Les Chroniques de Lucullus n°499
Amis gourmands bonjour,
Les nouveaux repères alimentaires ?
"Il faut augmenter notre consommation de fruits et légumes" nous dit le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP).
C'est justement à quoi tendent les nouveaux repères de cet organisme, qui se défend pour autant de toute moralisation.
Les nouveaux repères ne sont pas si nouveaux lorsqu'on s'intéresse à la qualité de sa nourriture.
Limiter la charcuterie, manger des légumes secs au moins deux fois par semaine, et privilégier les produits les moins exposés aux pesticides sont pour tout un chacun une évidence.
Tout un chacun vraiment ?
Non car beaucoup de gens ne se posent aucune question et ingurgitent tout et n'importe quoi en termes d'aliments.
Il suffit de regarder les caddies dans les magasins pour s'en convaincre.
Toutefois les arguments du HCSP, s'ils ne sont pas moralisateurs, doivent nous faire réfléchir et notamment sur les quantités absorbées.
Les repères sont passés de 8 à 12.
Les repères précisent les portions à privilégier comme pour les fameux 5 fruits et légumes par jour (80-100 g par portion)
Une petite poignée de fruits à coques, amandes, noix, noisettes, pistaches, sauf en cas d'allergie, mais ni salés ni sucrés.
Le HCSP nous dit de privilégier les aliments dénués de résidus de pesticides ou n'en contenant que peu.
Bref, il recommande en quelque sorte de passer au bio ou aux produits issus de la culture raisonnée.
Il faut également varier les types de poissons pour en fait varier les risques de pollutions.
C'est triste à dire mais c'est vrai.
le HCSP subissant nous recommande de ne manger que 500 g de viande rouge par semaine.
Ce qui correspond à 70 g par jour pour les grands amateurs.
Je dirai cependant qu'il y a aussi là un choix économique. La viande rouge étant la plus chère.
Pour autant cela fait longtemps que les cantines ou autres restaurations collectives connaissent cette limite et l'appliquent dans leurs portions.
Je suis plus dubitatif sur la recommandation de limitation à une fois par jour de la consommation de jus de fruits frais pressés si on prend en compte l'absence de présence de fibres
Je comprends un peu plus pour les jus de fruits en bouteilles (perte de vitamines) quoique l'adjonction de sucre y est interdit pour les jus de fruits autres que les nectars.
Un bon rappel par contre pour ce qui est du salé, sucré ou gras.
Ce n'est pas parce qu'il est bio qu'un produit est moins salé, sucré ou gras.
Le petit déjeuner est aussi visé par les recommandations et notamment les céréales pré-sucrées qui sont par ailleurs très grasses. Il faut privilégier les céréales complètes non sucrées
Le HCSP conseille la consommation des 2 produits laitiers par jour avec des portions de 15 cl pour le lait, 125 g pour le yaourt et 30 g pour le fromage.
Pâtes, riz, pain et autres produits céréaliers complets ou peu raffinés font partie de l'alimentation quotidienne mais sont à contrôler en cas de diabète.
L'Alcool, c'est l'ANSP (agence sanitaire Santé publique) qui publiera au 2ème trimestre 2017 ses recommandations.
Cette agence devra tenir compte de la "notion de plaisir" et des "importantes difficultés économiques" d'une partie de la population dans ses messages alimentaires.
Source : Les Echos Via l'AFP
https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/0211919227932-legumes-viande-bio-quels-sont-les-nouveaux-reperes-alimentaires-2075472.php#xtor=CS1-25
Il se passe toujours quelque chose dans nos campagnes.
Foire Grasse aux Estables en Haute Loire.
Comme chaque année en cette période se tient la foire grasse du Mézenc.
Le Fin Gras du Mézenc est une tradition dans cette belle région de France
Si la foire est emblématique de l'élevage du bœuf du Mézenc, ce n'est plus ici que se passe l'essentiel des transactions.
Pour autant la foire grasse des Estables est l'opportunité donnée à chacun d'admirer les bêtes présentées en matière d’élevage de Fin Gras du Mézenc.
Elles étaient encore 56 à la cordée du foirail des Estables.
63 bêtes AOC Fin Gras du Mézenc étaient en lice pour concourir
L'élevage du fin gras du Mézenc représente 6 % de l'élevage bovin de la Haute Loire, concentré en une quinzaine d'exploitations. Cela représente un millier d'animaux élevés selon le cahier des charges de l'AOC fin Gras du Mézenc.
Qui dit AOC dit éleveurs passionnés et les bêtes présentées mettaient en évidence le travail fourni par les éleveurs tout au long de l'année.
Comme dans tous les concours d'animaux, les bêtes sont jugées sur leurs qualités bouchères : développement musculaire, état d’engraissement, présentation…
S'il n'y avait que 78 animaux présentés au concours dont 63 dans l'AOC c'est que Pâques cette année était tardif et que par conséquent, une partie des animaux d'élevage avaient déjà été abattus.
L'AOC du fin Gras du Mézenc est une appellation en progression de 15 % cette année.
Afin de se donner plus de visibilité, l'appellation se dote d'une Maison du Fin Gras situé à Chaudeyrolles.
Cette dernière ouvrira dès le 13 mai.
Source : l'Eveil / Nathalie Courtial
http://www.leveil.fr/estables/loisirs/ruralite/2017/03/30/le-fin-gras-du-mezenc-au-beau-fixe_12344471.html
Sauvons les anguilles sur l'île de Ré
Depuis les années 1980 la population des anguilles diminue en France par surconsommation et braconnage.
L'île de Ré a décidé d'agir et c'est une bonne chose.
Les communes se sont regroupées dans l'action et 17 ouvrages hydrauliques ont été restaurés. Certains avaient plusieurs siècles d'existence.
L'argent a été pris sur les revenus du péage du pont entre La Rochelle et l'île de Ré.
"Nous sommes les premiers en France à entreprendre un tel programme en eau salée", s’enorgueillit Lionel Quillet, maire de Loix-en-Ré et président de la Communauté de communes de l’île de Ré.
Depuis mars, date d'achèvement des travaux les anguilles peuvent de nouveau circuler entre les marais. Les ouvrages sont en pierre tout comme les tuyauteries. En effet les anguilles ne pouvait pas remonter les tuyaux en pvc.
Des clapets ont été installés afin de permettre la circulation de l'eau dans le sens voulu. Ailleurs ce sont des escaliers en pierre qui permettent aux anguilles de remonter. On peut comparer cela aux échelles à saumon dans certaines rivières.
Les anguilles disposent maintenant de 1500 ha de marais pour pouvoir se reproduire.
L'anguille d'Europe a été classée comme espèce en danger critique depuis 2008 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le problème est double car si l'anguille se reproduit chez nous, c'est dans la mer des Sargasses qu'elles naissent avant de reprendre le chemin de l'Europe au bout de 3 à 6 sans afin de se reproduire et d'y mourir.
Les juvéniles arrivent à l’automne et les adultes partent en hiver explique Anaïs Barbarin, chargée de la mission Environnement à la Communauté de communes..
Le projet s’inscrit dans le Contrat de restauration et d’entretien des zones humides lancé en 2007.
Le dernier point et pas des moindres est le braconnage des civelles ou pibales.
Cet alevin d'anguille est très prisé notamment en Asie où les prix peuvent atteindre 1000 € /kilo.
La pêche à la civelle fait l'objet d'une réglementation spécifique très stricte et soumise à quotas.
La vente hors de l’Union européenne est interdite.
Le 14 mars dernier, plus de 500 kg de civelles ont été saisis par les douanes avant qu’elles ne soient expédiées illégalement vers la Thaïlande.
Source : Sud Ouest
http://www.sudouest.fr/2017/04/06/ile-de-re-des-ecluses-et-des-tuyaux-pour-sauver-les-anguilles-3342905-706.php
Sur ces quelques mots je vous souhaite une bonne semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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