Les Chroniques de Lucullus n°476
Amis gourmands bonjour,
Haro sur le frelon
Tout le monde a entendu parler du fameux et néfaste frelon asiatique.
Chacun y va de sa méthode pour lutter contre ce fléau.
Maintenant, il y a une méthode naturelle qui en plus peut vous nourrir.
Et oui on n'arrête pas le progrès.
Mais de quoi s'agit-il, mon dieu ? Enfin si dieu a la réponse.
Je serais vous, je me pencherais plutôt vers l'ornithologie, l'étude des oiseaux.
Vous approchez ? Vous y êtes !
Il s'agit, mesdames et messieurs, d'une poule. Oui, vous avez bien lu, un gallinacé.
Dixit le site "Bretagne Breton" on apprend que la poule noire de Janzé dézingue les frelons asiatiques !
Janzé en Ille et Vilaine dont l'écomusée s'évertue à faire renaître cette race annoncée disparue en 1980.
Comment tout cela a t-il commencé ?
Il faut pour le savoir aller voir Christophe Bitauld pomiculteur en bio.
La présence d'abeilles lui est indispensable pour polliniser ses arbres et le frelon asiatique est un prédateur acharné de l'abeille de nos campagnes.
Il a eu l'idée d'introduire dans ses vergers des poules et particulièrement des Noires de Janzé.
Ces dernières ont une double particularité. Tout d'abord elles peuvent voler jusqu'aux arbres et elles sont friandes des frelons asiatiques. Elles les décapitent d'un coup de bec soudain puis les dévorent.
Cette idée lui a permis de remporter un concours d'idées pour le monde agricole et par là même 5.000 euros.
L'idée était d'installer les poules sur une remorque aménagée en poulailler et de les laisser se nourrir des frelons asiatiques qui venaient décimer les abeilles du coin.
Source : Bretagne Bretons
http://www.bretagne-bretons.fr/poule-janze-frelons-asiatiques/
Mataf et Hénaff
C'est une longue histoire d'amour. Marin un jour marin toujours dit l'adage, mais que serait le marin sans le pâté Henaff.
Je vous l'avoue, pendant mon service dans la marine, je me suis largement gavé de pâté Hénaff et je n'étais pas le seul.
On le mange tout le temps et sans faim. Un petit creux et hop une chtite boîte de pâté Hénaff, un morceau de pain et un canon de rouge et la vie est belle.
100 ans c'est l'âge respectable de cette société qui vend 35 millions de boîtes de pâté par an.
C'est dire l'engouement du public pour ce produit.
Et ce n'est certainement pas Jean Hénaff, créateur du pâté en 1907,qui aurait imaginé un expansion commerciale telle qu'elle est aujourd'hui, débordant largement la Bretagne pour atteindre l'espace. Oui, l'espace, la diffusion ultime, car sous l'impulsion d' Alain Ducasse chargé de concocter des plats cuisinés pour la station spatiale internationale y a adjoint du pâté Hénaff.
Il faut dire que ce pâté fabriqué à partir de jambon, qui ne contient ni colorant ni conservateur, salé au sel de Guérande, a tout pour plaire et séduire le chaland. La société Hénaff tout en gardant sa spécificité a su se diversifier pour faire face aux vicissitudes du marché. C'est comme cela qu'elle s'est lancée dans la fabrication de saucissons et de saucisses fraîches.
La principe de fabrication est le même que pour le pâté, utilisation des porcs bretons issus d'élevages se trouvant à moins de 150 km du site de production à Pouldreuzic.
Si le pâté représente toujours 40 % de son chiffre d'affaire, la saucisse fraîche compte elle pour 25 % dans ce bilan.
Son Slogan : "Paris – New-York – Pouldreuzic"
On pourrait rajouter : "Paris – New-York – la Lune"
Et la diversification continue avec des tartinables bientôt disponibles sur l'ensemble du territoire après, comme d'habitude, une diffusion restreinte à la Bretagne, Nantes comprise.
Loïc Hénaff, directeur de l'entreprise et arrière petit fils du créateur explique que l'attachement de la population à son pâté vient de sa qualité qui est le point primordial du produit.
La recette à base de jambon n'a pas changé depuis sa création si ce n'est le passage du sel ordinaire au sel de Guérande.
Loïc Hénaff explique également qu'une des chances de la société fut l'appropriation du produit pas des groupes de consommateurs spécifiques. Tout d'abord il y a eu les marins, puis les cheminots après guerre, et ensuite les chauffeurs routiers, les médecins de garde, les pompiers... Tous ces groupes culturels forts, ont besoin de par la spécificité de leur travail d'avoir à leur disposition des encas.
Source : Bretagne-Bretons /Emma Le Gall
http://www.bretagne-bretons.fr/pate-henaff-gamme/
http://www.bretagne-bretons.fr/loic-henaff-pate/
Le porc et son prix
Il y a un an, on s'en souvient, la crise battait son plein, les éleveurs le pavé et criaient leur colère à cause de l'effondrement du prix du porc qui s'établissait alors à 1,238 euros au kilo.
Un an plus tard la situation a totalement changé avec un prix à Plérin, de 1,439 euros au kilo en fin de cotation pour une moyenne à 1,422. Au passage je rappelle que la place de Périn est la référence nationale pour le prix du porc breton.
Aujourd'hui, les cours sont en total accord avec les tendances européennes et portés par la demande asiatique et chinoise en particulière. Cela montre d'après les responsables du Marché du Porc Breton (MPB), la fluidité sur le marché du vif au sein de l'UE.
On comprend très bien que l'évolution de l'agriculture et de l'élevage ne peut se concevoir que dans une vision globale à l'échelle de la planète.
Source : Web-Agri
http://www.web-agri.fr/observatoire_marches/article/le-cours-repasse-au-dessus-de-la-barre-symbolique-des-1-40-euros-kg-1929-120455.html
Orge brassicole
Il est des produits dont on ne parle jamais et qui pourtant font partie de notre vie courante. L'orge brassicole est de ceux ci.
La production et les techniques de production de l'orge brassicole français intéressent le monde entier.
Si en Europe, la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas sont intéressés par la qualité des productions, d'autre pays comme la Chine ou d'autres régions du monde comme l'Amérique du sud le sont aussi.
C'est pourquoi des sociétés comme Cérévia reçoivent régulièrement des délégations afin de pouvoir nouer des relations commerciales.
Le 31 mai ce fut le tour d'une délégation chinoise de malteurs brasseurs.
C'est d'autant plus important pour cette société que la Chine est le premier acheteur mondial d'orge de brasserie.
Selon Eric Grimonpont, directeur commercial de Cérévia, "la présentation sur le terrain permet de consolider la relation avec nos clients chinois".
Cérévia collecte 500 000 tonnes d’orges brassicoles dont 70 % pour l'exportation. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle a récemment modernisé les installations sur son terminal céréalier de Fos-sur-Mer afin de permettre le chargement de bateaux de 60 000 tonnes.
Source : Terre-net.fr
http://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/strategie-technique-culturale/article/une-delegation-chinoise-en-visite-chez-cerevia-217-120127.html
Cépages d'Hier Vigneron d'aujourd'hui
Il est un vigneron en bio des Hautes Alpes qui ne veut pas voir disparaître de vieux cépages et ainsi maintenir la biodiversité de sa région.
Yan Agostini est propriétaire du domaine de Petit Août à Théüs dans les Hautes Alpes.
La région de montagne rend difficile la culture et provoque un morcellement des parcelles.
Yan Agostini n'y échappe pas et son domaine est réparti en 21 îlots sur 4 communes de la vallée de la Durance.
Il a créé son domaine de 16 hectares en 2009 et devrait avoir la certification Bio définitive en 2017.
En attendant il n'a pas ses pieds dans le même sabot.
Son projet faisant appel au financement participatif est de déboiser puis de planter des friches laissées à l'abandon.
Cette région viticole est atypique.
Elle présente de fortes amplitudes thermiques et une faible pluviométrie.
L'altitude également, entre 600 et 1000 mètres est originale car comme le dit l'article, le vignoble commence là où généralement il devrait s'arrêter.
De fait le vignoble a su s'adapter avec des cépages spécifiques, résistants aux conditions climatiques particulières.
Yan Agostini veut conserver ces cépages.
Il y a le Mollard qui est endémique aux Hautes Alpes et le plus important en terme de plantation.
Il y a aussi le Plan Droit, également dénommé Espanenc qui est selon le viticulteur originaire de la haute vallée de la Durance.
Il n'en resterait qu'une seule parcelle de vieille vigne non mécanisable. Il en a acquis quelques pieds et les a plantés sur son domaine
Il a pu en réaliser une micro cuvée afin de se rendre compte des possibilité d'un tel cépage.
Ces deux cépages, Mollard et Plant Droit, sont inscrits à l’inventaire de l’Arche du Goût du mouvement Slow Food.
Source : Fundovino via Slowfood France / Yann de Agostini
https://www.fundovino.com/fr/231-cepages-d-hier-pour-vins-d-aujourd-hui
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
Commentaires
- Aucun commentaire trouvé
Ajouter vos commentaires
Merci de vous identifier pour pouvoir poster un commentaire
Poster un commentaire en tant qu'invité