Les Chroniques de Lucullus n°505
Amis gourmands bonjour,
Ô mon tonneau
Voilà donc une industrie dont on ne parle pas mais où la France est première au monde, celle de la tonnellerie.
Le savoir faire français et les bois français sont plébiscités dans le monde entier.
Ce ne sont pas moins de 601.595 tonneaux qui ont été construits dans les ateliers.
Pourtant après 2 années de croissance significative, l'année 2017 pourrait être une année de recul.
En cause, pour partie, le réchauffement climatique.
La Fédération Française des Tonneliers (FFT) vient de publier ces chiffres :
409 millions d'euros de chiffre d'affaire global, une croissance de 2,2 % en volume et 4,6 % en valeur.
394.542 fûts vendus à l'exportation soit 66 % de la production pour de 280 millions d’euros (68%).
La FFT explique qu'après les croissances fortes des années 1980-2000, le marché est arrivé à maturité aussi la croissance ne peut essentiellement venir que de la production en volume mais aussi en qualité.
A ce titre l'année 2017 présente un soucis car il a gelé dans toute l'Europe en avril ce qui va avoir une conséquence en terme de production et donc de besoins en tonnellerie. La FFT s'attend à un deuxième semestre difficile voire à un recul.
Pour autant le premier semestre a été encourageant par la bonne tenue de la production de l'hémisphère sud et des Etats-Unis.
Jean-Luc Sylvain, président de la FFT a aussi mis en cause l'Office national des forêts (ONF) et les contrats d'approvisionnement mis en place par celle-ci, dans le hausse permanente des prix de la matière première.
La filière subit également des concentrations qui font craindre une baisse des commandes.
Le président de la FFT explique :
"Si le prix de la barrique augmente trop, (les grands groupes) vont baisser le volume de barriques et passeront sur les produits de boisage qu’on connaît "
Il faut savoir que seul 2 % du vin mondial est élevé en fûts de chêne, le reste est pour l'essentiel élevé en cuve inox.
Source : Atabula/AFP
http://www.atabula.com/2017/06/29/tonnellerie-france-tendances/
Légumes de saison : l'aubergine
Personnellement j'adore l'aubergine que ce soit dans la ratatouille, grillée, en bruschetta, ou en caviar.
C'est toujours un régal.
Alors voici quelques renseignements sur cet excellent légume.
Botanique :
Nom scientifique : Solanum melongena
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Solanales
Famille : Solanaceæ
Historique :
L'aubergine est un légume qui nous vient d'Asie et plus particulièrement de la région Indo-Birmane où elle est cultivée depuis presque 3000 ans.
Sa lente progression vers nous passe par la Chine et les navigateurs arabes.
Elle s'implante en Espagne au moyen-âge puis un peu plus tard en Italie et dans le sud de la France.
La culture :
La pleine saison de l'aubergine c'est de juin à septembre.
Elle fait en moyenne 225 g.
C'est un légume pauvre en calories.
On en produit environ 23.000 T/an
Le français en consomme 1 kg par an et par personne, ce qui n'est quand même pas beaucoup (environ 4-5 aubergines par personne.
Sa consommation :
Les différentes variétés d'aubergines permettent de choisir des légumes plus ou moins longs, gros ou ronds et même de couleurs variées.
L'aubergine, lorsque vous la choisissez, doit être ferme sous les doigts, avoir la peau lisse et brillante. Le pédoncule boit être bien vert.
Il vaut mieux privilégier les petites aubergines qui auront une chair plus dense.
On peut la conserver environ 5 jours au réfrigérateur.
La préparation :
L'aubergine ne se pèle pas et la peau contient même des nutriments utiles.
Il faut laver les aubergines à l'eau claire puis la sécher.
Vous pouvez arroser la chair, une fois l'aubergine coupée, avec un peu de jus de citron afin qu'elle ne s'oxyde pas.
Régalez-vous et bon appétit.
Source : Le fruits et légumes frais
http://www.lesfruitsetlegumesfrais.com/fruits-legumes/legumes-fruits/aubergine/carte-identite
Moisson et prix du blé
Les article techniques relatifs à l'agriculture ou l'élevage sont souvent complexes. Celui ci est assez clair et ne demande pas trop de connaissances particulières. En voici un aperçu. Allez le lire entier, notamment la fin sur la Chine et son marché intérieur.
Renaud de Kerpoisson, président de ODA (Offre et Demande Agricole) explique que les prix du blé vont continuer à monter. De mai 2016 à mars 2017 le prix du blé français a monté. Les exportations fortes du printemps ne sont pas responsables de la baisse de mars/avril 2017 qui est plutôt due à l'évolution de la parité Dollar/Euro à Euronext (bourse) pendant cette période. La demande du marché mondial restant, quant à elle, forte.
Le Président d'ODA précise qu'il faut faire la différence entre le marché boursier (Euronext) et le marché physique.
La marché physique est tel qu'il a même absorbé les blés dits fourragers, de plus mauvaise qualité, tout autant que les blés meuniers destinés à la consommation humaine. La demande en grains est très importante, à tel point que le maïs est passé au-dessus du blé dans toute l’Europe depuis longtemps !
Il faut bien comprendre que le marché est mondial et en permanente évolution. Au printemps, l'Angleterre et la Pologne ont exporté énormément de blé ce qui a joué sur les courts ; maintenant, ils doivent acheter du blé car leurs stocks sont très bas. Le blé fourrager côté à Londres (Liffe) valait 5€ de plus que le blé meunier côté à Euronext.
Le monde entier est bien évidemment fixé sur les rapports du département de l'agriculture des Etats-Unis.(USDA).
Pour autant, Renaud de Kerpoisson assure ne pas se fier aux prévisions de productions annoncées par cet organisme, et notamment pour les chiffres de l'Inde et de la Russie qui étaient pléthoriques.
Les chiffres indiens ont déjà été revus à la baisse mais pour le moment pas pour la Russie
Pour autant, il semblerait bien que la production russe soit bien inférieure à celle pronostiquée par l'USDA.
Les prix russes ont monté toute l'année 2016 et lors des derniers appels d'offre égyptiens, les russes n'ont participé qu'à hauteur de deux navires, ce qui est très étonnant.
Et le président d'ODA se pose la question de savoir si le président Poutine en affirmant une campagne très importante ne s'inquiète pas plutôt d'une hausse trop importante de la farine domestique.
Source :Terre-net Media / Renaud de Kerpoisson
https://www.terre-net.fr/marche-agricole/actualite-marche-agricole/article/le-prix-mondial-est-affecte-par-les-stocks-mobilisables-des-exportateurs-1395-128604.html
Bio pas clean aussi
Le bio made in France venant de l'étranger ?
Ce n'est pas possible et pourtant c'est ce que dénonce Ingrid Kragl (directrice de l’information de Foodwatch).
Foodwatch est une ONG défendant les consommateurs face aux lobbies de l'industrie agro-alimentaire et alerte les politiques afin que ces derniers fassent leur travail de surveillance et d'action.
Foodwatch met en avant un soucis que j'ai déjà évoqué, la différence entre le préparé en France et le produit en France.
Le Made in France veut dire que le produit a été élaboré, c'est à dire préparé en France alors que la matière de base peut venir d'ailleurs.
L'ONG prend l'exemple de cornichons conditionnés en France mais cultivés en Inde. Pour autant ils peuvent, avec la réglementation actuelle, afficher Made In France sur l'étiquette.
Pour Foodwatch et pour moi même c'est effectivement anormal.
Doit-on parler pour autant de scandale alors que c'est tout à fait légal. L'industriel ne commet aucune infraction
Ingrid Kragl met en avant la difficulté pour le consommateur de s'y retrouver.
J'ajoute que, même vigilant, il n'est pas possible de connaître la provenance des produits qu'on achète et dans ce cas précis, des cornichons.
Ceci dit, la qualité des produits n'est pas mise en cause. J'ai vu, il y a quelques mois, un reportage sur M6 concernant ces producteurs de cornichons obligés, pour des raisons de coûts de faire cultiver leurs cornichons en Inde alors même que les indiens n'en mangent pas. La production était tout ce qu'il y a de plus classique et le conditionnement en direction de la France parfaitement réalisé.
L'ONG dénonce donc la profusion du mot France, de drapeaux français et même de "bleu, blanc rouge", sur les emballages pouvant porter à confusion. Elle met en avant la responsabilité du législateur sur le flou qu'il a laissé s'installer dans sa réglementation.
Ingrid Kragl prend aussi l'exemple de raviolis célèbres mais aussi de produits bio et plus particulièrement d'une marque de cidre arborant le logo de l'hexagone et en tout petits caractères "pommes provenant de l’agriculture UE et l’UE, c'est à dire du monde entier.
Foodwatch demande aux consommateurs de bien lire toute l'étiquette y compris les petits caractères et préconise aux politiques de revoir leur copie pour ce qui est des informations légales devant être apposées sur les étiquettes.
Là où je ne suis pas d'accord avec Foodwatch c'est quand elle dit que les industriels nous induisent en erreur.
Ils ne font que respecter la réglementation.
D'ailleurs, dans le cas du cidre, il n'y a pas tromperie car la provenance des pommes était indiquée.
Là où je lui donne raison, par contre, c'est sur sa position concernant la multiplication des logos tendancieux sur les emballages mais ne confondons pas emballage et étiquettes.
Source : Sud radio / Ingrid Kragl (directrice de l’information de Foodwatch)
https://www.sudradio.fr/societe/ingrid-kragl-foodwatch-meme-des-produits-bio-sadonnent-larnaque-au-made-france
Sur ces quelques mots je vous souhaite une bonne semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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