Les Chroniques de Lucullus n°321

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plumeAmis gourmands bonjour,

Voilà encore de quoi râler cette semaine et pourtant vous me connaissez, je suis une personne pondérée, qui ne râle jamais, mais là je m'énerve.
Voyez plutôt:
Dans un gratuit de la semaine je tombe sur un article parlant du fooding et non pas du fou dingue, quoique.
Le fooding quoi t'est ce que cette chose bizarre?
Le fooding veut donner aux chefs la possibilité de se défaire des conventions traditionnelles afin de s'émanciper plus librement.
Ça c'est un programme, on va voir ce qu'on va voir!
On y retrouve la world food la fusion food la esay food et la street food voire même la bistronomie.
C'est un français, comme quoi en matière de gastronomie on est pas toujours prophète en son pays, qui aurait inventé ce concept en 1999. A mon avis cette personne devait être persuadé que la fin du monde était pour l'an 2000.

Dans ce journal gratuit, on apprend que c'est vraiment super, les chefs vont pouvoir grâce au fooding, servir des hamburger dans vos assiettes. Oui mais attention précise Alexandre Cammas inventeur de cette théorie, il y a burger et burger. Le californien fondant et ramassé et le new-yorkais que l'on mange avec des couverts dans une assiette. Bref on va vous faire prendre des vessies pour des lanternes et pour autant on ne sera pas chez Baratero à Lamastre pour manger une poularde de Bresse en vessie.

Je propose au Train Bleu, de servir le jambon-beurre emmental sncf, détaillé en petites portions, que l'on mangera avec de petites piques ou avec fourchette et couteau. Attention pas n'importe quel couteau, un couteau suisse seulement pour donner un goût exotique au sandwich. On pourrait l'appeler le Paris Genève?
Chef, je viens d'inventer une action-fooding? Non? Ah zut alors!

Et puis il y a les critiques gastronomique du fooding: je cite:
Prix fooding 2012 de la meilleur table.
"Leur adresse ménilmontante sent bon le sentiment et le rétrocapitalisme"  Mais que veut dire ce charabia.
Le reste est à l'avenant avec, je cite, "une carte des pinards." Ça doit faire plaisir au patron qui cherche des bon vins, de voir parler de sa carte de cette manière. Bref, cette monstruosité bobo, je parle là de la critique, ne donne pas envie d'y aller, alors même que le parcours des maîtres de ces lieux et leur carte inspirerait plutôt à la visite.

Le mot d'ordre du fooding serait "déniaisons la gastronomie pour se régaler sans faire cracher la bourse.
Dans le resto cité précédemment, la note pour 4 était de 258 €. Là, c'est rédhibitoire, mais bon c'est un resto parisien et une autre histoire.

Je ne sais pas si c'est moi, mais je trouve qu'on se fout de nous de plus en plus souvent et que certains on l'air de trouver cela normal, logique.
Je n'en veux pas spécialement au restaurants parisiens de pratiquer les prix qui sont les leurs mais je pense que ce genre de littérature niaise et se prenant tellement au sérieux ne peut pas leur être favorable. Parlez des pinards ou de la pinardoise pour parler vins et cartes des vins c'est manquer de respect au restaurateur qui tous les jours se donne du mal pour mériter la confiance des clients. La vulgarité n'a jamais été une marque de qualité.

Alors qu'il y a tant de petits restos qui concoctent une vraie cuisine pas nécessairement classique, mais surtout qui font des prix réellement plus abordables. Mais surtout ce sont des chefs de cuisine qui, parce qu'ils ont marié deux saveurs inhabituelles, ne pense pas avoir inventé un nouveau concept culinaire.

En parlant de gens qui s'appliquent au quotidien pour bien faire leur métier, ne loupez pas du 24 au 28 novembre 2011 le 33ème Salon des Vignerons Indépendants. Cet évènement se passe Porte de Versailles à Paris.

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine

Gastronomiquement Votre, Lucullus

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