Les Chroniques de Lucullus n°557
Amis gourmands bonjour,
Retour et gourmandises
Nous y voici, les vacances d'été touchent à leur fin et il va falloir reprendre nos habitudes. L'été, temps de joie, de détente, de sortie en famille ou de découvertes.
Malheureusement aussi la vie lorsqu'elle s'arrête vient troubler ces instants de repos bien mérités. Elle nous rappelle à l'ordre et nous dit qu'il ne faut rater aucun moment, qu'il faut vivre chaque instant, qu'il ne faut pas hésiter à aller de l'avant et mordre à pleines dents les instants de bonheur.
Justement, puisqu'il est question de mordre, savez que la ville de Miramas entre Arles et Aix en Provence, près de l'étang de Berre et de la plaine de la Crau, organise chaque année un championnat de soupe au pistou. Je suis un fan de la soupe au pistou. Que voulez vous, je ne peux renier mes origines provençales ? Le pistou, c'est toute la Provence, des arômes sublimes et des goûts suaves. Imaginez réunis onctueusement haricots blancs, verts ou rouges, courgettes, coquillettes ou macaronis, tomates, pommes de terre, oignons et surtout le basilic frais. On peut y ajouter un peu de lard fumé mais c'est alors une recette plus riche. Le pistou est une recette ménagère par excellence, c'est une manière de faire vivre la Provence encore et toujours.Ce championnat "du monde" de soupe au pistou date de 2012.
Toujours dans l'idée de mordre, savez de quand datent les fast-food qui nous envahissent de plus en plus ?
1950 ? 1920 ? 1900 ? avant ?
Je vous donne un peu de temps pour réfléchir.
Je vous donne un indice c'était il y a longtemps en Italie qui ne s'appelait pas encore comme ça.
En ce temps là, ce genre d'établissement s'appelait thermopolium et se trouvait dans la Rome Antique. Ca vous en bouche un coin ? C'est normal c'est fait pour ça !
On a retrouvé les traces de ces lieux dans les ruines de Pompéi, ensevelie par les cendres du Vésuve en 79 de notre ère, mais il en existait depuis longtemps déjà. La ville en comptait plus de cent. Les thermopolia proposaient des boissons, du pain et des poissons salés, des lentilles, du vin épicé et aussi du fromage. Tout cela était contenu dans des jarres séparées et intégrées au comptoir. Tous ces mets étaient à destination des plus pauvres. Là aussi, il s'agissait d'un nourriture qu'on appelle maintenant nomade et que l'on retrouve dans les street-foods. L'histoire est un éternel recommencement.
Sources : La Provence et L'Hôtellerie-Restauration
Vous aimez le fromage, moi aussi
du 20 au 23 septembre à Bra en Italie (Piémont) au sud de Turin, se tiendra "Cheese", le plus grand évènement international dédié aux fromages au lait cru et aux produits laitiers. Cet évènement est organisé par l'association Slow Food. Tout le centre ville, les rues et les places formeront une grande scène. On y retrouvera des éleveurs fromagers et des affineurs. Les organisateurs veulent mettre en avant les méthodes de productions bonnes, propres et justes. Ils mettent aussi une attention toute particulière à la qualité des matières premières mais aussi au bien être animal et à la préservation des paysages.
Donc si vous êtres dans la région à cette époque, c'est un incontournable.
Source : Slow Food
Il ne faut pas en poser un
J'adore la viande de lapin mais je suis réticent à en manger car j'ignore les conditions d'élevage de ceux que j'achète. Il faut savoir que 99 % des lapins élevés en France le sont en cage avec tous les problèmes que cela posent aux lapins mais aussi aux éleveurs avec des risques de maladie accrus. Il existe pourtant des éleveurs qui se sont lancés dans l'élevage en plein air, où les lapins peuvent créer des terriers .
J'aimerais pouvoir choisir mes lapins. Il y a bien un étiquetage "poulet élevé en liberté" pourquoi pas le même pour les lapins ?
Une I.C.E. ou Initiative Citoyenne Européenne a été lancée. C'est un bon moyen pour faire avancer les choses au niveau européen.
Source : CIWF et ICE
L’Absinthe de Pontarlier décroche son Indication géographique
Une boisson autrefois controversée et même interdite obtient aujourd'hui une IGP européenne. Elle en avait déjà reçu une, mais uniquement française en 2013. La demande européenne, portée par la distillerie Pierre Guy ainsi que par des producteurs de grande absinthe, datait de 2009.
L’Absinthe de Pontarlier est élaborée avec de la grande absinthe, récoltée au stade bouton, afin de limiter le taux de thuyone. Les bouquets sont mis à sécher 1 à 2 mois naturellement à l’abri du soleil. Ensuite vient l'étape de la macération avec les grains d’anis vert dans un mélange d’eau et d’alcool éthylique d’origine agricole. A cela s'ajoute la petite absinthe ainsi que de l'hysope. On peut ajouter , mais en quantité limitée à cinq kg par hectolitre d'alcool de la mélisse et du fenouil commun. L'étape finale est la distillation en alambic de cuivre d'une capacité maximale de trois mille litres.
Le résultat final donne à l' Absinthe de Pontarlier une couleur jaune pâle. Le liquide est limpide. Une fois l'eau ajoutée la teinte devient opaline. Le spiritueux contient moins de 20 milligrammes de thuyone par litre, contre 250 milligrammes en 1915 et titre est 45 % d'alcool contre 65 à 72 % en 1915. On comprend que ça pouvait rendre fou.
Il y avait vingt-trois distilleries à Pontarlier avant 1914 puis la boisson est interdite mais l'absinthe a une cousine anisée inventée par Henri-Louis Pernod en 1915; le Pernod tout simplement. Ce n'est qu'en 1932 que Ricard inventa le pastis. Entre temps Pernod transfert son usine à Montfavet à côté d'Avignon.
En 1988 l'absinthe est de nouveau autorisée avec l'appellation "spiritueux à base de plantes d'absinthe". En 2011 la dénomination Absinthe est autorisée.
Source : Pleinchamp / Raphaël Lecocq et Fardoise
Nous y voici, les vacances d'été touchent à leur fin et il va falloir reprendre nos habitudes. L'été, temps de joie, de détente, de sortie en famille ou de découvertes.
Malheureusement aussi la vie lorsqu'elle s'arrête vient troubler ces instants de repos bien mérités. Elle nous rappelle à l'ordre et nous dit qu'il ne faut rater aucun moment, qu'il faut vivre chaque instant, qu'il ne faut pas hésiter à aller de l'avant et mordre à pleines dents les instants de bonheur.
Justement, puisqu'il est question de mordre, savez que la ville de Miramas entre Arles et Aix en Provence, près de l'étang de Berre et de la plaine de la Crau, organise chaque année un championnat de soupe au pistou. Je suis un fan de la soupe au pistou. Que voulez vous, je ne peux renier mes origines provençales ? Le pistou, c'est toute la Provence, des arômes sublimes et des goûts suaves. Imaginez réunis onctueusement haricots blancs, verts ou rouges, courgettes, coquillettes ou macaronis, tomates, pommes de terre, oignons et surtout le basilic frais. On peut y ajouter un peu de lard fumé mais c'est alors une recette plus riche. Le pistou est une recette ménagère par excellence, c'est une manière de faire vivre la Provence encore et toujours.Ce championnat "du monde" de soupe au pistou date de 2012.
Toujours dans l'idée de mordre, savez de quand datent les fast-food qui nous envahissent de plus en plus ?
1950 ? 1920 ? 1900 ? avant ?
Je vous donne un peu de temps pour réfléchir.
Je vous donne un indice c'était il y a longtemps en Italie qui ne s'appelait pas encore comme ça.
En ce temps là, ce genre d'établissement s'appelait thermopolium et se trouvait dans la Rome Antique. Ca vous en bouche un coin ? C'est normal c'est fait pour ça !
On a retrouvé les traces de ces lieux dans les ruines de Pompéi, ensevelie par les cendres du Vésuve en 79 de notre ère, mais il en existait depuis longtemps déjà. La ville en comptait plus de cent. Les thermopolia proposaient des boissons, du pain et des poissons salés, des lentilles, du vin épicé et aussi du fromage. Tout cela était contenu dans des jarres séparées et intégrées au comptoir. Tous ces mets étaient à destination des plus pauvres. Là aussi, il s'agissait d'un nourriture qu'on appelle maintenant nomade et que l'on retrouve dans les street-foods. L'histoire est un éternel recommencement.
Sources : La Provence et L'Hôtellerie-Restauration
Vous aimez le fromage, moi aussi
du 20 au 23 septembre à Bra en Italie (Piémont) au sud de Turin, se tiendra "Cheese", le plus grand évènement international dédié aux fromages au lait cru et aux produits laitiers. Cet évènement est organisé par l'association Slow Food. Tout le centre ville, les rues et les places formeront une grande scène. On y retrouvera des éleveurs fromagers et des affineurs. Les organisateurs veulent mettre en avant les méthodes de productions bonnes, propres et justes. Ils mettent aussi une attention toute particulière à la qualité des matières premières mais aussi au bien être animal et à la préservation des paysages.
Donc si vous êtres dans la région à cette époque, c'est un incontournable.
Source : Slow Food
Il ne faut pas en poser un
J'adore la viande de lapin mais je suis réticent à en manger car j'ignore les conditions d'élevage de ceux que j'achète. Il faut savoir que 99 % des lapins élevés en France le sont en cage avec tous les problèmes que cela posent aux lapins mais aussi aux éleveurs avec des risques de maladie accrus. Il existe pourtant des éleveurs qui se sont lancés dans l'élevage en plein air, où les lapins peuvent créer des terriers .
J'aimerais pouvoir choisir mes lapins. Il y a bien un étiquetage "poulet élevé en liberté" pourquoi pas le même pour les lapins ?
Une I.C.E. ou Initiative Citoyenne Européenne a été lancée. C'est un bon moyen pour faire avancer les choses au niveau européen.
Source : CIWF et ICE
L’Absinthe de Pontarlier décroche son Indication géographique
Une boisson autrefois controversée et même interdite obtient aujourd'hui une IGP européenne. Elle en avait déjà reçu une, mais uniquement française en 2013. La demande européenne, portée par la distillerie Pierre Guy ainsi que par des producteurs de grande absinthe, datait de 2009.
L’Absinthe de Pontarlier est élaborée avec de la grande absinthe, récoltée au stade bouton, afin de limiter le taux de thuyone. Les bouquets sont mis à sécher 1 à 2 mois naturellement à l’abri du soleil. Ensuite vient l'étape de la macération avec les grains d’anis vert dans un mélange d’eau et d’alcool éthylique d’origine agricole. A cela s'ajoute la petite absinthe ainsi que de l'hysope. On peut ajouter , mais en quantité limitée à cinq kg par hectolitre d'alcool de la mélisse et du fenouil commun. L'étape finale est la distillation en alambic de cuivre d'une capacité maximale de trois mille litres.
Le résultat final donne à l' Absinthe de Pontarlier une couleur jaune pâle. Le liquide est limpide. Une fois l'eau ajoutée la teinte devient opaline. Le spiritueux contient moins de 20 milligrammes de thuyone par litre, contre 250 milligrammes en 1915 et titre est 45 % d'alcool contre 65 à 72 % en 1915. On comprend que ça pouvait rendre fou.
Il y avait vingt-trois distilleries à Pontarlier avant 1914 puis la boisson est interdite mais l'absinthe a une cousine anisée inventée par Henri-Louis Pernod en 1915; le Pernod tout simplement. Ce n'est qu'en 1932 que Ricard inventa le pastis. Entre temps Pernod transfert son usine à Montfavet à côté d'Avignon.
En 1988 l'absinthe est de nouveau autorisée avec l'appellation "spiritueux à base de plantes d'absinthe". En 2011 la dénomination Absinthe est autorisée.
Source : Pleinchamp / Raphaël Lecocq et Fardoise
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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