Les Chroniques de Lucullus n°599
Amis gourmands bonjour,
La reprise
J’ai beaucoup hésité avant de reprendre les Chroniques. La pandémie est passée par là et beaucoup de choses ont changé. Tout d’abord j’ai le regret d’annoncer la fin de la Confrérie des Amis de Lucullus, non pas comme réunion d’épicuriens soucieux des terroirs et des bons produits mais comme association. En effet, pour beaucoup d’entre nous, l’âge de la retraite sonne et va disperser les membres de la confrérie. Je ne doute pas de ceux qui partent en Province pour préserver l’amitié qui nous lie mais pour ceux qui restent géographiquement proches , nul n’est besoin d’une cotisation annuelle pour se rencontrer et faire vivre l’esprit de Lucullus. J’ai donc décidé de mettre fin à la Confrérie des Amis de Lucullus cela se concrétisera, je pense, à la prochaine assemblée générale en début d’année prochaine. Après 20 ans de bons et loyaux services elle cessera ses activités.
Devais-je dans le même temps arrêter de publier des Chroniques ? Le cœur n’y était plus vraiment, le confinement et l’arrêt de nos rencontres ont mis fin à mon envie d’écrire encore et toujours. Mais, dernièrement j’ai senti mes doigts me démanger, c’était le signe que j’attendais aussi j’ai décidé de continuer.
La campagne de betteraves sucrières
L’année 2020 n’a pas été une bonne année avec des rendements en baisse mais pour cette campagne les producteurs ont un peu retrouvé le sourire. Par exemple Cristal Union prend comme perspective 13 millions de tonnes pour l’ensemble du groupe pour une campagne de 105 jours. C’est à mettre en perspective avec les 10 millions de tonnes de l’an passé pour une campagne de 90 jours. La saison fut quand même marquée par le gel qui a obligé Cristal Union à distribuer de nouvelles semences aux producteurs touchés.
La météo a été favorable et malgré l’absence de néonicotinoïdes la présence de la jaunisse de la betterave est restée limitée. Pour les parcelles ayant toutefois utilisé Goltix ou Toranaso combi, le betteraves seront destinées uniquement à la production d’éthanol et non au sucre.
La coopérative vise un prix moyen de 27 € la tonne contre 25,5 € l’année dernière.
Source : Terre.net
Vaches laitières : la situation cellulaire s'améliore encore
Je me contente ici de reproduire l'article car il est concis et précis. Je ne saurai faire mieux.
Les résultats du Contrôle laitier 2020 montrent que le rendement laitier atteint en moyenne 8 777 kg par vache et par an.
Les résultats du Contrôle laitier 2020 ont reposé sur le suivi de performance de 2 183 193 vaches laitières (62% des vaches en France) de 30 763 élevages bovins laitiers (60% des producteurs de lait en France). Ces élevages pèsent pour 76% de la collecte de lait française.
Les trois grandes races nationales - Prim'Holstein, Montbéliarde et Normande - représentent 91% du total des lactations qualifiées -, contre 94,2% en 2009.
Volume et richesse du lait en hausse ?
Le rendement laitier brut augmente de 261 kg, à 8 777 kg/VL/an, pour une durée de lactation moyenne de 339 jours, en hausse de 4 jours. Les taux moyens augmentent et atteignent 40,5 g/kg pour le taux butyreux (matières grasses) (+0,4 de TB) et 32,8 g/kg pour le taux protéique (+0,3 de TP). Mais le changement de méthode (non-qualification des lactations ayant moins de trois contrôles) du Contrôle laitier a pu avoir un impact, qu'il faudra évaluer. Cette tendance à la hausse devra donc être confirmée l'an prochain.
Amélioration de la situation cellulaire
L'amélioration de la situation cellulaire, observée depuis plusieurs années, se confirme. La part des lactations avec une numération cellulaire de l'ensemble des contrôles inférieures à 300 000 cellules atteint 50,8% (41,1% en 2009), et celle des lactations comptant au moins 2 contrôles > 800 000 cellules est de 12,3% (16,8% en 2009).
Source : Réussir le lait
La dépendance au soja est une question importante.
La filière bovine lait accélère sa diversification en ressources protéiniques. Cette diversification a plusieurs objectifs, premièrement diminuer la dépendance à l’étranger mais également limiter les déforestations liées à ces cultures essentiellement issues du Brésil.
L'institut de l’élevage a participé à une simulation qui démontre qu'il est possible de réduire la consommation de soja importé en misant sur le développement de l'herbe permettant de réduire de 50% le maïs d'ensilage dans la ration. On pourrait ainsi réduire de 80% l'usage de tourteaux de soja importés.
En produisant plus de ressources protéiniques et en modifiant les rations la France pourrait même se passer de soja importé.
Duralim, plateforme collaborative de fabricants d'aliments pour bovins, s'est fixé comme objectif 0 déforestation pour 2025 et pour cela, a créé l'Observatoire du risque de déforestation importée.
La réduction de la dépendance au soja est déjà en marche avec le développement des filières non-OGM, en modifiant les rations et les systèmes fourragers afin de réduire l'usage des tourteaux de soja.
L'APBO, association des producteurs Bel Ouest, suite à une enquête réalisée par Seenovia sur 126 fermes adhérentes a montré qu'ente les campagnes 2017-2018 et 2019-2020 les quantités de tourteaux ont baissé de 29 %.
Même les grandes surfaces sont parties prenantes dans la démarche anti-déforestation. Lidl s'est engagé avec Novial, la chambre d'agriculture des Hauts de France et d'autres partenaires sur le développement de ressources protéiniques locales et s'engage à informer ses clients via ses marques de distribution. Tout cela ne peut se réaliser qu'avec le développement de filières régionales et nationales.
Chiffres clés
Le tourteau de soja pour l'alimentation animale en France, c'est :
90% sont importés
3,5 à 3,8 millions de tonnes consommées par an, entre 2011 et 2019, toutes filières d'élevage confondues
1,4 Mt consommées par les bovins laitiers (1,63 Mt par les bovins lait et viande).
L'article donne plus de détails et je vous incite à aller sur le site en référence.
Source : Réussir le lait / Costie Pruilh
J’ai beaucoup hésité avant de reprendre les Chroniques. La pandémie est passée par là et beaucoup de choses ont changé. Tout d’abord j’ai le regret d’annoncer la fin de la Confrérie des Amis de Lucullus, non pas comme réunion d’épicuriens soucieux des terroirs et des bons produits mais comme association. En effet, pour beaucoup d’entre nous, l’âge de la retraite sonne et va disperser les membres de la confrérie. Je ne doute pas de ceux qui partent en Province pour préserver l’amitié qui nous lie mais pour ceux qui restent géographiquement proches , nul n’est besoin d’une cotisation annuelle pour se rencontrer et faire vivre l’esprit de Lucullus. J’ai donc décidé de mettre fin à la Confrérie des Amis de Lucullus cela se concrétisera, je pense, à la prochaine assemblée générale en début d’année prochaine. Après 20 ans de bons et loyaux services elle cessera ses activités.
Devais-je dans le même temps arrêter de publier des Chroniques ? Le cœur n’y était plus vraiment, le confinement et l’arrêt de nos rencontres ont mis fin à mon envie d’écrire encore et toujours. Mais, dernièrement j’ai senti mes doigts me démanger, c’était le signe que j’attendais aussi j’ai décidé de continuer.
La campagne de betteraves sucrières
L’année 2020 n’a pas été une bonne année avec des rendements en baisse mais pour cette campagne les producteurs ont un peu retrouvé le sourire. Par exemple Cristal Union prend comme perspective 13 millions de tonnes pour l’ensemble du groupe pour une campagne de 105 jours. C’est à mettre en perspective avec les 10 millions de tonnes de l’an passé pour une campagne de 90 jours. La saison fut quand même marquée par le gel qui a obligé Cristal Union à distribuer de nouvelles semences aux producteurs touchés.
La météo a été favorable et malgré l’absence de néonicotinoïdes la présence de la jaunisse de la betterave est restée limitée. Pour les parcelles ayant toutefois utilisé Goltix ou Toranaso combi, le betteraves seront destinées uniquement à la production d’éthanol et non au sucre.
La coopérative vise un prix moyen de 27 € la tonne contre 25,5 € l’année dernière.
Source : Terre.net
Vaches laitières : la situation cellulaire s'améliore encore
Je me contente ici de reproduire l'article car il est concis et précis. Je ne saurai faire mieux.
Les résultats du Contrôle laitier 2020 montrent que le rendement laitier atteint en moyenne 8 777 kg par vache et par an.
Les résultats du Contrôle laitier 2020 ont reposé sur le suivi de performance de 2 183 193 vaches laitières (62% des vaches en France) de 30 763 élevages bovins laitiers (60% des producteurs de lait en France). Ces élevages pèsent pour 76% de la collecte de lait française.
Les trois grandes races nationales - Prim'Holstein, Montbéliarde et Normande - représentent 91% du total des lactations qualifiées -, contre 94,2% en 2009.
Volume et richesse du lait en hausse ?
Le rendement laitier brut augmente de 261 kg, à 8 777 kg/VL/an, pour une durée de lactation moyenne de 339 jours, en hausse de 4 jours. Les taux moyens augmentent et atteignent 40,5 g/kg pour le taux butyreux (matières grasses) (+0,4 de TB) et 32,8 g/kg pour le taux protéique (+0,3 de TP). Mais le changement de méthode (non-qualification des lactations ayant moins de trois contrôles) du Contrôle laitier a pu avoir un impact, qu'il faudra évaluer. Cette tendance à la hausse devra donc être confirmée l'an prochain.
Amélioration de la situation cellulaire
L'amélioration de la situation cellulaire, observée depuis plusieurs années, se confirme. La part des lactations avec une numération cellulaire de l'ensemble des contrôles inférieures à 300 000 cellules atteint 50,8% (41,1% en 2009), et celle des lactations comptant au moins 2 contrôles > 800 000 cellules est de 12,3% (16,8% en 2009).
Source : Réussir le lait
La dépendance au soja est une question importante.
La filière bovine lait accélère sa diversification en ressources protéiniques. Cette diversification a plusieurs objectifs, premièrement diminuer la dépendance à l’étranger mais également limiter les déforestations liées à ces cultures essentiellement issues du Brésil.
L'institut de l’élevage a participé à une simulation qui démontre qu'il est possible de réduire la consommation de soja importé en misant sur le développement de l'herbe permettant de réduire de 50% le maïs d'ensilage dans la ration. On pourrait ainsi réduire de 80% l'usage de tourteaux de soja importés.
En produisant plus de ressources protéiniques et en modifiant les rations la France pourrait même se passer de soja importé.
Duralim, plateforme collaborative de fabricants d'aliments pour bovins, s'est fixé comme objectif 0 déforestation pour 2025 et pour cela, a créé l'Observatoire du risque de déforestation importée.
La réduction de la dépendance au soja est déjà en marche avec le développement des filières non-OGM, en modifiant les rations et les systèmes fourragers afin de réduire l'usage des tourteaux de soja.
L'APBO, association des producteurs Bel Ouest, suite à une enquête réalisée par Seenovia sur 126 fermes adhérentes a montré qu'ente les campagnes 2017-2018 et 2019-2020 les quantités de tourteaux ont baissé de 29 %.
Même les grandes surfaces sont parties prenantes dans la démarche anti-déforestation. Lidl s'est engagé avec Novial, la chambre d'agriculture des Hauts de France et d'autres partenaires sur le développement de ressources protéiniques locales et s'engage à informer ses clients via ses marques de distribution. Tout cela ne peut se réaliser qu'avec le développement de filières régionales et nationales.
Chiffres clés
Le tourteau de soja pour l'alimentation animale en France, c'est :
90% sont importés
3,5 à 3,8 millions de tonnes consommées par an, entre 2011 et 2019, toutes filières d'élevage confondues
1,4 Mt consommées par les bovins laitiers (1,63 Mt par les bovins lait et viande).
L'article donne plus de détails et je vous incite à aller sur le site en référence.
Source : Réussir le lait / Costie Pruilh
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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