Les Chroniques de Lucullus n°346

Amis gourmands bonjour,

DOUX
A vouloir faire de la merde on s'y retrouve et j'oserai presque dire que c'est justifié si l'on ne prend pas en compte tous les employés qui vont certainement, pour une grande partie d'entre eux, perdre leur emplois.
Pour eux je suis vraiment triste que monsieur Doux n'ai pas su comprendre le marché des volailles et soit resté obnubilé par le gain et uniquement par le gain.

Cependant lorsqu'on se veut un membre influent de la sphère agro-alimentaire française ou européenne, il ne faut pas se prendre pour un spécialiste de la haute finance.

Doux, tout le monde le connait, c'est Père Dodu.
Plutôt que de se concentrer sur son métier, celui de vendre de la volaille, monsieur Doux a été pris par la fièvre du chiffre mais surtout par la course effrénée aux subventions.
Si il y a bien une chose contre laquelle je peste, c'est bien ce système de subventions qui permet à des industriels de nous refiler de la merde en guise de nourriture.
On pourrait croire que ce géant de 9800 employés soit une des fiertés de l'agro alimentaire français.
Et bien pas du tout. Sur les 9800 employés, 6000 sont au Brésil où la volaille en batterie est nourrie aux OGM de chez Monsanto.

Monsieur Doux a développé, en France comme au Brésil, des filières intégrées pour son entreprise.
Qu'est ce qu'une filière intégrée?
C'est une entreprise de fabrication de volailles qui vend la totalité de sa production à la Société Doux.
Afin de mieux contrôler la filière et de pouvoir en diminuer les coûts de production, Doux fournit également la nourriture des ces pauvres bêtes.
Vous pouvez constater que je ne parle pas d'élevage mais bien de fabrication. On est plus dans l'agriculture mais dans l'industriel
Je me souviens d'un reportage TV sur une société de production de volailles, peut être travaillait-elle pour Doux, où l'employé, qui ne saurait porter le nom d'éleveur, expliquait sereinement recevoir les poussins et la nourriture en sac mais ne pas savoir vraiment ce que contenaient les sacs.
Son travail consistait à vider les sacs dans les mangeoires et à sortir les cadavres des animaux morts.
Cela fait peur quand même.

Pour en revenir aux aides européennes à l'exportation celles ci sont de 200-300 € la tonne de volaille. Cela a représenté 63 millions d'€ en 2009 pour la société Doux.
De fait la partie exportée en Afrique se retrouvait être moins chère que le poulet élevé sur place.

BURGER BIO
La stupidité de certains de nos concitoyens m'étonnera toujours,
Un burger fut-il bio est toujours aussi gras, riche en sucre et sel qu'un burger traditionnel.
Bref il y a toujours des gens pour acheter au prix fort de la merde pourvu qu'elle soit à la mode, car le hamburger bio est plus cher que le bon vieux Mc Do.

THE DRIVE
Non il ne s'agit pas de la fantastique remontée du terrain de l'équipe de San Fransisco face aux Bengals de Cincinnati en 1989 lors du Superbowl.

Non, le DRIVE, avec un millier de points de retraits en France et un phénomène tout à fait intéressant et tout à fait incontestable.
Ce système de retrait des courses est apparu en 2010 et regroupe aujourd'hui, à peu près 1,5 millions de clients.
Monsieur Jacques Creyssel, délégué de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) déclarait récemment:
"Le plus frappant dans l’affaire, c’est de savoir que plus d’un tiers de ces consommateurs Drive ont fait des courses en ligne pour la première fois en 2011."

Les spécialistes et les protagonistes de la question sont même étonnés de l'ampleur du phénomène. Il disent même ne pas maîtriser ni même deviner les aboutissements futurs de ce type de commerce.
"Nos observations indiquent clairement que le circuit séduit de plus en plus de profils de consommateurs.

Toutes sortes de produits sont achetés de cette manière, y compris, mais dans un moindre mesure, les produits surgelés.

Les experts sont d'accord pour constater que le Drive répond aux nouveaux besoins des consommateurs, même s’il est encore un peu tôt pour savoir s’il s’affirmera comme un modèle économique viable sur le long terme.

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine

Gastronomiquement Votre, Lucullus