Les Chroniques de Lucullus n°574
Amis gourmands bonjour,
Le steak c’est de la viande et pas du légume
En ce moment un vaste programme dit projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation est en discussion en commission des Affaires économiques, à l’assemblée nationale. Le 22 mai dernier, les députés ont adopté en commission un amendement visant à clarifier les appellations sur les produits à base de végétaux. Jusqu’à maintenant, on pouvait parler de steak, saucisse, filet végétal ou lait de soja et d’autres appellations pouvant troubler le consommateur ou l’induire en erreur. Avec l’adoption de cet amendement tout cela est clarifié.
Un steak est un morceau de viande donc d’origine animale et en aucune façon d’une autre origine. Pour le lait, c’est la même chose. Le lait est produit par les glandes mammaires des mammifères donc il ne peut pas provenir d’une autre origine. Le texte adopté est sans ambiguïté
"Les dénominations associées aux produits d'origine animale ne peuvent pas être utilisées pour commercialiser des produits alimentaires contenant une part significative de matières d'origine végétale"
Bruxelles souhaitant mieux protéger les consommateurs avait édicté un texte en ce sens en 2017. La question du lait avait fait l’objet d’un jugement de la cour de justice de l’Union européenne, précisant comme je l’ai cité que le lait est d’origine exclusivement animale est interdisant les appellations yaourts de soja ou le fromage végan.
Toutefois, il existe des exceptions issues de la tradition comme lait de coco, lait d’amande ou beurre de cacahuète. Un arrêté fixera la liste des dénominations protégées.
Le député LREM Jean-Baptiste Moreau, éleveur bovin de profession, explique :" Aujourd'hui, avec le véganisme, il y a une nouvelle segmentation du marché. Mais il n'y a aucune raison de se servir d'appellations qui sont typiquement associées à la viande pour ces produits, alors que le véganisme rejette justement ce type d'alimentation carnée" Le député précisant même que des entreprises jouent sur cette ambiguïté, pour ne pas dire tromperie, pour vendre des produits d’origine végétale aux prix de la viande alors que leur coût de production est beaucoup plus faible.
L'association de défense de droits des animaux PETA a réagi à l'adoption de l'amendement, dénonçant une attaque contre une secteur en plein développement alors que pour le député il s’agit de protéger les filières d’élevage.
Au delà de ces questions d’appellations, de vrais enjeux économiques sont présents. Le marché végétarien serait d’environ 30 millions d’Euros ce qui ne représente que 0,5 % du marché bovin. Pour autant de grandes entreprises internationales notamment américaines s’engouffrent dans ce commerce jouant sur les ambiguïtés. Je rappelle incidemment que les USA sont les champions de toutes sortes d’OGM. Et oui végan ne veut pas dire bio ni écologique. Là aussi il y un manque criant d’informations alors que ce n’est pas le cas des filières viande qu’elles soient industrielles ou artisanales
Certains disent pouvoir faire des aliments végétaux au goût de viande. C’est pour moi la tromperie majeure. Si on veut des aliments au goût de viande on mange de la viande. Il faut être honnête avec soi même. J’ai essayé le substitut qui n’a absolument pas le goût d’un bon steak.
Que des gens ne veulent pas manger de viande, c’est tout à fait légitime, c’est leur droit de se nourrir comme ils l’entendent. Moi je suis un omnivore et en tant que tel je mange de la viande pour me nourrir et je n’ai aucune intention de changer de régime alimentaire ni de me laisser dicter ma conduite à ce sujet !
Sources : Le Figaro et la Tribune
Déjà en début d’année
En janvier 2020 la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) jugeait les appellations, comme le "bacon végétal" ou "fromage vegan", trompeuses. Tout comme celle de lait de chanvre.
Loïc Tanguy, porte-parole de la répression des fraudes le rappelait très justement :
"La réglementation ne permet pas d'utiliser ces terminologies. Parce que le fromage renvoie nécessairement à l'utilisation de lait de vache ou de lait de chèvre,"
Source : RTL
Covid-19 : pertes massives de débouchés et surcoût dans la filière lait
Les coopératives laitières subissent de lourdes pertes de débouchés et doivent faire face à des surcoûts liés à la pandémie. Elles misent donc sur les négociations commerciales en cours sur les MDD (Marques de distributeurs) pour voir l’avenir s’éclaircir. Les pertes massives sont dues, selon un communiqué du 11 juin de la Coopération laitière, à la fermeture des circuits RHF et RHD, respectivement "restauration hors foyer" et "restauration hors domicile".
Les chiffres avancés sont les suivants :
- 31% avec la RHD collective et commerciale,
-38% à l’export,
-47% en ventes directes aux consommateurs,
-35% avec les grossistes et les IAA
-44% avec l’artisanat commercial.
IAA : Industries agro-alimentaires
La Coopération laitière met également en avant les difficultés rencontrées par les filières AOP et IGP. Les consommateurs se tournant vers les produits de première nécessité. Cela a obligé ces filières à recourir au don pour éviter de jeter.
Les surcoûts annoncés par les coopératives proviennent de primes données aux salariés pour 76 % d’entre elles, à l’achat d’équipement de protection (+ 94 %) , au frais liés au stockage (+65 %) et à la maintenance et nettoyage (+53 %)
La loi sur les Etats Généraux de l’Alimentation (EGA) doit jouer son rôle protecteur. Pendant cette période si particulière, les coopératives ont répondu présent en se réorganisant pour continuer à remplir leur rôle, nourrir la population.
Damien Lacombe, président de la Coopération laitière explique "
"Il n’en reste pas moins que les répercussions économiques et sociales sont réelles (…) Il est crucial pour la santé économique de nos coopératives que nos demandes soient prises en compte."
Dossier complet à l’adresse citée en référence
Source : Réussir
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt.
En ce moment un vaste programme dit projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation est en discussion en commission des Affaires économiques, à l’assemblée nationale. Le 22 mai dernier, les députés ont adopté en commission un amendement visant à clarifier les appellations sur les produits à base de végétaux. Jusqu’à maintenant, on pouvait parler de steak, saucisse, filet végétal ou lait de soja et d’autres appellations pouvant troubler le consommateur ou l’induire en erreur. Avec l’adoption de cet amendement tout cela est clarifié.
Un steak est un morceau de viande donc d’origine animale et en aucune façon d’une autre origine. Pour le lait, c’est la même chose. Le lait est produit par les glandes mammaires des mammifères donc il ne peut pas provenir d’une autre origine. Le texte adopté est sans ambiguïté
"Les dénominations associées aux produits d'origine animale ne peuvent pas être utilisées pour commercialiser des produits alimentaires contenant une part significative de matières d'origine végétale"
Bruxelles souhaitant mieux protéger les consommateurs avait édicté un texte en ce sens en 2017. La question du lait avait fait l’objet d’un jugement de la cour de justice de l’Union européenne, précisant comme je l’ai cité que le lait est d’origine exclusivement animale est interdisant les appellations yaourts de soja ou le fromage végan.
Toutefois, il existe des exceptions issues de la tradition comme lait de coco, lait d’amande ou beurre de cacahuète. Un arrêté fixera la liste des dénominations protégées.
Le député LREM Jean-Baptiste Moreau, éleveur bovin de profession, explique :" Aujourd'hui, avec le véganisme, il y a une nouvelle segmentation du marché. Mais il n'y a aucune raison de se servir d'appellations qui sont typiquement associées à la viande pour ces produits, alors que le véganisme rejette justement ce type d'alimentation carnée" Le député précisant même que des entreprises jouent sur cette ambiguïté, pour ne pas dire tromperie, pour vendre des produits d’origine végétale aux prix de la viande alors que leur coût de production est beaucoup plus faible.
L'association de défense de droits des animaux PETA a réagi à l'adoption de l'amendement, dénonçant une attaque contre une secteur en plein développement alors que pour le député il s’agit de protéger les filières d’élevage.
Au delà de ces questions d’appellations, de vrais enjeux économiques sont présents. Le marché végétarien serait d’environ 30 millions d’Euros ce qui ne représente que 0,5 % du marché bovin. Pour autant de grandes entreprises internationales notamment américaines s’engouffrent dans ce commerce jouant sur les ambiguïtés. Je rappelle incidemment que les USA sont les champions de toutes sortes d’OGM. Et oui végan ne veut pas dire bio ni écologique. Là aussi il y un manque criant d’informations alors que ce n’est pas le cas des filières viande qu’elles soient industrielles ou artisanales
Certains disent pouvoir faire des aliments végétaux au goût de viande. C’est pour moi la tromperie majeure. Si on veut des aliments au goût de viande on mange de la viande. Il faut être honnête avec soi même. J’ai essayé le substitut qui n’a absolument pas le goût d’un bon steak.
Que des gens ne veulent pas manger de viande, c’est tout à fait légitime, c’est leur droit de se nourrir comme ils l’entendent. Moi je suis un omnivore et en tant que tel je mange de la viande pour me nourrir et je n’ai aucune intention de changer de régime alimentaire ni de me laisser dicter ma conduite à ce sujet !
Sources : Le Figaro et la Tribune
Déjà en début d’année
En janvier 2020 la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) jugeait les appellations, comme le "bacon végétal" ou "fromage vegan", trompeuses. Tout comme celle de lait de chanvre.
Loïc Tanguy, porte-parole de la répression des fraudes le rappelait très justement :
"La réglementation ne permet pas d'utiliser ces terminologies. Parce que le fromage renvoie nécessairement à l'utilisation de lait de vache ou de lait de chèvre,"
Source : RTL
Covid-19 : pertes massives de débouchés et surcoût dans la filière lait
Les coopératives laitières subissent de lourdes pertes de débouchés et doivent faire face à des surcoûts liés à la pandémie. Elles misent donc sur les négociations commerciales en cours sur les MDD (Marques de distributeurs) pour voir l’avenir s’éclaircir. Les pertes massives sont dues, selon un communiqué du 11 juin de la Coopération laitière, à la fermeture des circuits RHF et RHD, respectivement "restauration hors foyer" et "restauration hors domicile".
Les chiffres avancés sont les suivants :
- 31% avec la RHD collective et commerciale,
-38% à l’export,
-47% en ventes directes aux consommateurs,
-35% avec les grossistes et les IAA
-44% avec l’artisanat commercial.
IAA : Industries agro-alimentaires
La Coopération laitière met également en avant les difficultés rencontrées par les filières AOP et IGP. Les consommateurs se tournant vers les produits de première nécessité. Cela a obligé ces filières à recourir au don pour éviter de jeter.
Les surcoûts annoncés par les coopératives proviennent de primes données aux salariés pour 76 % d’entre elles, à l’achat d’équipement de protection (+ 94 %) , au frais liés au stockage (+65 %) et à la maintenance et nettoyage (+53 %)
La loi sur les Etats Généraux de l’Alimentation (EGA) doit jouer son rôle protecteur. Pendant cette période si particulière, les coopératives ont répondu présent en se réorganisant pour continuer à remplir leur rôle, nourrir la population.
Damien Lacombe, président de la Coopération laitière explique "
"Il n’en reste pas moins que les répercussions économiques et sociales sont réelles (…) Il est crucial pour la santé économique de nos coopératives que nos demandes soient prises en compte."
Dossier complet à l’adresse citée en référence
Source : Réussir
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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