Les Chroniques de Lucullus n°316

Amis gourmands bonjour,

Je viens de lire un article relatif à la journée de la gastronomie ainsi intitulé:
"La France se met à table."
Voilà quelque chose qui me parle tout de même un peu plus que les problèmes de banque ou de système mondial de la finance.
Parlons de choses qu'on peut maîtriser, à savoir le repas et plus particulièrement celui du dimanche.
Ce fameux repas que l'on prend bien souvent en famille qui, si l'on en croit les études sociologiques dont nous faisons l'objet, est un des moments de la semaine qu'apprécient tout particulièrement nos concitoyens. Les chiffres parlent d'eux mêmes, 80% des français aiment ce moment particulier, 70% de nos compatriotes aiment cuisiner. Tout n'est pas perdu en ce bas monde.

Ce n'est pas pour me déplaire. Nous, les français, que l'on décrit bien souvent comme égoïstes, nombrilistes, savons nous adonner à une tradition ancestrale, celle de se mettre ensemble autour d'une table.

Parfois on se dit qu'on aurait mieux fait d'aller manger un sandwich tout en se baladant, si c'était pour entendre la tante Joséphine pérorer sur l'oncle Jules et sa manie de toujours vouloir jardiner alors qu'elle préfèrerait sortir en ville.
Que celui qui n'a pas connu de situation similaire vienne me le dire!

Rassurez vous, la tante Joséphine n'est pas souvent là. Et ce repas du dimanche devient un moment de pur bonheur. Je ne sais pas trop comment vous l'envisagez, mais quant à moi, j'y pense dès la veille, me demandant ce que je vais préparer, quel vin va t-il falloir prévoir, est-ce que le plateau de fromages sera à la hauteur, et enfin, pour le dessert, que faut il prévoir ? Faut il l'acheter ou le faire soi même ?
J'ai connu dans mon enfance cette habitude qui consistait à sortir le dimanche matin pour chercher le pain et rapporter également le gâteau dominical. J'aimais bien cette sortie avec mon père et, avec le temps, je m'aperçois que c'est un temps qui est resté gravé dans ma mémoire.

Mais ce n'est pas tout, le repas n'est pas terminé, pensez donc, et le café alors sera t'il expresso ou  en cafetière?
C'est important le café en fin de repas, surtout si ce dernier a été particulièrement élaboré. Le café c'est comme le vin il participe à l'harmonie du moment. Il détermine également quel sera le plaisir final, à savoir l'alcool qui l'accompagnera ou le suivra. C'est vrai ça, On ne peut pas boire n'importe quel Cognac, Calvados ou marc de Bourgogne après un café du Kenya ou un Colombie. Il convient de maintenir les équilibres.

Me voilà parti dans mes réflexions après avoir juste vu le titre d'un article et une superbe photo de tête de cochon façon tête de veau. Avez vous lu ou remarqué que, lorsqu'on interroge un cuisinier afin de lui demander un coup de cœur, il ne parle pas de grande cuisine mais bien souvent d'un plat simple et familial comme J.F Piège qui parle de tomates farcies avec les restes de volaille ou de rosbif  ?. C'est aussi JL Petitrenaud, célèbre critique gastronomique,  parlant du pâté de pommes de terre de sa grand-mère ou cet autre qui nous parle de pied de porc au four.

Moi, non sans quelques hésitations, ce seraient les encornets farcis de ma maman. Je suis incapable de les faire aussi bien et c'est un régal à vous en sucer les doigts. Je progresse mais ce n'est pas encore cela, mais je progresse.
Vous avez certainement en vous ces réminiscences gastronomiques. Ne me dites pas le contraire, je ne vous croirai pas et même, faites les moi partager.

Dimanche 09.45 et j'ai faim

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine

Gastronomiquement Votre, Lucullus