Les Chroniques de Lucullus n°467
Amis gourmands bonjour,
La lentille, il faut voir pour le croire
La lentille verte du Puy a le vent en poupe, à tel point qu'un nouveau centre de collecte va voir le jour à Landos (sud de la Haute-Loire). La société Sabarot mise sur l'export tout comme la mairie qui a cédé le terrain.
Il faut savoir que seule 40 % de la demande en lentilles vertes est couverte. Ce nouveau centre de collecte va permettre aux producteurs de prévoir le futur.
La société exporte la lentille dans plus de 70 pays dont principalement l'Angleterre, les Usa et le Japon.
Antoine Wassner, le responsable explique qu'il devrait doubler la production pour pouvoir satisfaire la demande et qu'il ne peut pas compter sur les stocks de report.
Sabarot demande une extension des zone de production de 20 %
Malgré des plantations en hausse, le rendement 2015 n'a été que de 7 quintaux/hectare et ce n'est pas à la hauteur de ce qui pouvait être espéré.
Le nouveau centre de collecte, répondant au cahier des charges AOP pourra traiter 150 tonnes de lentilles à l'heure.
Ce projet est prévu sur le long terme et en 10 ans 10 millions d'euros devraient être investis.
Le centre sera alors devenu un pôle d'agro-fournitures.
Source : La montagne / Philippe Suc
http://www.lamontagne.fr/economie/secteurs/agriculture/2016/01/28/un-centre-de-collecte-de-lentilles-vertes-du-puy-ultra-moderne-sera-installe-cet-ete-a-landos_11758048.html
Vignes, le casse tête des plantations
Si, depuis le 1er janvier, les règles de plantation de la vigne en Europe ont changé, cela ne perturbe pas les vignerons de Saint-Pourçain sur Sioule.
Avant cette date il fallait pour pouvoir planter de la vigne des "droits de plantation" maintenant, il s'agit d'autorisation et cela partout en France.
La libéralisation sera t-elle totale ?
Non car le maximum national de plantation est fixé à 1 % de la superficie par an.
Bref tout est en ordre. Libéralisation n'est pas dérégulation.
Pour Saint-Pourçain cela fait 6 hectares de mieux au maximum.
Mais rien n'est simple avec les technocrates car du coup la durée de validité des autorisations de plantation est ramenée à 3 ans au lieu de 8 ans, ce qui inquiète plus les vignerons, car des pénalités pourront être appliquées si les délais ne sont pas respectés.
Source : La Montagne
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2016/01/27/nouvelles-regles-savez-vous-planter-les-vignes-a-la-mode-de-2016_11755573.html
La qualité est un choix délibéré, le Noir de Bigorre l'a fait.
C'est officiel, les dénominations"Porc noir de Bigorre" et "Jambon noir de Bigorre" obtiennent leurs Appellations d'Origine Contrôlée ou AOC.
Les arrêtés homologuant les cahiers des charges des AOC ont été publiés au Journal Officiel de la République française le 26 décembre 2015.
Depuis, les demandes ont été transmises à la Commission européenne en vue d’un enregistrement en AOP des dénominations.
L’AOC protège ces dénominations sur le territoire français et constitue une étape vers l’appellation d’origine protégée.
L’AOP désigne des produits dont toutes les étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu au sein d’une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit.
Le porc noir de Bigorre naît puis est engraissé et abattu au sein d’une zone géographique comprenant le département des Hautes-Pyrénées, une partie des départements du Gers et de Haute-Garonne et quelques communes du département des Pyrénées-Atlantiques.
Le Porc noir de Bigorre est un porc de race Gasconne, élevé 1 an au minimum, dont les 6 derniers mois au moins, sur parcours herbeux où il trouve, pour moitié, son alimentation sur le terrain où il se trouve.
Comme je le dis souvent la bonne viande est celle d'un animal qui a eu une activité physique. C'est le cas pour ces élevages souvent à flanc de colline ou de montagne.
La fabrication et l'affinage durent 20 mois dont 12 en séchoir communiquant e avec l’air extérieure.
Quelques chiffres datant de 2015 :
Les porcs noirs de Bigorre ce sont
- 57 éleveurs, 3 entreprises d’abattage ou découpe, 10 transformateurs et salaisonniers
- 8 559 porcs abattus et 16 664 jambons mis au sel
Source : INAO
http://www.inao.gouv.fr/Nos-actualites/Le-Porc-noir-de-Bigorre-et-le-Jambon-noir-de-Bigorre-obtiennent-l-AOC
Drive Fermier
Dans le Sénonais, région de Sens dans l'Yonne, une drôle d'association est née.
Drôle pas tant que ça, disons plutôt intéressante et même très intéressante.
De qui s'agit-il ?
Porté par la chambre d'agriculture de l'Yonne, six producteurs totalement différents se sont regroupés pour fournir au sein d'une même structure, un éventail de leur production.
Que vendent-ils ?
Agneau, miel, porc, volailles, légumes bio, escargots, jus de pomme, cidre, œufs.
Le but ?
Fournir à meilleurs prix tant pour le client que pour le producteur des produits en filières courtes.
On s'aperçoit de plus en plus que ce sont les intermédiaires qui font grimper les prix.
C'est la deuxième initiative en ce sens dans le département.
D'autres producteurs sont déjà intéressés à les rejoindre.
Ce drive ouvrira ses portes en mai et via internet il sera possible de passer commande et de payer.
Source : L'yonne.fr / Natalie Favart
http://www.lyonne.fr/yonne/actualite/pays/senonais/2016/02/20/un-drive-fermier-ouvrira-en-mai-dans-le-senonais_11791753.html
Quand la campagne monte à Paris
Samedi s'ouvre à Paris la grande foire annuelle, le salon international de l'agriculture.
C'est un grand moment pour tout le monde paysan et cette année particulièrement pour Aurélie Nagral et Emilien Piroux
La Ferme de Sauvagnat, à Lavaudieu non loin de Brioude, en Haute Loire, a décidé de venir présenter ses produits bio au salon.
Pourquoi une petite structure fait -elle cette démarche ?
Bien évidemment pour trouver des débouchés et pérenniser toujours plus une entreprise de qualité.
40 vaches allaitantes et 70 porcs voilà la production en Bio de la ferme.
Plus que de simples fermiers, ils sont aussi transformateurs c'est à dire qu'ils confectionnent eux même leurs pâtés et saucissons.
A ce sujet, ils sont arrivés premiers aux "concours du meilleur saucisson" du concours régional du fermier d'or lors du "Sommet de l'élevage" en septembre dernier.
Aidé par la Chambre régionale d'agriculture qui financera leur stand le couple installé depuis 2008 va tenter l'aventure parisienne pour la durée du salon.
Source : La montagne.fr /Pomme Labrousse
http://www.lamontagne.fr/economie/secteurs/agriculture/2016/02/23/presenter-ses-produits-a-paris-a-quoi-ca-sert-reponse-de-leleveur-emilien-piroux_11794362.html
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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