis preneur.
Cependant il faut être attentif car tout n'est pas rose dans ce milieu. Il y a toujours des petits malins, qu'ils soient isolés ou en groupes, pour nous faire croire que ce que l'on nous sert est bon alors que c'est juste infâme.
Le besoin de transparence est une nécessité et non un simple besoin. Après tous les scandales déjà connus et ceux qui se font jour régulièrement seule la confiance du consommateur sera porteuse de progrès et de qualité. Pour cela il faut que tous les acteurs de ce marché soient vigilants et surtout intraitables avec les brebis galeuses.
Mais revenons au phénomène en lui même.
9 milliards d'euros tel serait le chiffre d'affaires de cette branche d'activité en France. Ce n'est pas rien vous en conviendrez. Pourquoi tant d'engouement ? Peut être est il dû à la diversité de l'offre toujours plus importante ?
On peut distinguer plusieurs types de restauration rapide. Il y a les magasins classiques mais maintenant, ce fait jour une nouvelle approche celle des food truck, les camions ambulants.
Cette dénomination très US m'a fait croire qu'on n'y trouverait que du burger ou du hot dog.
C'était oublier la longue tradition française de ce genre d'établissements mobiles, notamment dans le nord de la France avec les "baraques à frites" et dans le sud avec les "camions pizza".
En France certes, mais dans le monde entier, la tradition des food truck existe depuis longtemps même si on n'appelait pas ça comme cela.
On distingue des tendances culinaires, comme l'italienne, l'américaine, l'asiatique mais aussi la grecque, la mexicaine ou tout simplement des propositions de boissons fraîches à base de fruits et légumes frais.
Côté Italien ou trouvera bien évidemment les pizzas, les glaces mais aussi les pâtes et plus récemment des bistrots à mozzarella...
La tendance américaine se décline en burger, hot dog, bagel, cheese-cake….
La version asiatique, avec les sushis et autres nems, n'est plus à présenter mais là bas, en Asie, le tuk-tuk, dénomination historique des food trucks, est un élément de la vie quotidienne.
L'offre allemande propose depuis longtemps des camions préparant des Spaetzle, des saucisses grillées.
Du côté des Chinois on trouve de vrais restaurants de rue et chez les Japonnais les fameux bentos.
Au Moyen Orient existent les vendeurs de falafels, de pains, de thé, de sandwiches à la sardine (Turquie)...
En France n'oublions pas les vendeurs de marrons, de maïs grillés et aussi les camions à glace de mon enfance.
Depuis quelques temps des formes régionales se développent. Elles sont basques, bourguignonnes, auvergnates, bretonnes, périgourdines.
Après tout, manger une saucisse aligot ou une piperade en barquette cela peut être plus sympa qu'un sandwich.
Vous l'aurez compris l'offre se diversifie en permanence.
Les experts expliquent que plus d'un consommateur sur deux mange dans un boulangerie au moins une fois par mois soit 11 % des déjeuners du midi.
L'important c'est la qualité du produit et la qualité de préparation. D'ailleurs un décret du 11/07/2014, a autorisé les food trucks à se prévaloir du label "fait maison".
Il ne faut pas s'y tromper, même de grands chefs renommés se sont penchés sur le phénomène et y ont vu une forme moderne de consommation où l'excellence peut se faire jour. Je ne demande qu'à y croire.
Bien évidemment les grand groupes industriels se sont engouffrés dans ce marché en pleine expansion. Ce n'est pas certains qu'ils fassent le choix de la qualité.
Il n'y a qu'une seule chose à retenir.
C'est le client qui fait le marché et comme l'avait dit Coluche en son temps, "pour ne plus avoir de la merde dans nos assiettes, il suffit d'arrêter de l'acheter"."
Source : Salon Rapide resto
http://www.salonrapidresto.com/
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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