Les Chroniques de Lucullus n°546
Amis gourmands bonjour,
Accords directs entre des coopératives et la grande distribution.
Aide toi et dieu t'aidera…certainement
C'est une tendance qui se développe et cela fait des années que je le dis, c'est une excellente piste à travailler pour garantir des revenus corrects à nos agriculteurs et éleveurs.
Les négociations commerciales annuelles viennent de se terminer le 28 février dernier. Elles concernent la grande distribution et l'industrie agroalimentaire et je pense que les plus coupables dans la mauvaise rémunération de nos paysans ne sont pas les hypers mais bien cette industrie qui n'a d'alimentaire que le nom. Ce sont de vrais industriels qui vendraient aussi bien des voitures ou des vélos que de la nourriture et je pense que nous valons mieux que ça.
Si l'on se plaint de la qualité de la nourriture c'est aussi notre faute, à nous consommateurs, qui continuons à en acheter à pleins caddies.
Heureusement, à côté de ces négociations, d'autres ont lieu qui me semblent nettement plus intéressantes.
- Que veulent les grands distributeurs ?
Augmenter le chiffre d'affaire et les bénéfices pour se développer et avoir de meilleurs revenus.
- Que veulent les paysans ?
Augmenter le chiffre d'affaire et les bénéfices pour se développer et avoir de meilleurs revenus.
- Que veulent les consommateurs ?
Pour partie, des prix moins chers
Pour partie, une meilleurs qualité
Pour une dernière partie, rien, ils boufferaient des cailloux que ce serait pareil. Vae Victis.
Je pense sincèrement qu'ils ont les moyens de s'arranger entre eux.
Il y a plusieurs méthodes, comme passer des accords individuels avec les distributeurs et travailler dans les filières de qualité mises en place par chacun d'eux. J'ai rencontré un éleveur de moutons travaillant pour la "filière qualité" de Carrefour. C'est rentable et c'est une tranquillité d'esprit pour eux. Le cahier des charges correspond à la volonté de l'éleveur de garantir une viande de qualité.
Une autre méthode se développe et donne de l'indépendance aux producteurs, c'est la coopérative, le regroupement de producteurs.
L'article prend le cas très symbolique de Gilbert Domergue, producteur laitier dans le Massif Central. En 2010 lorsque les quotas laitiers sont supprimés ce fut la catastrophe. Les prix s’effondrèrent. La faute en revient essentiellement aux industries laitières qui collectent la majeure partie du lait en France et surtout qui travaillent à l'international où le prix moyen du lait est plus faible que chez nous. Quid de la consommation locale, en France ?
Il faut bien comprendre que les géants de l'agroalimentaire prennent les producteurs pour de simples employés et non pour de vrais paysans. Ils n'ont pas la fibre paternaliste, c'est plutôt marche ou crève et il en crève beaucoup des producteurs !
En 2010, Gilbert Domergue décide de créer Cant'Avey'Lot, une association de producteurs. Le statut juridique de ce genre d'associations peut recouvrir différentes formes mais au final, il donne plus de poids aux producteurs. Certaines marques de distributeurs le comprennent très bien car c'est aussi tout bénéfice pour elles ; il y a moins d'intermédiaires et donc une garantie de marge, celle des intermédiaires qui est à répartir entre distributeurs et producteurs. Tout l'enjeu de la négociation est là. C'est une histoire d'intérêt bien compris.
Dans le cas de Cant-Avey'Lot c'est Franprix qui joue le jeu. C'est un peu les états généraux de l'alimentation avant l'heure. Le prix payé aux éleveurs est de 42 cts du litre soit 30 % au dessus du prix de revient, ce qui permet de vivre décemment et de voir l'avenir beaucoup plus sereinement.
Avec moins d'intermédiaires, Franprix peut améliorer sa marge tout en garantissant des prix normaux aux paysans. Le prix de vente du litre de lait Cant'Avey'Lot est de 95 cts. Tout le monde s'y retrouve y compris les consommateurs.
Dans mes chroniques, j'ai souvent abordé la question. Aujourd'hui, je pense que c'est la meilleure solution. Ici, je ne site qu'un cas, celui cité dans l'article, mais j'ai déjà parlé de "C'est qui le patron " et des associations similaires. Franprix qui vend plus de 4 millions de litres de lait par an explique qu'avoir retiré tous les intermédiaires entre eux et nous fait que, en rémunérant bien l'agriculteur, on peut tout à fait proposer un prix correct à nos clients pour un produit de qualité.
Source : France Info
Le double bénéfice du chauffage ohmique
Mais qu'est ce donc que cela ?
Pour faire du vin de qualité il faut savoir contenir la montée des températures lors de la fermentation.
Pour utiliser le principe du chauffage ohmique, il faut disposer d'un générateur, de deux électrodes et d'une résistance.
Des tests ont été réalisés de manière expérimentale à la réception de la vendange. Le procédé améliore l'extraction des polyphénols et des précurseurs aromatiques. Selon les promoteurs de cette méthode, elle se présente comme un procédé écoresponsable permettant de limiter les doses de dioxyde de soufre.
Rémy Junqua a passé une thèse sur l'intérêt du chauffage ohmique entre 2010 et 2017, dans le cadre du projet Reason, qui porte sur les procédés innovants de stabilisation microbiologique.
Rémy Ghidossi, directeur de la thèse et enseignant chercheur à l'ISVV explique que le passage d'un courant électrique provoque une augmentation homogène de la température via l'effet Joule. Les essais portant sur l'extraction ont été réalisés avec méthode comparative entre des moûts non traités et des moûts thermovinifiés.
Le procédé a aussi une incidence sur la réduction des populations microbiennes mais également sur la consommation énergétique globale par rapport aux techniques de chauffage classiques.
Pour ne pas alourdir la chronique et parce que les explications de l'article sont parfois très techniques, je vous propose de lire les détails du procédé sur le site cité en source .
Source : Réussir vigne /Justine Gravé
Mais où va donc se cacher la malbouffe ?
Coca Cola sponsorise la présidence de l'Union Européenne (UE)
Foodwatch, ONG bien connue, est montée au créneau et a critiqué ce partenariat passé entre la présidence roumaine du Conseil de l'Union Européenne et la société d'Atlanta qui doit durer du 1er janvier au 30 juin de cette année. A n'en pas douter, Coca Cola va faire un lobbying intense pour défendre ses intérêts et ceux des ses partenaires.
Foodwatch appelle, dans une lettre au premier ministre Roumain, Viorica Dancila et au président du conseil européen, Donald Tusk, à cesser ce partenariat susceptible, selon elle, d’engendrer un conflit d’intérêts.
Foodwatch s'inquiète de l'influence néfaste sur les politiques européennes en matière de protection des consommateurs. Elle prend pour exemple le débat sur le logo nutritionel Nutri-Score que Coca Cola refuse totalement. Elle s'inquiète également, à juste titre selon moi, du poids de cette société sur le débat interdisant de cibler les enfants avec des produits trop gras, trop sucrés, trop salés.
La présence ostensible de goodies de la marque Coca-Cola lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bucarest, le 31 janvier avait étonné de nombreux participants.
Malheureusement, ce n'est pas la première fois que de grandes sociétés passent ce type de partenariat avec des instances politiques. Les brasseurs roumains Berarii et d’autres entreprises sponsorisent également la présidence.
Coca-Cola a déjà sponsorisé la présidence polonaise en 2011.
Le secrétariat général du Conseil de l’Union européenne rappelle que ces partenariats relèvent de la responsabilité des Etats membres.
Source : Foodsens
Révolution au pays du chocolat
Trois multinationales dirigent le monde du chocolat avec la mainmise sur 75 % de la production, à savoir Barry Callbaut, Cargill et Olam International. L'éthique dans la production n'est pas leur préoccupation première. Les impacts environnementaux sont énormes car ces sociétés sont la cause de déforestations massives. D'un point de vue sociétal, le compte n'y est pas non plus, elles favorisent le travail des enfants et, par l'achat massif de terres et par la monoculture imposée, provoquent une insécurité alimentaire croissante.
Une étude de Basic (Bureau d’Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne) a permis de calculer les coûts sociétaux* de la filière cacao-chocolat conventionnelle : pour 1 euro de valeur créée, la filière génère 77 centimes de coûts sociétaux en Côte d’Ivoire (plus gros producteur de cacao mondial) et 37 centimes de coûts au Pérou.
La solution passe encore par le regroupement des petits producteurs afin de maîtriser tous les paramètres liés à la production. C'est pourquoi a été fondé Choba Choba, une marque de chocolat dont l'objectif est "de redonner du pouvoir aux producteurs et d’inverser le rapport de force dans le commerce du cacao".
Désormais, 36 familles de la région de l’Alto Huayabamba en Amazonie péruvienne prennent directement part aux décisions et aux bénéfices de l’entreprise,
Choba Choba est la première marque de chocolat suisse dont les producteurs de cacao sont actionnaires. L'objectif pour 2020 est la montée à 33 % en capital pour les producteurs.
Au-delà du partage des bénéfices, 5% des ventes réalisées est reversé à un fond, puis transféré à Pucallpillo et Santa Rosa (les deux villages de producteurs) qui décident seuls de leur utilisation : paiements aux familles, financement de projets ou accès à une part plus importante du capital de leur entreprise.
*Les coûts sociétaux peuvent être définis comme " l’ensemble des pertes et dépenses, directes et indirectes, présentes et futures, qui sont supportées par des tiers ou la collectivité dans son ensemble du fait des impacts sociaux, sanitaires et environnementaux des modes de production et de consommation ".
Source : Mes courses pour la planète
Et si l'on pouvait se passer efficacement du Glyphosate ?
L'université de Tübingen en Allemagne annonce avoir découvert une molécule naturelle qui pourrait bien être une alternative au glyphosate. Il s'agit 7-desoxy-sedoheptulose, Cette molécule d’origine naturelle utilise le même mode d’action pour inhiber la croissance des plantes.
C'est la revue Nature Communications qui a mis en avant la découverte de l'équipe dirigée par Karl Forchhammer de
la molécule 7-desoxy-sedoheptulose (7dSh) dans une cyanobactérie nommée Synecocchus elongatus.
Je cite l'article pour éviter les erreurs d'interprétation :
Le 7dSh est un antimétabolite, c’est-à-dire qu’il imite les sites d’actions des enzymes pour les empêcher de faire leur travail et peut bloquer ainsi une chaîne complète de biosynthèse. Tout comme le glyphosate, il « bloque la voie du shikimate qui transforme le phosphoethylpyruvate en acides aminés aromatiques (tyrosine, phénylalanine et tryptophane).
Le reste de l'article est aussi technique mais je vous incite néanmoins à le lire afin d'avoir toutes les informations utiles
Ce que l'on peut dire c'est que "la voie du "shikimate" est spécifique aux végétaux, bactéries et champignons, donc son blocage n’entraîne en principe aucun effet sur les animaux.
Source : Terre-net
Aide toi et dieu t'aidera…certainement
C'est une tendance qui se développe et cela fait des années que je le dis, c'est une excellente piste à travailler pour garantir des revenus corrects à nos agriculteurs et éleveurs.
Les négociations commerciales annuelles viennent de se terminer le 28 février dernier. Elles concernent la grande distribution et l'industrie agroalimentaire et je pense que les plus coupables dans la mauvaise rémunération de nos paysans ne sont pas les hypers mais bien cette industrie qui n'a d'alimentaire que le nom. Ce sont de vrais industriels qui vendraient aussi bien des voitures ou des vélos que de la nourriture et je pense que nous valons mieux que ça.
Si l'on se plaint de la qualité de la nourriture c'est aussi notre faute, à nous consommateurs, qui continuons à en acheter à pleins caddies.
Heureusement, à côté de ces négociations, d'autres ont lieu qui me semblent nettement plus intéressantes.
- Que veulent les grands distributeurs ?
Augmenter le chiffre d'affaire et les bénéfices pour se développer et avoir de meilleurs revenus.
- Que veulent les paysans ?
Augmenter le chiffre d'affaire et les bénéfices pour se développer et avoir de meilleurs revenus.
- Que veulent les consommateurs ?
Pour partie, des prix moins chers
Pour partie, une meilleurs qualité
Pour une dernière partie, rien, ils boufferaient des cailloux que ce serait pareil. Vae Victis.
Je pense sincèrement qu'ils ont les moyens de s'arranger entre eux.
Il y a plusieurs méthodes, comme passer des accords individuels avec les distributeurs et travailler dans les filières de qualité mises en place par chacun d'eux. J'ai rencontré un éleveur de moutons travaillant pour la "filière qualité" de Carrefour. C'est rentable et c'est une tranquillité d'esprit pour eux. Le cahier des charges correspond à la volonté de l'éleveur de garantir une viande de qualité.
Une autre méthode se développe et donne de l'indépendance aux producteurs, c'est la coopérative, le regroupement de producteurs.
L'article prend le cas très symbolique de Gilbert Domergue, producteur laitier dans le Massif Central. En 2010 lorsque les quotas laitiers sont supprimés ce fut la catastrophe. Les prix s’effondrèrent. La faute en revient essentiellement aux industries laitières qui collectent la majeure partie du lait en France et surtout qui travaillent à l'international où le prix moyen du lait est plus faible que chez nous. Quid de la consommation locale, en France ?
Il faut bien comprendre que les géants de l'agroalimentaire prennent les producteurs pour de simples employés et non pour de vrais paysans. Ils n'ont pas la fibre paternaliste, c'est plutôt marche ou crève et il en crève beaucoup des producteurs !
En 2010, Gilbert Domergue décide de créer Cant'Avey'Lot, une association de producteurs. Le statut juridique de ce genre d'associations peut recouvrir différentes formes mais au final, il donne plus de poids aux producteurs. Certaines marques de distributeurs le comprennent très bien car c'est aussi tout bénéfice pour elles ; il y a moins d'intermédiaires et donc une garantie de marge, celle des intermédiaires qui est à répartir entre distributeurs et producteurs. Tout l'enjeu de la négociation est là. C'est une histoire d'intérêt bien compris.
Dans le cas de Cant-Avey'Lot c'est Franprix qui joue le jeu. C'est un peu les états généraux de l'alimentation avant l'heure. Le prix payé aux éleveurs est de 42 cts du litre soit 30 % au dessus du prix de revient, ce qui permet de vivre décemment et de voir l'avenir beaucoup plus sereinement.
Avec moins d'intermédiaires, Franprix peut améliorer sa marge tout en garantissant des prix normaux aux paysans. Le prix de vente du litre de lait Cant'Avey'Lot est de 95 cts. Tout le monde s'y retrouve y compris les consommateurs.
Dans mes chroniques, j'ai souvent abordé la question. Aujourd'hui, je pense que c'est la meilleure solution. Ici, je ne site qu'un cas, celui cité dans l'article, mais j'ai déjà parlé de "C'est qui le patron " et des associations similaires. Franprix qui vend plus de 4 millions de litres de lait par an explique qu'avoir retiré tous les intermédiaires entre eux et nous fait que, en rémunérant bien l'agriculteur, on peut tout à fait proposer un prix correct à nos clients pour un produit de qualité.
Source : France Info
Le double bénéfice du chauffage ohmique
Mais qu'est ce donc que cela ?
Pour faire du vin de qualité il faut savoir contenir la montée des températures lors de la fermentation.
Pour utiliser le principe du chauffage ohmique, il faut disposer d'un générateur, de deux électrodes et d'une résistance.
Des tests ont été réalisés de manière expérimentale à la réception de la vendange. Le procédé améliore l'extraction des polyphénols et des précurseurs aromatiques. Selon les promoteurs de cette méthode, elle se présente comme un procédé écoresponsable permettant de limiter les doses de dioxyde de soufre.
Rémy Junqua a passé une thèse sur l'intérêt du chauffage ohmique entre 2010 et 2017, dans le cadre du projet Reason, qui porte sur les procédés innovants de stabilisation microbiologique.
Rémy Ghidossi, directeur de la thèse et enseignant chercheur à l'ISVV explique que le passage d'un courant électrique provoque une augmentation homogène de la température via l'effet Joule. Les essais portant sur l'extraction ont été réalisés avec méthode comparative entre des moûts non traités et des moûts thermovinifiés.
Le procédé a aussi une incidence sur la réduction des populations microbiennes mais également sur la consommation énergétique globale par rapport aux techniques de chauffage classiques.
Pour ne pas alourdir la chronique et parce que les explications de l'article sont parfois très techniques, je vous propose de lire les détails du procédé sur le site cité en source .
Source : Réussir vigne /Justine Gravé
Mais où va donc se cacher la malbouffe ?
Coca Cola sponsorise la présidence de l'Union Européenne (UE)
Foodwatch, ONG bien connue, est montée au créneau et a critiqué ce partenariat passé entre la présidence roumaine du Conseil de l'Union Européenne et la société d'Atlanta qui doit durer du 1er janvier au 30 juin de cette année. A n'en pas douter, Coca Cola va faire un lobbying intense pour défendre ses intérêts et ceux des ses partenaires.
Foodwatch appelle, dans une lettre au premier ministre Roumain, Viorica Dancila et au président du conseil européen, Donald Tusk, à cesser ce partenariat susceptible, selon elle, d’engendrer un conflit d’intérêts.
Foodwatch s'inquiète de l'influence néfaste sur les politiques européennes en matière de protection des consommateurs. Elle prend pour exemple le débat sur le logo nutritionel Nutri-Score que Coca Cola refuse totalement. Elle s'inquiète également, à juste titre selon moi, du poids de cette société sur le débat interdisant de cibler les enfants avec des produits trop gras, trop sucrés, trop salés.
La présence ostensible de goodies de la marque Coca-Cola lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bucarest, le 31 janvier avait étonné de nombreux participants.
Malheureusement, ce n'est pas la première fois que de grandes sociétés passent ce type de partenariat avec des instances politiques. Les brasseurs roumains Berarii et d’autres entreprises sponsorisent également la présidence.
Coca-Cola a déjà sponsorisé la présidence polonaise en 2011.
Le secrétariat général du Conseil de l’Union européenne rappelle que ces partenariats relèvent de la responsabilité des Etats membres.
Source : Foodsens
Révolution au pays du chocolat
Trois multinationales dirigent le monde du chocolat avec la mainmise sur 75 % de la production, à savoir Barry Callbaut, Cargill et Olam International. L'éthique dans la production n'est pas leur préoccupation première. Les impacts environnementaux sont énormes car ces sociétés sont la cause de déforestations massives. D'un point de vue sociétal, le compte n'y est pas non plus, elles favorisent le travail des enfants et, par l'achat massif de terres et par la monoculture imposée, provoquent une insécurité alimentaire croissante.
Une étude de Basic (Bureau d’Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne) a permis de calculer les coûts sociétaux* de la filière cacao-chocolat conventionnelle : pour 1 euro de valeur créée, la filière génère 77 centimes de coûts sociétaux en Côte d’Ivoire (plus gros producteur de cacao mondial) et 37 centimes de coûts au Pérou.
La solution passe encore par le regroupement des petits producteurs afin de maîtriser tous les paramètres liés à la production. C'est pourquoi a été fondé Choba Choba, une marque de chocolat dont l'objectif est "de redonner du pouvoir aux producteurs et d’inverser le rapport de force dans le commerce du cacao".
Désormais, 36 familles de la région de l’Alto Huayabamba en Amazonie péruvienne prennent directement part aux décisions et aux bénéfices de l’entreprise,
Choba Choba est la première marque de chocolat suisse dont les producteurs de cacao sont actionnaires. L'objectif pour 2020 est la montée à 33 % en capital pour les producteurs.
Au-delà du partage des bénéfices, 5% des ventes réalisées est reversé à un fond, puis transféré à Pucallpillo et Santa Rosa (les deux villages de producteurs) qui décident seuls de leur utilisation : paiements aux familles, financement de projets ou accès à une part plus importante du capital de leur entreprise.
*Les coûts sociétaux peuvent être définis comme " l’ensemble des pertes et dépenses, directes et indirectes, présentes et futures, qui sont supportées par des tiers ou la collectivité dans son ensemble du fait des impacts sociaux, sanitaires et environnementaux des modes de production et de consommation ".
Source : Mes courses pour la planète
Et si l'on pouvait se passer efficacement du Glyphosate ?
L'université de Tübingen en Allemagne annonce avoir découvert une molécule naturelle qui pourrait bien être une alternative au glyphosate. Il s'agit 7-desoxy-sedoheptulose, Cette molécule d’origine naturelle utilise le même mode d’action pour inhiber la croissance des plantes.
C'est la revue Nature Communications qui a mis en avant la découverte de l'équipe dirigée par Karl Forchhammer de
la molécule 7-desoxy-sedoheptulose (7dSh) dans une cyanobactérie nommée Synecocchus elongatus.
Je cite l'article pour éviter les erreurs d'interprétation :
Le 7dSh est un antimétabolite, c’est-à-dire qu’il imite les sites d’actions des enzymes pour les empêcher de faire leur travail et peut bloquer ainsi une chaîne complète de biosynthèse. Tout comme le glyphosate, il « bloque la voie du shikimate qui transforme le phosphoethylpyruvate en acides aminés aromatiques (tyrosine, phénylalanine et tryptophane).
Le reste de l'article est aussi technique mais je vous incite néanmoins à le lire afin d'avoir toutes les informations utiles
Ce que l'on peut dire c'est que "la voie du "shikimate" est spécifique aux végétaux, bactéries et champignons, donc son blocage n’entraîne en principe aucun effet sur les animaux.
Source : Terre-net
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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