Les Chroniques de Lucullus n°472
Amis gourmands bonjour,
Fin des sacs plastiques?Est ce vraiment la fin ?
Pas vraiment !
Selon le magasine Challenges, au sein même de l'administration personne ne s'y retrouve dans le décret relatif à l'interdiction portée par Mme Royale.
C'est tellement le bazar que la Direction de l'Information Légale et Administrative (DILA) a publié sur Service-public.fr une note explicative contenant des erreurs.
Je pensais benoîtement qu'une interdiction c'était tout simple.C'est interdit pour tout le monde et puis c'est tout.
Il me semble qu'il puisse y avoir des louvoiements, des circonvolutions, bref une bon truc incompréhensible comme sait en sortir l'administration de notre pays.
Prévue à l'origine pour le 1er janvier 2016, l'entrée en vigueur du décret sur l'interdiction des sacs de caisse en plastique à usage unique, qu'ils soient gratuits ou payants, aura finalement lieu le 1er juillet 2016.
Mais de quels sacs parle t-on ?
Les sacs de caisse à usage unique en plastique d'une épaisseur inférieure à 50 µm ,y compris les sacs biodégradables.
Quels sacs resteront ?
les sacs plastiques réutilisables de plus de 50 µm d'épaisseur (vendus ou non en caisse),
les sacs pour emballage alimentaire de fruits et légumes en vrac (distribués en rayon),
les sacs constitués d'une autre matière que le plastique (papier, carton, tissu, etc.),
les sacs compostables constitués de matières biosourcées, c’est-à-dire à base de matière végétale (amidon par exemple), à condition d'avoir une épaisseur supérieure à 50 µm s'ils sont distribués en caisse.
Qui est concerné ?
Tous les commerces sont concernés sans exception.
Informations :
Les sacs de moins de 50 µm d'épaisseur, autorisés pour être distribués ailleurs qu'aux caisses, doivent comporter un marquage informant le consommateur de façon visible et compréhensible quant à sa teneur en matière biosourcée (valeur chiffrée et norme de référence).
Sur tous les autres sacs, une mention doit indiquer qu'ils peuvent être réutilisés et ne doivent pas être abandonnés dans la nature.
Par ailleurs, sont dorénavant interdites la production, la distribution, la vente, la mise à disposition et l’utilisation d’emballages ou de sacs fabriqués à partir de plastique oxo-fragmentable, matière dégradable, mais ni assimilable par les micro-organismes, ni compostable.
À partir du 1er janvier 2017, l'interdiction sera étendue aux sacs en matières plastiques à usage unique (de moins de 50 µm d'épaisseur) non compostables, destinés à l’emballage de marchandises au point de vente autres que les sacs de caisse, notamment les sacs pour emballage de fruits et légumes en vrac, aux emballages plastiques non biodégradables et non compostables, pour l’envoi de la presse et de la publicité (mise sous blister).
La teneur en matière biosourcée des sacs plastiques compostables autorisés doit augmenter de façon progressive :
30 % en janvier 2017,
40 % en janvier 2018,
50 % en janvier 2020,
60 % en janvier 2025.
En 2020, ce sera au tour de la vaisselle jetable en plastique (gobelets, verres et assiettes jetables) d’être interdite, sauf ceux compostables en compostage domestique et constitués de matières biosourcées.
Source : Légifrance
Article L541-10-5
Modifié par LOI n°2015-992 du 17 août 2015 - art. 73
Modifié par LOI n°2015-992 du 17 août 2015 - art. 75
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000031066171&cidTexte=LEGITEXT000006074220
Sources : Les Echos
http://www.lesechos.fr/29/12/2015/lesechos.fr/021585697101_les-distributeurs-preparent-la-fin-des-sacs-plastique.htm
Sources : Les Echos
http://www.lesechos.fr/29/12/2015/lesechos.fr/021585697101_les-distributeurs-preparent-la-fin-des-sacs-plastique.htm#AKhPulLyOrKAtSBk.99
Le Brésil n'aime pas les vrais fromages mais peut être les brésiliens ne sont pas d'accord
Il existe 30.000 producteurs de fromages au lait cru mais ils doivent se cacher car la réglementation brésilienne ne les autorise pas.
Le 12 novembre dernier le ministère de l’Agriculture du Brésil (Mapa) a fait détruire par ensevelissement 13 tonnes de fromages.
Des fromages fabriqués par 250 familles de petits agriculteurs de la Serra da Canastra, une région fromagère de la taille du Portugal, située dans le Minas Gerais, un Etat de la taille de la France.
Des associations et notamment Ser TãoBras militent pour faire autoriser ces productions alors même que cela fait 300 ans que la tradition du fromage au lait cru existe au Brésil. Les queijeiros”, les vendeurs de fromages sont obligés de travailler dans l’illégalité.
Comme souvent, il semblerait que ce soit des dénonciations qui ont révélé le pot aux roses et ainsi permis aux autorités de saisir la marchandise. La perte est évaluée à 40.000 €
Sur le Web les réactions à cet article ne manque pas.
"La micro-biodiversité de la Canastra a été jetée par terre. Ces bactéries manqueront plus dans nos intestins que l’extinction de l’ours polaire. C’est du terrorisme d’État ", se scandalise ainsi Bibi Cintrão, de l’association Slow Food.
L'article est très fourni et je vous incite fortement à le lire.
Il est riche de renseignements sur les conditions de vie des ces éleveurs-fromagers.
Source : So Cheese / Débora Pereira - 27 nov 15
http://www.socheese.fr/dossiers/article/bresil-scenes-ordinaires-de-chasse-aux-fromages
Locavore et restauration rapide
La question posée est des plus sérieuses.
Peut-on, dans le cadre d'une démarche locavore connaître la provenance des ingrédients entrant dans les préparations de restauration rapide ?
Peut -on connaître le nom du producteur, la distance le séparant du lieu de production au lieu de consommation ?
Cela concerne bien évidemment les burgers, les sandwichs mais aussi les soupes et les salades, tout ce qui peut se trouver dans ce type d'établissement.
Un tel établissement existe maintenant à Paris. Il s'appelle Sources.
Les créateurs de cette enseigne se sont interrogés sur la qualité de ce qu'ils pouvaient offrir, à leurs enfants et à leurs clients.
Leur objectif est de donner du sens à leur cuisine avec des produits frais et "sourcés" au plus près et au plus juste.
Ce qui est bien c'est que des producteurs ont su apprécier le concept.
Que ce soit le producteur de champignons Bruno Calegari ou Bernard Guicheteau, arboriculteur, fournissant des pommes tous ont décidé de participer à l'aventure.
Chaque produit est récolté ou confectionné à moins de 100 km des cuisines de Sources.
Le but ultime des restaurateurs c'est de créer ses propres potagers et de conquérir la France entière.
Source : Mes courses pour la planète
http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/Sources___la_restauration_rapide_100__locavore_en_Ile_de_France_2340.html
Source : Sources
http://sources-restaurants.com/
VAE (vente à emporter) et Home Delivery (livraison à domicile)
Si la conjoncture est difficile pour la restauration, il semblerait que la VAE et le HD marquent des points.
La baisse de fréquentation des restaurants a entraîné depuis 2014 une chute faible mais régulière des chiffres d'affaires de la restauration commerciale entre 0,3 % et 1,8 %. Les analystes constatent une contraction de la dépense moyenne des consommateurs.
Toutefois des différences sont à prendre en compte selon les circuits et les modes de distribution.
Le directeur de Gira Conseil explique que le ticket moyen est inférieur à 10€
Si la vente au comptoir (et donc à emporter) progressait de 2 % celle du service à table baissait de 3,5 %
Les conditions politiques actuelles (attentats de novembre) pèsent sur la restauration.
Moins nombreux sont les clients des restaurants et donc plus nombreux sont les clients qui préfèrent se faire livrer à domicile.
Bertrand Boutboul ; président de Gira Conseil explique que contrairement au monde anglo-saxon le service à domicile concernait en France plutôt le repas du midi en entreprise que celui du soir à la maison.
Je cite :
"Les circuits traditionnels et historiques de la restauration sont toujours de plus en plus attaqués par une multitude d’autres possibilités de se nourrir hors et intra‑domicile. On peut d’ailleurs se demander si des nouvelles habitudes de consommation et des nouveaux comportements ne sont pas progressivement en train de s'installer sur de nouveaux circuits de distribution".
Le cabinet d'études NPD a noté une progression de 4 % du segment des repas achetés à l'extérieur et consommés à domicile.
Le segment qui pèse désormais 4,7 milliards d’euros, soit presque 10 % du volume global de la restauration hors domicile.
Cela représente 800 millions de repas.
Ce type de restauration représente selon NPD 10 % des visites en restauration hors domicile.
Dans les livraisons à domicile ce sont les pizzas et les burgers qui dominent le segment mais la cuisine ethnique est également bien placée sur le secteur. Elle concerne la cuisine asiatique (chinoise, japonaise, thaï), la cuisine turque et les kebabs.
Source : Le monde du surgelé / Jean-François AUBRY
http://www.lemondedusurgele.fr/Actualites/Marches-et-reglementation/Fiche/2992/Le-boom-de-la-VAE-et-du-Home-Delivery#.VwU8Snri7-U
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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