Les Chroniques de Lucullus n°312

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plumeAmis gourmands bonjour,

Faut quand même pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ni même des connards.
La dernière flèche de la restauration rapide c'est le BIO.


Oui oui, vous avez bien lu le bio. Le bon vieux burger deviendrait-il mangeable?
C'est ce que nous dit la chaine Exki ou encore Cozna Vera.
Exki vous ne connaissez pas ? Cozna Vera non plus?
Marc Veyrat cela vous dit il un peu plus? Mais oui, ce chef savoyard avec son grand chapeau noir qui s'en va ramasser ses herbes et champignons dans les champs et qui vous les revend au prix de l'or.
En 2009 Marc Veyrat arrête sont restaurant pour cause de santé mais fin 2008 il avait ouvert son fast food bio, heureusement fermé en 2010.

Sans vouloir tirer sur l'ambulance il me semble extraordinaire qu'un gars ayant eu 20/20 au Gault et Milliau et 3* au Michelin se mette au burger. Mais que ne ferait on pas pour du pognon ?

En attendant, Quick, la chaine belge de fast food, a déjà lancé deux programmes bio, le Bio Pepper et le Club Tomate Chèvre. Maintenant, elle fait un premier cheeseburger bio.
Vous serez heureux de savoir que les 20% de graisse que contient la viande des burgers sont parfaitement sains mais on continuera à vous la vendre au prix de la viande, n'en doutez pas, et même un peu plus , le bio c'est cher par nature plus que par réalité.

Mais que fait donc Mac Donald? Suit il la tendance dite alter?
Plus que le bio, la chaine américaine veut réduire ses dépenses en termes d'énergie et de déchets.
Mac Donald c'est 31000 magasins qui génèrent 1,7 milliard de dollars en facture énergétique et 1,3 milliard de dollars en traitement des déchets. Les tests réalisés à Chicago (Illinois) montrent que la société pourrait diminuer sa facture énergétique de 25% et celle liée aux déchets de 50%. Ce n'est pas rien et je pense que si les grandes chaines de restauration, fast food mais aussi collectives, vont dans ce sens, nous y avons tout à gagner.

Alors que nous avons eu une fin de semaine pluvieuse, 63 départements sont encore concernés par des restrictions d'eau. 21 départements sont en niveau 3 avec les mesures de restrictions les plus fortes et 9 sont en vigilance.
L'eau est une denrée rare et précieuse, buvez du vin mais avec modération cela va de soit.

Le vendanges s'achèvent en Bourgogne et une polémique fait rage. Doit on ou non utiliser des machines à vendanger?
Voilà un malaise qui ne m'empêche tout de même pas de dormir n'en doutez point.
Cette polémique ne date pas d'aujourd'hui et concerne l'ensemble des vignobles français.
La machine a vendanger est déjà interdite en Champenois.
Début de l'été 2011, 5 grands crus bourguignons, la Tâche, Romanée, Romanée-Conti, Grande Rue et Clos de Tart, ont demandé à l'INAO de bannir l'usage de la machine à vendanger du cahier des charges des grands crus bourguignons. L'Inao leur a, pour le moment, donné raison.

Ce n'est pas du tout un combat contre la machine à vendanger. Elle a sa place dans le paysage bourguignon, mais ce n'est pas l'élément le plus porteur de la tradition", déclare à l'Afp Louis-Michel Liger Belair, président de l'union des grands crus bourguignons. "Dans les grands crus, ces 2% qui vendangent encore à la machine font un mal terrible à notre image. Quand on vend du vin, on vend du rêve".
Ahhhhhhhh vous me rassurez ce n'est pas une histoire de qualité mais juste de pognon, j'ai eu peur une demi seconde.
A Chablis ou 90% des vignes sont récoltées mécaniquement le problème ne se pose pas et monsieur Frédéric Gueguen, coprésident de l'appellation s'étonne de la polémique.

Cela fait désordre quand même. Les vins australiens, américains, sud américains, ne s'embarrassent pas trop de ces considérations et leurs vins s'améliorent d'année en année. D'ailleurs, ils prennent de plus en plus de parts de marché aux vins hexagonaux.

Un journaliste spécialiste, Laurent Gotti, voit un rôle social à la vendange à la main.
Psssst monsieur on parle de qualité et d'image de marque mais aussi de coût. Ce journaliste reconnaît quand même la différence de prix de revient entre la vendange mécanisée et celle manuelle. La première revient à 1000€ l'hectare contre le double pour la seconde.
Aussi monsieur Belair proposerait éventuellement la notion de charte afin de décrisper la situation.

En attendant, dans les foires aux vins, battant leur plein en ce mois de septembre, les prix des bourgognes ne sont pas à la baisse.

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine

Gastronomiquement Votre, Lucullus

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