Les Chroniques de Lucullus n°484

Amis gourmands bonjour,

Ils ont tout compris
On n'est jamais mieux servi que par soi même.
Face à la crise, des éleveurs lancent leur propre marque de lait.

Un lait UHT garanti sans OGM, riche en oméga 3.
Vendu 0,94 € le litre en poche plutôt qu'en brique, ce lait à la traçabilité totale est présent dans une centaine de supermarchés U et Leclerc des Pays de Loire.

Ils sont une trentaine en Pays de Loire et de Charente à avoir sauté le pas.
Regroupés au sein d'une laiterie fondée par les 31 éleveurs de 14 exploitations.
Ils contrôlent ainsi tout le système depuis la traite des vaches jusqu'à la commercialisation.

Situé à Remouillé dans la Loire Atlantique, ils ont pu bénéficier d'un financement participatif d'1 million d'euros, ce qui leur a permis d'embaucher 7 salariés.

Tout a changé pour ces agriculteurs.
Jusqu'à lors, ils ne pouvaient connaître leur gain que le mois suivant la livraison de leur lait car tout dépendait des grandes sociétés qui font les prix. Maintenant, en maîtrisant l'ensemble de la filière ils peuvent garantir des cours stables et donc des revenus garantis d'environ 1700 € nets par mois pour chaque éleveur.

Le lait est payé 40 cts du litre contre 27 cts chez Lactalis.
Mais rien n'est venu tout seul. Les agriculteurs ont du s'adapter et allonger les journées de travail.

Ils savent qu'ils n'ont pas LA solution à tous les problèmes des éleveurs laitiers mais sur du circuit court, cela fonctionne bien, à tel point qu'ils envisagent la diffusion de lait bio, de beurre et de crème.
Si le succès est au rendez-vous, la société envisage d’augmenter progressivement sa production (10 millions de litres cette année)

Source : 20 Minutes / Frederic Brenon
http://www.20minutes.fr/nantes/1924003-20160914-face-crise-eleveurs-lancent-propre-marque-lait

Mais oui on fait du vin en Corrèze
et même du bon vin. A preuve, l'obtention d'une AOC prévue fin 2016 début 2017 selon l'INAO, organisme de gestion des AOC.

Le vignoble est petit, une dizaine d'hectares, mais de qualité. C'est une évolution pour ce vin qui disposait comme 74 autres en France, d'une IGP (Indication Géographique Protégée). IGP est l'appellation européenne pour les "Vin de pays".

C'est une vraie différence.
Avec l'IGP au moins une des étapes a lieu dans une zone géographique précise ; généralement la transformation.
Avec l'AOC, toutes les grandes étapes, sont réalisées sur la zone délimitée et selon un savoir-faire reconnu.

Si une partie de l'IGP va prendre la dénomination "Pays de Brives, pour le reste de la dénomination sera AOC Corrèze

Historiquement le vin de Corrèze est surtout connu pour son "vin paillé" uniquement issu de la commune de Queyssac-les-vignes. Toutefois deux autres vignobles, Saillant-Vézère et Branceilles sont connus depuis des centaines d'années et bien que détruits par le Phylloxéra au début du 20ème siècle ils ont été maintenus et reconstruits lentement.

Source : Atabula / Ezechiel Zerah
http://www.atabula.com/le-vin-de-correze-va-bientot-obtenir-une-aoc

Le Neufchâtel un délicieux fromage
C'est une AOP qui porte haut les couleurs de la Normandie où il n'y a pas que du camembert.
En effet la Normandie compte 4 AOP : camembert, pont-l’évêque, livarot et neufchâtel.

La Confrérie des Compagnons du fromage Neufchâtel vient de tenir son assemblée générale annuelle.
C'était l'occasion pour le président, Patrick Chevalier, de rendre hommage à Jean-Louis Bloquel, majordome de la confrérie (secrétaire générale) qui prenait sa retraite.

Neufchâtel-en-Bray organisait sa fête du fromage.
C'est pourquoi, étaient présents lors de la cérémonie d'honneur de la Confrérie, les édiles locaux et départementaux.
Les résultats des concours pour le Fromage Neufchâtel AOP, le beurre doux, la crème, le cidre, le Calvados, l'Eau de vie  et le miel sont sur le site (voir la source).

Voilà une confrérie active qui a pour but la promotion du Cœur de Bryon (Neufchâtel).

Source : Paris Normandie
http://www.paris-normandie.fr/region/neufchatel-en-bray--la-confrerie-du-neufchatel-rend-hommage-a-son-majordome-jean-louis-bloquel-EG6888475#.V_jduskl3-U

Le chanvre, pas la peine de le fumer pour être heureux
Il y a des cultures anciennes qui retrouvent des débouchés.
On connaît le cas du lin mais le chanvre aussi fait des émules à tel point que des producteurs doivent chercher de nouvelles surfaces à ensemencer. C'est le cas de la Chanvrière de l'Aube et de la Chambre d'agriculture de Haute Marne.

Le 14 octobre prochain, ces deux institutions organisent une réunion d'information en direction des agriculteurs locaux.
Depuis 1973, la coopérative La Chanvrière de l'Aube assure la promotion du chanvre et a acquis une expérience dans la production, la transformation et la commercialisation du chanvre industriel.
 
Le but de cette réunion est d'inciter les agriculteurs à se lancer dans cette production. En effet la Chanvrière de l'Aube veut doubler sa production afin de soutenir la demande croissante du marché du chanvre industriel.

Cette réunion entend également expliquer les problématiques liées à cette production en regard des autres productions et notamment des céréales d'automne avec lesquelles elle entre en concurrence.

Toutefois la production de chanvre permet de sécuriser une partie du chiffre d'affaire des agriculteurs. A l'exception de 2015 les rendements de chanvre depuis 2009 sont supérieurs au colza avec des marges semi-nettes supérieures.
Pour 2014 le chanvre donnait des marges de 900 €/ha contre seulement 450 €/ha pour le colza.

Autre avantage, la culture du chanvre rentre pleinement dans le système de rotation des cultures.

Sauf à recopier l'article, je ne peux pas apporter ici une synthèse technique, reprenant les avantages de la culture du chanvre.
Je vous invite donc à lire complètement l'article mis en "source" et qui est très bien fait et abordable techniquement.

Source : Le Journal de la Haute Marne
http://www.jhm.fr/articles-economie/32566

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine
Gastronomiquement Votre, Lucullus