Les Chroniques de Lucullus n°480
Amis gourmands bonjour,
Je voulais attendre septembre pour commencer une nouvelle saison mais j'ai trouvé des infos intéressantes alors c'est réparti pour une 13ème année de Chroniques. La première officielle datant du 22 septembre 2003 même s'il y en a eu plusieurs avant.
On nous vend de la merde et il y en a qui l'achètent.
D'abord un grand coup de gueule sur l'immondice que l'on veut nous vendre et que certains, ceux qui ne regardent jamais les étiquettes, achètent.
L'été, le soleil, les barbecues, les brochettes vous connaissez la rengaine.
Les brochettes oui mais pas n'importe lesquelles.
Celles de votre boucher ou celles que vous réalisez vous même je dis oui.
Mais, certaines de celles vendues en petites, moyennes et grandes surfaces je dis non.
Mes brochettes je les fais moi même. C'est quand même rapide à faire et au moins on sait ce qu'il y a sur les piques.
J'ai vu une émission sur M6, hier soir, traitant le sujet et comme ce matin je suis allé faire mes courses dans un hypermarché, j'en ai profité pour vérifier les assertions de l'émission.
Malheureusement les réalisateurs avaient raison.
Il y avait dans le rayon trois ou quatre marques différentes de brochettes de bœuf, toutes prêtes, dont celles de l'enseigne où je me trouvais. Toutes proposaient de la viande normale sauf une marque qui vendaient de la viande reconstituée vendue sous l'appellation "4 extra tendre de bœuf à la Provençale" à presque 19.00€ le kilo
Vous avez bien lu de la viande déstructurée puis reconstituée avec du gélifiant (E404), de l'eau, de la dextrose, des acidifiants en masses (E262, E330, E331) des antioxydants (E300, E301) et des épaississants (E412 E415), des arômes.
J'oubliais les plantes aromatique 0,3 % et les tomates 0,1 % et des fibres végétales mais on ne sait pas lesquelles, peut être celles remplaçant le poivron.
En prime on ne nous dit pas comment est déstructurée la viande qui doit être ensuite reconstituée ni de quelle partie de l'animal elle provient. Je n'ose imaginer.
Donc au final, 58 % de pseudo viande et 42 % de saloperies.
C'est cher pour de la merde. Je n'en donnerai même pas à un animal.
Par contre j'obligerai volontiers le patron de cette boite à en manger deux tous les jours pendant un an histoire de pouvoir faire ensuite une étude clinique.
E262 : Acétate de sodium, Ethanoate de sodium
E300 : Acide ascorbique (L-), Vitamine C
E301 : Ascorbate de sodium
E330 : Acide citrique
E331 : Citrate de sodium
E404 : Alginate de calcium
E412 : Gomme de Guar
E415 : Gomme xanthane
Source : Additifs-alimentaires.net
http://www.additifs-alimentaires.net/additifs.php
Source : Wikipeida
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_additifs_alimentaires
Le Tournesol : est ce un coup du professeur éponyme ?
L'Institut National de la Recherche Agronomique, l'INRA, annonce avoir séquencé la totalité du génome du tournesol.
Cela permettra l'identification des gènes et par conséquence la création de nouvelles variétés par forcément OGM ou NBT (voir chronique 479).
C'est le 28 et 29 juin dernier lors des journées d'échange tournesol que cette annonce a été faite.
Ce génome est celui d'une variété développée par l'INRA et qui est cultivée.
Cette prouesse technologique, le génome du tournesol est 20 % plus grand que celui de l'Homme, a été rendue possible grâce au robot séquenceur de dernière génération, PacBio RS II, qui a la possibilité de lire des séquences ADN cent fois plus longues que les robots antérieurs.
Ce séquençage fait dans le cadre du projet Investissement d'Avenir en collaboration avec le Consortium international de génomique du tournesol et plus particulière du projet Sunrise, permettra d'identifier des gènes de tolérance à la sécheresse. Ceci afin de trouver une parade aux conséquences du changement climatique.
Source : Terre-net.fr
http://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/appros-phytosanitaire/article/le-genome-du-tournesol-pour-la-premiere-fois-decrypte-216-120778.html
La saga des marques / Roquefort Société
Situons tout d'abord ce fromage dans le temps. Le Roquefort est reconnu depuis au moins le 11ème siècle, date de sa première mention écrite certifiée. Il est emblématique de la région des Causses et de l'Aveyron.
Histoire ancienne :
Pour autant la tradition fromagère de cette région est connue depuis l'antiquité. Les Rutènes qui habitaient les Causses depuis le 7ème siècle av JC avaient une tradition pastorale. Pline l'ancien qui célébrait les fromages gaulois avait relevé l'importance du pâturage sur la qualité du lait et avait mentionné les fromages de cette région.
L'histoire dit aussi, mais elle dit tellement de choses, que c'est un berger courant le guilledou qui, oubliant dans sa grotte son pain à côté de son caillé, fut à l'origine du Roquefort. A son retour, le penicilium roqueforti avait transformé le caillé en roquefort.
Charlemagne également est tombé sous le charme et serait peut être même à l'origine de la présentation en deux demie tome.
Plus tard encore au XVème siècle une lettre patente (4 juin 1411) du roi Charles VI conféra au bourg de Roquefort-sur-Soulzon l'exclusivité de l'affinage du fromage.
Histoire moderne :
C'est au 19ème siècle, avec la révolution industrielle et l'avènement du chemin de fer que le Roquefort va prendre son essor. Attentifs aux changements techniques qui ont lieu autour d'eux, les producteurs-affineurs s'associent et créent la Roquefort Société après avoir racheté la société Rigal qui tentait alors d'avoir le monopole sur le fromage.C'était en 1851.
Comprenant que le train est un vecteur de développement la société va se battre pour obtenir la création d'une gare à proximité des lieux de production. Le temps se raccourcit alors et il ne faut plus que 34 heures pour convoyer le fameux fromage à Paris au lieu de 9 jours précédemment.
Il n'y avait pas alors de lait pasteurisé ni de conservation en chambre froide.
Vient ensuite l'électrification et l'arrivée des réfrigérateurs mais c'est aussi la vapeur qui permettra de transporter par bateau le Roquefort partout dans le monde et dès 1882 à New York.
Les Américains n'avaient alors pas peur des produits naturels et du lait normal, cru.
L'expansion est là et au début du 20ème siècle ce ne sont pas moins de 1.000 000 de fromages qui sont produits chaque année.
Le marketing est mis aussi en œuvre et le fromage est vendu dans des boites en fer à l'image du Roquefort sur Soulzon, patrie de cet emblème de notre gastronomie.
N'oublions qui sont à l'origine de ce met précieux, les brebis de race Lacaune qui paissent dans les garrigues.
En 1925 il est le premier produit issu de l'agriculture a obtenir un certification AO (Appellation d'Origine)
C'est en 1979 qu'il obtient son AOC (France) et en 1996 son AOP (Europe) certifié en 2001.
En 2013 ce ne sont pas moins de 17.000 tonnes de Roquefort qui sont produites sur les 1.500.000 ha de son aire de production.
Source : RTL/ Anais Bouissou
http://www.rtl.fr/actu/economie/la-revolution-industrielle-un-allie-precieux-du-roquefort-7784502482
Source : Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roquefort_(fromage)
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine et un bon mois d'août.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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