Les Chroniques de Lucullus n°610

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

Amis gourmands bonjour,
En préambule à cette Chronique je voudrais dire mon soutien au peuple ukrainien face à l’agression russe. J’avais commencé la rédaction de cette chronique avant le déclenchement de l’offensive russe, d’où les deux premiers points abordés.

Le champignon de Paris c’est bon
J’aime bien les champignons et notamment le champignon de Paris quand il est encore bien fermé en forme de petite boule. Mais voilà, il y a de moins en moins de champignons de Paris qui viennent d’Ile de France et ne parlons pas de Paris. La culture du champignon de Paris est née à Versailles sous Louis XIV. A l’époque de Napoléon, les cultures étaient situées dans les catacombes et les carrières souterraines de Paris.

A la fin du XIXe Siècle il y avait 250 producteurs de champignons de Paris en Ile de France. Aujourd’hui seuls une douzaine subsistent et seulement cinq travaillent en culture traditionnelle. La production francilienne représente moins de 1 % de la consommation nationale. Pour autant, une nouvelle exploitation a vu le jour en septembre. "La caverne" a posé ses pénates dans des espaces souterrains de la Capitale, dans le quartier de La Chapelle et dans le 19e arrondissement. C’est une culture en bio.

Pourquoi donc la culture de notre célèbre champignon a t-elle périclité ?
Cela est dû une forte urbanisation, à l’industrialisation de la production et à la concurrence étrangère. Au début du XXe siècle la construction du métro a porté un premier coup aux champignonnières car de nombreux producteurs ont quitté Paris pour l’Anjou, le Centre et la Picardie. Dans les années 1970 il restait environ cinquante producteurs. Ces derniers n’ayant pas déposé de label ont dû faire face à une forte concurrence étrangère.

La production française, de 200.000 tonnes dont 45.000 pour le marché frais, est en baisse alors même que la consommation est en hausse. La France est le 5e producteur européen. 97 % de la production concerne le champignon de Paris. Le marché mondial est dominé par la Chine et 76 % de nos importations viennent de Pologne. Quand on connaît la mauvaise qualité des produits venus de là bas, il y a de quoi s’inquiéter. Le manque de substrat, fait de paille et de fumier à importer également, est un soucis pour les producteurs.

Le 17 février 2022 la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann a questionné le ministre de l’agriculture sur le devenir de la production En Ile de France et dans l’Oise en particulier, expliquant que la mise en redressement judiciaire de la coopérative de Saint-Maximin qui fournissait toute la filière en substrat pourrait porter un coup fatal à la production.

Source : Chose à savoir, Encyclo-ecolo, Nos sénateurs, Ouest-France

Grippe aviaire, l’hécatombe
Presque 4,2 millions de volailles abattues en France depuis le début de l’épizootie. Ci toute la France a été touchée, le Sud-Ouest l’a été plus particulièrement où 3,44 millions d’animaux ont été euthanasiés.

L’épizootie semble se stabiliser dans le Sud-Ouest selon le ministère de l’agriculture cité par le journal "Le Télégramme". Le ministère estime y voir une évolution qui, adossée à la fin du dépeuplement massif décidé le 20 janvier, permet d’envisager une remise en places d’animaux.

La remise en exploitation des jeunes volailles ne pourra se faire qu’après deux périodes consécutives, permettant de s’assurer que les conditions sont réunies. La première période court après 30 jours suivant le dernier cas référencé, suivi d’une période de vide sanitaire de 3 semaines. Au mieux l’autorisation de mise en place ne pourra se faire qu’à compter du 29 mars. Enfin une période de 3 semaines de surveillance renforcée sera mise en place selon le ministère.

Source : Le Télégramme

Les marchés agricoles s’affolent
La guerre en Ukraine fait flamber le prix.
Le blé tendre a commencé à monter dès le mois de juin 2021 pour atteindre une crête le 23 novembre à 308,5€/T puis redescendre à 263,5€/T le 23 janvier. Le 3 mars le cours a atteint 381,75€/T. Cela va forcément avoir des conséquences sur les prix des biens de consommation.

Il en est de même pour le maïs. Le 3 décembre le cours s’établissait à 243,25€/T et est resté relativement stable jusqu’à la mi-février pour un cours a 254€/T le 18. Depuis le cours a grimpé fortement pour atteindre 379€/T le 3 mars.

Pendant la même période de temps, le prix du baril de pétrole a lui aussi grimpé passant de 69,67$/B le 3 décembre à
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt 110,46$/B pour le Brent à Londres le 3 mars.

Le prix du tournesol subit lui aussi de fortes variations et cela depuis un an mais la situation a changé au 18 février.
Le 5 mars 2021 le cours s’établissait à 555€/T pour baisser à 465€/T le 9 juillet avant de repartir à la hausse à 610e/T le 18 février. Le 4 mars le cours était de 740€/T.

Le prix du soja subit les mêmes fluctuations. (Marché de Chicago)
1205,75 $/B le 3 mars 2021 1434,25 le 8 juin avant de fléchir régulièrement pour atteindre 1199,75$/B le 5 novembre 2021. depuis la hausse a repris pour atteindre 1705,5$/B le 1 mars 2022

Autres exemples, l’orge fourragère a augmenté de 102 % sur un an. Le colza a augmenté de 270$/T sur une année pour s’établir à 844€/T le 3 mars.
A contrario, le cours des engrais "ammonitrates 33,5 %", après avoir connu une hausse en janvier, reste stable.
T :Tonne et B : Baril (pétrole) ou Boisseau (céréales environ 27 kg)

Source : Terre-net Synthèse,
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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