Les Chroniques de Lucullus n°531
Retour de congés
J'espère que vous avez pu passer d'agréables vacances, reposantes et gourmandes. Pour moi ce fut le cas avec une virée de deux semaines en Ardèche où j'ai pu découvrir entre autres choses, l'étonnant musée de la châtaigne mais aussi un élevage porcin comme on aimerait qu'ils le soient tous, avec des cochons en totale liberté depuis leur naissance sous les chênes verts et les châtaigniers jusqu'à leur dernier jour.
Je vous souhaite à tous une bonne rentrée et comme je le dis toujours, pour pouvoir repartir il faut d'abord rentrer, alors bon courage à tous.
L'avocat, défenseur des paysans Kenyans.
Qui est bien content et qui se frotte les mains ?
C'est Simon Kimani, récoltant d'avocats au Kenya, non loin de Kandara au nord de la capitale Nairobi, où, il y a dix ans, il a débuté sa reconversion.
Surfant sur l’engouement européen pour ce fruit, nombreux sont les agriculteurs comme monsieur Kandari a délaisser, partiellement ou totalement, le thé ou le café pour cette nouvelle plantation. La demande européenne pour ce fruit est particulièrement forte. Il faut bien dire qu'à Paris, les bobos sont prêts, selon la bloggeuse Laura Hannoun, à débourser jusqu'à 14 euros pour une "tartine verte" .
Ces agriculteurs ont de petites exploitations qui vendent à des sociétés exportatrices. Celles ci notent de fortes hausses. La société Fair Trade Company Limited qui commercialise, notamment, les avocats de Simon Kimani a vu ses exportations doubler, passant de 20 à 40 tonnes entre 2016 et 2017.
Pour les agriculteurs kényans c'est une manne importante pour un travail moindre. Simon Kimani vend ses avocats 43 cts d'euros le kilo, environ 4 avocats. Il en a récolté 7 tonnes l'année dernière, ce qui lui rapporte 3000 euros brut, ce qui est une belle somme pour le Kenya. Pour autant, la concurrence avec les avocats du Pérou, du Chili ou d'Israël est dure.
Bernard Kimuai patron de la Fair Trade Company explique que 100% des avocats sont destinés à l'export. La qualité s'améliorant, environ 90 % sont exportables, le reste étant vendu à des producteurs d'huile. Afin d'optimiser son entreprise ce patron dynamique envisage d'ouvrir sa propre huilerie.
La culture de l'avocat demande beaucoup d'eau et c'est pourquoi, avec ses deux saisons de pluie, la Kenya est adapté à cette production sans pénaliser les autres cultures comme la banane, le café. Simon Kimani a d'ailleurs mélangé ce type de production afin de fertiliser ses terrains.
Le gouvernement kényan encourage les jeunes sans emploi à se tourner vers ce type de production et leur fournit une formation ainsi qu'aux agriculteurs déjà concernés par ce type de production. Le Kenya est le 6ème producteur mondial avec 63.000 tonnes en 2017.
L'avocat est réputé pour être un fruit très sain, contenant beaucoup de vitamines, de fibres et d'oligo-éléments.
Source : Free.fr /AFP
Le Carrouges
Il y a des fromagers heureux, comme Flavie Mercier, en Normandie dans le Perche. Cela fait 30 ans que le Carrouges existe et que la fromagerie familiale le vend. Chaque semaine et sur huit marchés différents, avec l'aide de ses parents, elle vend le Carrouges au grand bonheur de ses clients. On la trouve à Alençon, Argentan, Bagnoles-de-l’Orne, Caen, Carrouges, Falaise et La Ferté-Macé.
Comme toute bonne fromagère qui se respecte, Flavie Mercier commercialise également du beurre, de la crème et d'autres produits laitiers et elle explique : "Je fais toutes les étapes de la fabrication à la vente des produits. J’aime le contact avec les gens. Mes clients, je les aime ! " Les clients sont fidèles et font parfois, comme Olivier, 40 km aller -retour pour s'approvisionner.
Encore un bon produit à découvrir.
Source : Ouest France / Lucie Rolland
Les amphores et les vins, une vieille histoire
Des chercheurs italiens ont comparé la vinification et l'élevage en amphore, en barrique et en foudre sur du Chardonnay.
Résultat, le vin élaboré et élevé en amphore présenterait un vin plus mûr, avec des tanins plus fins mais, je cite, moins d'arômes variétaux.
Je vous passe les détails techniques fournis par Fabrizio Rossetti et Emanuele Boselli à l'origine de l'étude mais sachez qu'ils ont trouvé au Chardonnay une couleur plus intense.
Le vins en amphore a montré une moindre acidité certainement due à une extraction de potassium supérieure.
Les différents vins testés ont montré, à la dégustation, des typicités propres à leur mode d'élaboration.
A lire dans sa totalité
Source : Réussir Vigne / Plein Champ / Clara de Nadaillac
L'été et les cambriolages
Il n'y a pas que les maisons des vacanciers qui se font visiter, les élevages également.
A Hérouville-Saint-Clair, près de Caen (Calvados), dans la nuit du 16 au 17 août, ce ne sont pas moins de deux cents volailles Label Rouge qui ont été dérobées pour un préjudice estimé à 3 000 euros.
Les vol concerne 80 poules mais également des pintades, des oies, des canards et des poulets. La ferme Beauregard subit pour la deuxième fois ce type de vol. Aujourd'hui ce sont quatre mois de travail qui sont anéantis
Source : La Manche libre
Athénolive ou la science au secours de l'olive
Chaque année les oliveraies doivent faire face à l'attaque de la mouche des olives qui vient pondre ses œufs dans les olives, les rendant ainsi inexploitables. Il existe bien des moyens, pesticides, argile, pièges pour enrayer l'invasion mais ils ne sont pas toujours efficaces. Les pesticides posent des problèmes environnementaux, les pièges ne sont pas très efficaces et les pulvérisations d'argile coûtent cher et doivent être renouvelées plusieurs fois.
Marion Canale, étudiante de SupBioTech a imaginé une autre approche du problème. Il s'agit d'une approche biomimétique consistant à imiter les signaux chimiques attirant les mouches afin de les éloigner des oliviers pour les prendre au piège.
Il faut dire qu'elle connaît bien le problème car son grand-père, oléiculteur, a subi de considérables dégâts en 2014, année où la Bactrocera Oleale a ravagé les plantations à cause d'un printemps et d'un été humide. Cette année, là tout le sud de l'Europe a été touché.
Marion Canale et son équipe ont présenté sa piste de recherche lors du concours organisé par Reporters d’espoirs, La France des solutions, où le projet a été récompensé.
Cette piste, c'est de l'écologie chimique et le projet a été baptisé en l'honneur de la déesse Athéna. La chercheuse utilise deux procédés, l'un attractif, l'autre répulsif.
Le principe attractif consiste à attirer la mouche sur des plaques gluantes à l'aide d'un kairomone ou molécule se trouvant à la surface du fruit et qui attire l'insecte.
Le principe répulsif utilise les traces chimiques laissées par la mouche après sa ponte. Trace chimique qui bloque la ponte d'autres femelles sur ce fruit.
Ce kairomone et ces empreintes chimiques seront répandus autour de l'oliveraie et en éloigneront les insectes.
La jeune chercheuse a encore beaucoup de travail très technique à réaliser notamment à l'aide d'un chromatographe en phase gazeuse et d'un spectromètre de masse. Ne me demandez pas ce que c'est je l'ignore totalement.
L'étude se focalise donc sur une recherche efficace et propre vis à vis de l'environnement.
En espérant que ces recherches aboutissent à une solution qui remédiera à ce fléau séculaire.
Source : Futura-sciences / Jean-Luc Goudet
Sur ces quelques mots je vous souhaite une bonne semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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