Les Chroniques de Lucullus n°482
Amis gourmands bonjour,
Savoir ce que l'on mange
Lorsqu'on achète un produit déjà tout prêt, ce que je ne recommande pas, on ne connait pas les origines des produits qui ont servi à la préparation.
A partir de janvier 2017 cela va changer. En effet les industriels devront indiquer l'origine du lait et des viandes ayant servi à la confection des plats cuisinés. Les industriels ont jusqu'au 31 mars 2017 pour écouler les stocks non conformes à cette nouvelle réglementation.
C'est une mesure attendue par les associations de consommateurs mais également par les éleveurs et cela depuis les scandales des lasagnes à la viande de cheval à la place de viande de bœuf.
Le décret rendant obligatoire l'indication de l'origine du lait ainsi que des viandes utilisés en tant qu'ingrédients dans les denrées alimentaires préemballées, est paru au journal officiel du 21 août.
Cette mesure expérimentale, ayant reçu l'accord de la Commission européenne durera 2 ans jusqu'au 31 décembre 2018.
Cela pourrait être vraiment bien mais nos technocrates sont en train de se prendre la tête pour ne pas fâcher l'industrie tout en satisfaisant le consommateur. Aussi, par filière sera déterminé le seuil à partir duquel cette indication sera obligatoire. Pour l'instant le décret indique que les seuils choisis ne pourront pas être supérieurs à 50 % du produit.
Il est certain que l'indication de provenance de la viande ou du lait aura un impact sur les ventes notamment auprès des clients désirant privilégier les produits français.
Le décret s'applique au pays de naissance, d'élevage et d'abattage des animaux en ce qui concerne la viande et pour le lait au pays de collecte, de conditionnement et de transformation.
En 2018 un rapport sur l'expérimentation sera transmis à la Commission européenne qui pourra s'en servir pour pérenniser cette pratique.
Source : RTL / Marie-Pierre Haddad
http://www.rtl.fr/actu/pratique/consommation-l-origine-du-lait-et-de-la-viande-bientot-indiquee-sur-les-plats-cuisines-7784539331
Même pour des moines travailler donne soif
Les moines au fil des siècles ont abandonné la copie des œuvres anciennes pour se lancer, pour certains d'entre eux dans des activités plus modernes, comme l'archivage électronique.
C'est le cas des moines de l'abbaye de saint Wandrille de Fontenelle.
Mais voilà, l'activité n'est pas vraiment rentable et on ne peut pas vivre de l'air du temps.
C'est pourquoi, à l'image de leurs coreligionnaires de Belgique, nos bons moines ont opté pour une reconversion brassicole.
Cela fait longtemps, depuis 1937 que les moines de Saint Wandrille se sont lancés dans le commerce et les activités industrielles. Cela va de la fabrication de cire à l'édition en passant par la restauration de tableau et par la numérisation de documents et l'archivage des données d'entreprise.
Mais toutes les entreprises ne sont pas forcément viables. La fabrication de cire pour ameublement avait déjà cessé depuis 1992. En 2014 l'abbaye avait dû vendre son entreprise de numérisation.
Il fallait se reconvertir. L'idée de devenir brasseurs a germé puis évolué au sein de cette fraternité de 30 moines.
En 2014 deux moines sont alors partis en reconversion près de brasseurs professionnels et à l'Ecole nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires de Nancy.
Résultat les premières bières devraient être vendues cet automne. Nous y sommes.
Les bénédictins de l'abbaye de Saint Wandrille de Fontelle comptent sur cette activité pour subsister et surtout entretenir les bâtiments datant du 14ème siècle et classés aux monuments historiques.
Pas moins de 800.000 € auront ainsi été investis pour permettre la reconversion de l'abbaye en brasserie moderne.
La bière de Saint Wandrille est la seule bière française brassée et embouteillée par des moines au sein même de leur abbaye. Bière dont les composants, houblons et céréales sont tous cultivés en France.
Les cénobites de Saint Wandrille comptent produire 160.000 bouteilles de 50 cl par an.
Source : Archimag / Clémence Jost
http://www.archimag.com/demat-cloud/2016/08/23/moines-abbaye-archivage-electronique-brasseurs-biere
Liberté pour les semences
Le 20 juillet dernier, l'assemblée nationale à définitivement adopté la loi dite "pour la reconquête de la biodiversité".
Les variétés du domaine public sont maintenant libérés des contraintes du catalogue officiel.
L'article 11 de la loi modifie le code rural et de la pêche maritime en son article L. 661-8 qui stipule maintenant :
"La cession, la fourniture ou le transfert, réalisé à titre gratuit ou, s'il est réalisé par une association régie par la loi du 1er janvier 1901 relative au contrat d'association, à titre onéreux de semences ou de matériels de reproduction des végétaux d'espèces cultivées de variétés appartenant au domaine public à des utilisateurs finaux non professionnels ne visant pas une exploitation commerciale de la variété n'est pas soumis aux dispositions du présent article, à l'exception des règles sanitaires relatives à la sélection et à la production."
Cela permet donc à toutes les associations Loi 1901 de donner d'échanger et de vendre des semences de variétés du domaine public * qu'elles soient inscrites ou non inscrites au "catalogue officiel et cela à des jardiniers amateurs.
Cette autorisation légale devrait permettre de sauver une grande quantité de semences appelées à disparaître car non rentables industriellement.
La FAO donne des chiffres alarmants, indiquant qu'en un siècle, 90 % des variétés traditionnelles ont déjà disparue de nos champs et donc de la consommation.
* Les variétés "appartenant au domaine public" sont toutes les variétés d'espèces cultivées qui ne sont pas protégées par un régime de propriété intellectuelle (certificat d'obtention végétale ou brevet).
Source : Intelligence verte /Blanche Magarinos-Rey
http://www.intelligenceverte.org/loi-biodiversite-victoire
Glyphosate interdit
Après Malte, l'Italie vient d'interdire 85 produits contenant du glyphosate.
C'est le 9 août dernier que le ministère de la Santé italien a, par décret prenant effet le 22 août, fortement limité l'utilisation du glyphosate ainsi que sa commercialisation.
Il abroge ainsi l'autorisation de mise sur le marché de 85 produits phytosanitaires dont le rondup de Monsanto.
Le décret s'appuie sur les recommandations de l'OMS suspectant ce produit d'être cancérigène.
Le décret précise que l'interdiction d'usage s'étend aux zones fréquentées par la population ou par des groupes vulnérables : parcs, jardins, installations sportives, zones de récréation, aires de jeu pour enfants, cours et espaces verts dans les écoles et les établissements de santé.
Toutefois, s'agissant des importations rien n'est fait déplore Roberto Montalvo, président de la Coldiretti, organisation défendant les agriculteurs.
Source : Positivr.fr / Denis Gentile -
http://positivr.fr/glyphosate-italie-interdiction-bannir-cancerigene/
http://positivr.fr/glyphosate-malte-premier-pays-interdiction-bannir-cancerigene/
Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine et un bon mois d'août.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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