Les Chroniques de Lucullus n°579
Alors que les abeilles sont confrontées à d’énormes problèmes, il y a des gens qui décident de les aider concrètement. C’est le cas de Leïla Brisset, apicultrice, et de Sébastien Pellizon qui ont décidé de planter plus de 400 arbres sur leur terrain. Le but est d’apporter aux abeilles de la nourriture, du pollen et nectar ainsi qu’à d’autres insectes pollinisateurs.
Leïla explique qu’avec la baisse des températures, la reine pond moins mais donne des abeilles plus grasses plus résistantes. Elles auront pour tâche le maintien de la température au sein de la ruche afin de permettre à la reine de recommencer à pondre en janvier ou février.
Afin d’assurer la subsistance de leurs abeilles, ils déplacent les ruches en fonction des saisons et des récoltes. Quand dans le Gers, les grandes cultures sont finies, les ruches sont transportées dans les Landes, dans les Hautes-Pyrénées ou encore dans le Périgord.
C’est sur un terrain de 3600m² qu’ils vont mettre la touche finale à leur projet. Il y aura une haie fleurie et diverses essences d’arbres. Ces passionnés travaillent avec le conservatoire régional d’Aquitaine pour le verger et pour les arbres et pour la haie avec Arbre 32.
Bluebees, site de deux entrepreneurs propose une cagnotte en ligne.
Source : La dépêche du Midi et Bluebees.fr
Pertes et gaspillages alimentaires : de quoi parle-t-on ?
La notion de perte est très étendue. Cela peut être un fruit en production abîmé par la pluie, mal conservé au domicile ou encore invendu en magasin, au final c’est un fruit perdu, gaspillé et dont personne ne se nourrira et donc des moyens de production, de transport et autres, utilisés en pure perte. On comprend bien que cette notion est à prendre avec circonspection, d’autant que tous les pays lors des calculs n’utilisent pas les mêmes barèmes, ce qui rend les comparaisons très difficiles. Comparaisons nécessaires afin de pouvoir, au niveau d’un pays, étalonner les moyens mis en œuvres pour éviter les pertes et gaspillages.
Il faut sérier les catégories de pertes et des gaspillages. Les pertes sont à ranger plutôt dans la production et les transports, on les appelle involontaires, alors que les gaspillages sont à mettre au crédit des consommateurs et de la restauration dite hors foyer comme les restaurants ou les cantines et sont dénommés "volontaires". 2/3 des pertes alimentaires proviennent néanmoins des consommateurs. C’est un double gaspillage, premièrement de tous les moyens mis en œuvre pour apporter cette denrée au consommateur et d’argent pour l’acheteur qui, de plus, ne pourra pas se nourrir de la denrée achetée.
Toutefois, cette catégorisation n’est pas aussi stricte car, je cite,- à tous les niveaux les pertes résultent de facteurs variés, biologiques, microbiens, chimiques, techniques, logistiques, comportementaux...-.
Il faut prendre aussi en compte la localisation de l’étude. En Europe ce gaspillage est donc essentiellement dû aux consommateurs alors que dans les pays pauvres, où les gens évitent de gaspiller, les pertes proviennent pour beaucoup de la production et du transport.
La finalité de ces études, menées par l’INRAE, n’est pas de trouver des coupables au gaspillage mais de définir des solutions pour y remédier, comme l’explique Barbara Redlingshöfer, de l’unité mixte de recherche Sadapt à INRAE.
Toutefois, on peut valoriser des produits non vendables sur le marché de frais. On peut les orienter vers la transformation industrielle pour la nourriture humaine ou animale, fruits transformés en compotes ou pommes de terre trop petites mises en flocons, par exemple. Dans le cas de la nourriture transformée pour la nourriture animale ces denrées finissent par revenir à l’homme car elles nourrissent les animaux que nous mangeons. Auquel cas, on ne peut pas parler de pertes.
Néanmoins, du fait de la périssabilité de certains aliments, ils ne peuvent pas être réorientés vers la transformation tant pour les humains que pour les animaux, comme par exemple, le pain ou les viennoiseries.
L’INRAE a réalisé une étude évaluant les pertes des filières végétales (céréales, protéagineux et oléagineux, fruits, légumes et pommes de terre) et animales (lait et œufs, viandes, poissons) en France.
L’article est très complet, fort enrichissant et bien écrit. Ne voulant pas faire plus de copier coller, je vous invite à le consulter par vous même.
Source : INRAE
Un chez étoilé se met à la restauration rapide de qualité
J’ai toujours une grande réticence quand on parle de restauration rapide. Il vient tout de suite à l’esprit les grandes chaînes de burgers immondes que l’on trouve dans nos villes. Laurent Trochain, le chef étoilé du Numéro 3, au Tremblay-sur-Mauldre (Yvelines), vient de créer un concept original. Partant de la réalité du terrain, à savoir que plus en plus de nos concitoyens déjeunent ou dînent hors de leur domicile que ce soit dans les chaînes ou en street food.
Le nom du concept : Pépé le roi du poulet
Le restaurateur, connu pour avoir relancé la volaille de Houdan, a choisi de travailler le poulet 100 % local afin d’avoir une totale traçabilité sur le produit mais également de faire travailler les éleveurs locaux. Lui même travaille avec la ferme Grandvillain, en Eure-et-Loir.
Cette idée lui est venue déjà depuis quelques temps mais comme l’explique le restaurateur, le confinement a accéléré les choses. "Avec cette crise sanitaire dont on ne voit pas l'issue pour l'instant, le secteur doit se réinventer pour continuer à exister. Les établissements qui sont parvenus à garder la tête hors de l'eau sont ceux qui ont misé sur la vente à emporter et sur la livraison à domicile"
Lorsque la journaliste l’interroge pour savoir pourquoi il a choisi le poulet, la réponse est claire.
"La volaille est un produit que tout le monde mange et elle renvoie à une histoire culinaire familiale. On se met autour de la table pour partager le poulet du dimanche" Le restaurateur explique aussi qu’il veut faire monter en gamme ce type de restauration mais également pérenniser son entreprise et préserver l’emploi du secteur terriblement touché par la pandémie.
Au menu figurent des recettes originales conçues par le chef : des kroustilles, des krouquettes, un burger, des tempuras d’aiguillette ou de saucisses, des ailerons...
L’entreprise - Pépé le roi du poulet - est un système de franchise et n’a donc rien à voir avec le restaurant. Laurent Tronchain s’explique : "Les clients viennent récupérer leurs commandes passées sur Internet ici mais beaucoup ne savent pas qu’ils arrivent dans un restaurant. Il n’y a aucune visibilité extérieure. En fait, c’est une structure dans la structure." C’est le concept de dark kitchen ou cuisine fantôme.
"Il faut s’adapter et être imaginatif"
Le reste de l’article donne largement la place au chef qui peut expliquer en détail son projet.
Adresse : www.pepeleroidupoulet.com.
Commandes à retirer au Tremblay-sur-Mauldre ou livraison à domicile dans un rayon de 10 km à partir de 35 euros d’achat le jeudi et dimanche soir et bientôt le vendredi et samedi soir.
Source : 78Actu / Marie Vermeersch
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt.
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