Les Chroniques de Lucullus n°508
Amis gourmands bonjour,
Vient boire un coup en Corrèze
Une fois de plus le savoir faire français en matière de viticulture a été reconnu.
Dernier exemple en date, l'attribution d'une AOC pour les vins de Corrèze.
Ce très vieux terroir, datant du Moyen-âge, montre ainsi sa vitalité et surtout sa qualité.
Ce fut un rude combat mené depuis trente ans par des viticulteurs qui ont résolu de rendre à ce vignoble sa réputation qui, on doit bien le dire, avait périclité.
C'est en 2005 que le projet est né mais c'est en 2014 qu'il a pris son essor.
En effet après avoir végété pendant presque dix ans, le projet a connu un renaissance fulgurante. Jean-Luc Dairien, directeur de l’Institut national des appellations d’origine (INAO) indique même que ce fut le dossier le plus rapide en France.
La zone d'appellation située autour de Brive comporte vingt-six communes, trois au nord et et vingt-trois au sud.
Pour autant toutes les parcelles concernées par l'aire d'appellation ne sont pas éligibles. Il reste encore beaucoup de travail aux viticulteurs corréziens, qui doivent respecter un cahier des charges très strict, concernant tant les cépages que la vinification ou encore les noms.
L'AOC Corrèze se décline en vin rouge et en vin de paille, qui selon la légende aurait tourné la tête au bon roi Dagobert qui en aurait mis sa culotte à l'envers. L'appellation Coteaux de la Vézère désigne une zone de production en rouge et en blanc. L'Indication géographique protégée (IGP) Pays de Brive vient compléter l'offre de qualité et ainsi protéger les autres producteurs.
Pour autant cette année sera une mauvaise année en terme de production avec 70 % de récolte en moins. D'ors et déjà on sait qu'il n'y aura pas de vin de paille et que la récolte en rouge ne sera peut être vinifiée qu'en rosé.
Tous reconnaissent que ce n'était pas vraiment l'année souhaitée pour l'arrivée de l'AOC.
Quelques chiffres vous éclaireront :
L’AOC vins de la Corrèze
- 76 hectares répartis entre 45 exploitations.
- La production représente environ 325.000 bouteilles (200.000 rouges et rosés, 75.000 blancs et 50.000 vins de paille)
- 17 % des surfaces sont conduites en agriculture biologique.
Source : L'Echo.info / Corrèze
http://www.l-echo.info/article/correze/2017-09-15/aoc-vins-correze-trois-lettres-pour-se-tailler-nom-52896.html
Dans la Vienne ils ont le melon... charentais
Le chapitre de l'académie des maîtres du melon du Haut-Poitou vient de se terminer à Orches.
L'heure n'est point à la réjouissance. La surproduction a pesé sur la campagne 2017. Là aussi le gel de printemps a fait des dégâts et septembre s'annonce maussade selon Julien Gode, président de leur syndicat professionnel.
Le melon du Haut Poitou fait l'objet d'une IGP sur ses 1.200 ha de production.
Le député local, lui même producteur, remet en cause la monoculture. Pour autant les autorités locales, par la voix du sous-préfet, reconnaissent les efforts de la profession tant en savoir faire qu'en structuration professionnelle.
Le sous-préfet incite la profession à plus de communication externe afin de mieux valoriser les productions.
En réponse, le président de l'Académie des maîtres du melon du Haut-Poitou met en avant les démarches qualitatives engagées.
Source : Centre-presse
http://www.centre-presse.fr/article-553131-melon-la-surproduction-a-pese-sur-la-campagne.html
Pomiculture en Limousin
La récolte des pommes en Limousin, comme ailleurs, dépend d'une autorisation préfectorale. Celle ci a fixé au 4 septembre le début de la saison.
Depuis lors, les pomiculteurs arpentent leurs vergers à la recherche de pommes bien mûres, sélectionnant les fruits les plus mûrs.
Mais ce n'est pas une balade tranquille car quelque soit le temps, hormis sous l'orage, rien n'arrête les cueilleurs.
La fameuse Golden du Limousin a le vent en poupe mais, comme l'indique Pierre Borie, le goût des consommateurs évolue, alors il faut s'adapter.
C'est que le travail ne manque pas dans les vergers de la famille Chauffaille. 80 cueilleurs pour 2600 tonnes de pommes et le tout en trois semaines
Le consommateur lui veut des pommes plus roses alors les producteurs font ce qui ne se faisait pas, une récolte en deux passages pour laisser le temps au pommes sommitales de prendre une belle couleur rose.
Traditionnellement verte, la golden rosit légèrement lorsqu'on la laisse un peu plus longtemps sur l'arbre. La cause est due en partie aux écarts de température entre jour et nuit.
La météo capricieuse ne facilite pas le travail des hommes et c'est en tenue de marin pêcheur qu'ils font leur office, prenant soin des fruits rendus fragiles par la pluie.
Mais l'attente en vaut le coût, si je puis dire. Selon Agnès Donzeau, chargée de mission au Syndicat de défense de l’AOP Pommes du Limousin, il existe une différence de 10 à 15 cts pour le producteur et d'environ 50cts pour le consommateur. Le surcoût proviendrait notamment de la fragilité du fruit.
Pierre Borie indique cependant que les reflets rosés ainsi obtenus n'apportent rien comme impact gustatif ; pour autant cette pomme représente « 5 à 10 % de notre production ».
Le gel a là aussi frappé et si les Vergers de la famille Chauffaille ne sont pas trop touchés il en est autrement sur la zone de l'AOP. Cette année la prévision de récolte s'établit à 70.000 tonnes contre 90.000 tonnes l'année précédente.
Dans certaines zones, les producteurs ont tout perdu alors que dans d'autres ils font le plein ou presque de leurs productions. La perte globale sur la zone s'établit à 25-30 % en quantité et 10-15 % en qualité.
Ce n'est que le 15 décembre que le Comité national de gestion des risques en agriculture validera ou non le statut de calamité agricole.
Source : Le populaire
http://www.lepopulaire.fr/brive-la-gaillarde/economie/agroalimentaire/2017/09/18/les-nouvelles-attentes-des-consommateurs-s-invitent-dans-les-vergers-limousins_12555630.html
Sur ces quelques mots je vous souhaite une bonne semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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