Les Chroniques de Lucullus n°315
Amis gourmands bonjour,
J'irai revoir ma Normandie dit la chanson. Ma Normandie à moi se situe du côté de Mortagne au Perche, non loin d'Alençon, et de Flers, dans l'Orne. Flers le pays de mon père, Mortagne une partie de mon adolescence. Aussi, lorsque nos amis d'Alençon nous ont fait une invite sympathique, nous n'avons pas hésité longtemps, même si, pour trouver la bonne date, ce ne fut pas facile.
Mais, me direz-vous, que vient faire ici, dans ce billet, le détail de ma vie privée. Tout d'abord j'en avais envie et puisque c'est moi qui écrit, c'est bien comme cela. D'un autre côté, si le Perche est connu pour ses chevaux, les fameux percherons, Mortagne l'est pour une spécialité culinaire très terroir.
Le boudin de Mortagne au Perche est sans contestation possible le meilleur au monde, surtout s'il vient de chez Guillochon, le roi du boudin.
Il y a 35 ans, lorsque je trainais mes guêtres à l'école Bignon, mes parents achetaient déjà leur boudin dans cette charcuterie. C'est dire que, question fidélité, quand on aime, on ne compte pas le temps qui passe. Chez les Lucullus on est comme cela, la mémoire du gustatif y est eidétique.
Ce fameux boudin on le retrouve, commerce oblige, décliné de 100 manières différentes. La première et la principale est le boudin fermier aux oignons mais le boudin aux pommes est une des spécialités phares de ce délice. On le trouve également aux châtaignes, aux cèpes, au piment, aux noix, aux pruneaux... Bref rien que du bon qui fait saliver.
Je ne vous cacherai pas non plus qu'il y a aussi 100 manières de l'accommoder.
Bien entendu cru avec un bon verre de vin rouge, ou blanc au demeurant, pour en faire ressortir les arômes et le goût si particulier. Il ne faut pas mésestimer les qualités de ce délice. La texture souple et fondante, l'attaque et la durée en bouche. Tout comme pour le vin on peut ainsi décrire le boudin de Mortagne.
Les variation chaudes sont innombrables, tant à la poêle, au four, en tarte, en beignets et j'en passe tellement il existe de préparations. J'oubliais dans celle ci la caille farcie au boudin. D'y penser j'en ai la larme à l'œil et l'estomac qui gargouille. Que dire, avec le boudin, rien que du plaisir et rien que du bonheur.
Ce petit séjour normand, par cette belle fin de semaine ensoleillée, m'a revigoré. Aussi je ne lasserai pas les choses en l'état. J'ai bien l'intention de revenir à Mortagne et je le ferai certainement au mois de mars prochain, lors de la fête du boudin, ou l'on voit se réunir les confréries, s'affronter les artisans qui viennent présenter leurs productions et leur savoir faire. N'oublions pas non plus les dégustateurs et le concours de mangeur de boudin. Ce sera les 19, 20 et 21 mars 2012. Ce serait une belle sortie pour la confrérie des Amis de Lucullus.
Autre sortie envisagée, celle qui nous conduirait au musée Archea à Louvres dans le 95 pour y découvrir comment ne nourrissaient nos ancêtres du moyen-âge et faire tomber ainsi beaucoup de lieux communs et faire taire de nombreuses de sottises en la matière.
Voilà bien des sorties envisageables et envisagées.
Si cela vous attire rejoignez nous vite au sein de la Confrérie des Amis de Lucullus. Nous nous ferons un plaisir de vous y accueillir.
C'est pas tout ça, mais parler du boudin ouvre l'appétit et je crois bien que je vais entamer les réserves rapportées de là bas. Juste un petit bout de boudin fermier pour terminer ce repos hebdomadaire de belles manières.
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine
Gastronomiquement Votre, Lucullus
Commentaires
- Aucun commentaire trouvé
Ajouter vos commentaires
Merci de vous identifier pour pouvoir poster un commentaire
Poster un commentaire en tant qu'invité