Les Chroniques de Lucullus n°607

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

Amis gourmands bonjour,
Le blé est une denrée mondiale
Qu’on le veuille ou non, qu’on le regrette ou non, il faut bien se rendre l’évidence, le blé est une denrée mondialisée. Il ne saurait être question de fermer les frontières ou d’en empêcher l’exportation, il en va de la survie de la culture de blé en France.

Ce jeudi, 3 février, sur la place de Chicago (USA) les cours du blé et du maïs se sont repliés. En cause, des prises de bénéfices mais aussi l’annulation d’une commande de 380.000 tonnes de maïs de la part de la Chine pour la récolte 2021-2022. Le prix du boisseau, unité de mesure du blé équivalent à 27 kg, est descendu à son plus bas depuis la mi-janvier.

Ce vendredi, toujours sur la place de Chicago (USA), le blé a enregistré une nette hausse de 1,75 % le boisseau pour une livraison en mars 2022 a atteint 7,6325 $ contre 7,5175$ la veille.

La maïs lui s’est affermi de 0,60% à 6,2050$ le boisseau (25kg)
Le soja pour une livraison en mars a augmenté de 0,59% 15,5350 le boisseau (27 kg)

Sur le marché européen, le blé et le maïs ont connu une petite hausse. Le marché a été marqué par une grande volatilité et une hausse de l’euro face au dollar.

Au niveau mondial, le secteur surveille les évènements en Ukraine , grenier à blé de l’Europe mais aussi le déficit hydrique d’Amérique du sud ; tant au Brésil qu’en Argentine les productions sont attendues à la baisse.

Concernant le blé meunier, de nombreux contrats ont été passés entre le Japon et le Canada mais aussi avec l’Australie pour 54.000 t. La Corée du sud a lancé un appel d’offre pour l’achat de 138.000 t de maïs pour une livraison en mai.

Je laisse la réflexion aux gens, politiques ou autres, qui veulent circonscrire la culture uniquement dans notre territoire qui n’est absolument pas autosuffisant.

Source : Terre.net
https://www.terre-net.fr/marches-agricoles/t327

Baisse des additifs nitrés
L’assemblée nationale vient de voter à 93 voix contre 1 et 1 abstention une baisse progressive des doses maximales autorisées des additifs nitrés.

L’auteur de cette proposition de loi, le député Modem du Loiret Richard Ramos, s’est félicité de ce vote historique qui constitue une réponse concrète à la malbouffe touchant surtout les plus pauvres. Le texte doit partir au Sénat avant de revenir à l’assemblée pour un vote définitif. Celui-ci ne pourra se faire qu’avec la prochaine législature.

Les charcutiers utilisent les composants nitrés pour allonger la durée de conservation de leurs produits et prévenir le développement de bactéries pathogènes. Cela permet aussi de rosir les charcuteries et notamment le jambon.

Le texte prévoyait initialement la fin de l’usage des additifs nitrés pour 2025. Il a été remanié en commission pour attendre l’avis de l’Anses prévu en juin prochain. Le décret d’application pourra fixer une liste et un calendrier.

Source : Web-Agri
https://www.web-agri.fr/agroalimentaire/article/205628/l-assemblee-pour-une-trajectoire-de-baisse-les-charcutiers-satisfaits

Produire de la viande en élevage laitier
Comment valoriser les veaux issus de l’élevage laitier ? C’est le sujet sur lequel planche l’Institut National de Recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE). A ce jour le veau est plutôt considéré comme un sous-produit de l’élevage laitier. Au domaine du Pin dans l’Orne, l’Inrae s’intéresse au croisement des vaches avec des mâles Angus, afin de produire des animaux conduits et finis à l’herbe.

Le sexage en élevage laitier permet à l’éleveur de sélectionner les meilleures vaches pour l’insémination artificielle et peut ainsi inséminer les moins bonnes avec des taureaux à viande. Si actuellement le croisement se fait essentiellement avec des "Blanc Bleu Belge" il est possible selon Luc Delaby, ingénieur de recherche à l’Inrae de choisir d’autres races à viande. Il s’agit donc d’envisager de la production de viande en élevage laitier ce qui ferait de bons compléments de ressources pour les éleveurs dont la filière connaît beaucoup de problèmes.

Web-Agri en partenariat avec l’Inrae vous propose de suivre l’expérimentation Tripl’XL au moyen de 6 vidéos
- La conduite en pâturage tournant simplifié
- Les vêlages groupés dans le système pâturant
- Les choix génétiques autour des races et des formats
- Focus sur le comportement et la bien-être au pâturage
- L’alimentation, et plus précisément l’apport en concentré et ses conséquences

L’article cité en référence donne d’autres explications complémentaires notamment sur la démarche corollaire Herbo’Pacte de Charal avec l’unité de recherche de Clermont-Theix. A lire absolument

Source : Web-Agri

France OP Lutte
France Op Lait est une association qui regroupe vingt organisations de producteurs de lait (OP pour organisation de producteurs)

Les industriels font durer des mois et même des années les négociations sur le cours du lait et rejettent quasi systématiquement les propositions issues des organisations de producteurs alors même que la loi Egalim 2 demande que les OP fassent des propositions de prix et d’organisation.

Ce faisant, ils achètent le lait sans contrat pouvant ainsi définir unilatéralement le prix d’achat du lait. France OP enjoint les producteurs, restés en individuel, à ne pas signer sous la contrainte et à rejoindre une organisation de producteurs.

Source : Réussir/Lait et Ouest-France

Traiter les mammites
La mammite ou mastite est une inflammation de la mamelle des mammifères rendant impropre la commercialisation du lait des vaches atteintes de cette maladie.

Avec la caution scientifique de l’Inrae, le laboratoire Biodevas teste sur cent fermes de la coopérative laitière Sodialla l’efficacité de solutions naturelles pour la prévention des mammites. Le projet vise à réduire l’utilisation des antibiotiques en élevage afin de lutter contre l’antibiorésistance.

Le coût de traitement des mammites est élevé entre 5000 et 7000€ ce qui représente près de 10 millions pour l’ensemble des adhérents à Sodiaal. Sans compter sur le coût de 3 millions d’euros de "détournement de citernes".

Un détournement de citerne survient lorsque est détecté des résidus antibiotiques dans le lait collecté. Cette analyse est réalisée après collecte et donc sur des tanks c’est à dire sur de grosses citernes. Voir la chronique n° 597 du 24 mai 2021 sur "Comment vérifier la qualité du lait d’un fromage AOP".

Source : Réussir/lait  Réussir.lait et Chronique n°597

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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