Les Chroniques de Lucullus n°565

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plume Amis gourmands bonjour,
Agribashing et insécurité agricole, vous connaissez ?
C'est un phénomène inquiétant dont j'ignorais l'existence il y a peu de temps encore. De quoi s'agit-il ?

Il s'agit des atteintes aux biens dans le domaine agricole. Depuis de nombreux mois, déjà des groupes activistes s'en prennent aux exploitations agricoles, volant et dégradant les biens des agriculteurs.

Le sujet est pris très au sérieux par les autorités et par les organisations syndicales agricoles face à la détresse des victimes. Une convention a été signée entre la FNSEA/JA, la Gendarmerie Nationale et le Ministère de l’Intérieur pour lutter contre l'insécurité agricole.

Les atteintes aux biens ainsi que les agressions violentes contre les agriculteurs se sont multipliées. La convention signée vient compléter celle de 2014 relative aux vols dans les exploitations. La convention permet de renforcer les liens et la communication entre les forces de l'ordre et les agriculteurs. Elle entend également renforcer la prévention en établissant des diagnostics de sécurité. Afin de pouvoir mieux agir, le ministère de l'intérieur attend, via la FNSEA, des remontées d'informations sur les groupes activistes.

En octobre dernier, une cellule Demeter, Cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole, a été créée. Son but, je cite,"apporter une réponse coordonnée à l’ensemble des problématiques qui touchent le monde agricole en matière de sécurité, qu’il s’agisse des actes crapuleux ou des actions de nature idéologique, depuis les simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole jusqu’aux aux actions dures ayant des répercussions matérielles ou physiques".

Dans les mêmes temps, monsieur Castaner, ministre de l'intérieur a précisé, lors de la signature de la convention, que des observatoires départementaux de lutte contre l’agribashing ont été créés à l’initiative du ministère de l’Agriculture.

La FNSEA salue le travail accompli lors de cette dernière année pour faire avancer le sujet. Le syndicat explique que le vol de matériel a connu un rebond ces dernières années, notamment le vol de GPS. Ce phénomène est aggravé par des formes violentes d'agressions et de dégradations pouvant aller jusqu'à l'incendie.

Les statistiques parlent d'elles-mêmes. Je reprends les chiffres cités dans l'article et émanant du Ministère de l'Intérieur.
"Le bilan 2019 des atteintes aux biens commises au préjudice du monde agricole affiche une hausse de +1,5 % (+216 faits) pour un total de 14 498 faits enregistrés soit deux atteintes chaque heure.
Deux tiers d’entre-elles (64,5%) sont constituées de vols simples (sur ou hors exploitations agricoles), en baisse de -2,2 %.

Dans le détail, les vols avec violences (24 faits) comme les vols dans ou sur véhicules (1 310 faits) reculent respectivement de -31,4 % et -10,1 %. A contrario, on assiste à une recrudescence des destructions et dégradations (+23,3 % pour un total de 1 675 faits), des cambriolages et vols par ruse (+16,2 % pour un total de 1 484 faits) et des vols de véhicules (+10,2% pour un total de 657 faits).

Les crimes et délits dont sont victimes les agriculteurs se caractérisent par une forte logique saisonnière, connaissant leurs pics au printemps et en été. Après un début d’année marqué par la hausse continue de ces actes à l’encontre du monde agricole, une inversion de tendance s’observe à compter du mois d’août 2019, comparé au même mois 2018."

Un observatoire départemental mis en place en Haute-Loire
Comme je le citais précédemment, suite à la création de la cellule Demeter, un observatoire a été mis en place le 19 décembre dernier en Haute-Loire. Son but est de regrouper les actes de malveillances et de mettre en place les procédures judiciaires et d'accompagner les victimes. La gendarmerie peut également mettre à la disposition des exploitants un référent sécurité afin de les aider à prendre les dispositions utiles pour prévoir et faire face à ces agressions. Il est mis également en place un système de SMS Alerte, initié par la gendarmerie pour prévenir les risques

Source : Haute-Loire Paysanne

En AURA, les terroirs sont dans les assiettes
Voilà des années que je le dis, nous, consommateurs, devons être vigilants dans notre manière de consommer et privilégier les produits nobles issus de nos campagnes et bannir la bouffe industrielle le plus possible.

C'est ce que veut faire de son côté Béatrice Berthoux, vice-présidente de la Région AURA (Auvergne-Rhône-Alpes), déléguée aux lycées.
L'instauration d'un label "La région dans mon assiette" a pour vocation à remettre les richesses du terroir dans les assiettes des lycéens. Selon madame Berthoux, la priorité doit être donnée aux entreprises et produits de la région.

27 millions de repas sont servis chaque année dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'enjeu est donc de taille. La demande de la part des lycées est forte tout autant que celles des producteurs. La région, par la mise en place et le suivi de ce label, veut mettre en relation les deux demandeurs. C'est chose faite maintenant par la création d'une centrale d'achat référençant les producteurs locaux, simplifiant la passation des marchés publics. En outre, la région diminue, en les simplifiant, les contraintes administratives et garantit des prix avantageux. Pas moins de 900 produits sont mis à la disposition des lycées via le site REGAL . La centrale compte 136 adhérents, dont les 2 cuisines centrales, soit 157 lycées approvisionnés.

La mise en relation faite, il reste le problème des coûts. La région, explique la vice présidente, apporte son expertise. D'un côté, garantir une offre stable et régulière d'approvisionnement ainsi qu'une juste rémunération des fournisseurs, de l'autre, une nécessité de maintenir le coût de la matière première pour un repas inférieur à 2 euros.

La région s'engage à aider les producteurs en terme de mutation dans leurs équipements afin de répondre aux nécessités de ce type de marché. Afin que le "manger local " ne soit pas plus cher aux lycées, la région et le département de la Haute-Loire, se sont engagés dans une lutte contre le gaspillage. Cela concerne 8 lycées en Haute-Loire  et 19 dans le Puy-de-Dôme. L'économie réalisée et réinjectée dans les produits issus des fermes et des entreprises de la région.

La tâche est ardue car il s'agit de repenser l'organisation et le travail de 2000 agents de cuisines et de 6700 agents de lycées. La région propose un accompagnement pour équiper les cuisines et une sensibilisation pour les personnels sur la nécessité de réorganiser leurs installations. Afin de motiver les chefs de cuisine et leurs équipes, une prime de performance collective a été mise en place.

La région veut également augmenter la part du Bio dans l'alimentation de sa jeunesse. Pour cela elle utilise toute la puissance de l'organisation mise en œuvre au travers de la centrale d'achat.

Il y a encore beaucoup à faire mais il faut bien commencer. La motivation étant là, il n'est pas à douter que cela se réalise d'autant que c'est une réelle opportunité pour les agriculteurs.

Source : Haute-Loire Paysanne

Fromage fermier hors de la ferme
De prime abord, je pense que le législateur a encore baissé les bras face au lobby des industriels de l'agro-alimentaire. Mais la question est plus complexe que cela.

Revenons aux sources. Le décret fromage N°2007-628 du 27 avril 2007, définit le fromage fermier comme un fromage fabriqué selon les techniques traditionnelles, par un producteur agricole ne traitant que le lait de son propre troupeau, sur le lieu même de son exploitation. Suite à deux recours datant de 2009 et 2015 les indications relatives à l'affinage en dehors de la ferme ont été supprimées, laissant ainsi un vide juridique.

En mars 2019, le débat reprend avec de nouvelles propositions de lois. Le 4 décembre de cette même année, l'Assemblée Nationale a adopté en première lecture l'article 3 sur les fromages fermiers avec l'amendement n°138 qui permet de revenir à la rédaction initiale du terme, permettant qu'un fromage fermier puisse être affiné hors de la ferme.

En mars 2019, les débats sur ce terme ont repris avec des propositions de lois déposées au sénat et à l’assemblée nationale.

Le 4 décembre 2019, l’Assemblée Nationale a adopté, en première lecture, l’article 3 sur les fromages fermiers avec l’amendement n°138 de Monsieur MOREAU, ce qui permet de revenir à la rédaction initiale du terme, c’est-à-dire qu’un fromage fermier peut être affiné en dehors de la ferme, précisant , je cite "Pour les fromages fermiers, lorsque le processus d’affinage est effectué en dehors de l’exploitation en conformité avec les usages traditionnels, l’information du consommateur doit être assurée […] ».

Cette proposition de loi adoptée par l'Assemblée Nationale est déposée le 5 décembre 2019 et renvoyée à la Commission des affaires économiques. Le sujet est donc à suivre avec attention pour attendre le décret d'application.

Tout cela est pour le point de vue purement juridique.
De son côté la Confédération paysanne est vent debout contre les fromages fermiers produits en dehors des fermes.
La Confédération met en opposition l'appellation fromage fermier avec le fait qu'ils puissent être  affinés hors de la ferme.
La mesure est défendue par le ministre qui explique qu'on peut produire à la ferme et ne pas pouvoir affiner à la ferme, ce qui est une réalité. Pour la Confédération cela va permettre l'affinage industriel des fromages fermiers. Hélène Bertrand porte parole de la Confédération paysanne en Vaucluse promet une large mobilisation dans les prochaines semaines.

Source : Fromage de France et France Bleu

Le muscadet rouge c'est nouveau
Mais de quoi parle-t-on ?
Le muscadet est un vin blanc bien connu des amateurs de poissons et de fruits de mer., alors pourquoi rouge ?

En 1995 alors exploitant viticole au Landreau en Loire-Atlantique, monsieur Viaud s'aperçoit qu'un de ses ceps de Melon de Bourgogne, cépage naturel du muscadet, produit des grappes rouges. Une mutation naturelle peut se produire sur un pied de grappes blanches. Le plus étonnant est que la mutation perdure et de ce fait donne naissance à un nouveau cépage.

En 2001, et en toute discrétion, un groupe de travail se met en place pour faire reconnaître officiellement ce nouveau cépage permettant une diversification nouvelle. L'idée est de produire un vin rouge ou rosé selon le type de vinification.

Tout cela est bel et bon mais, en 2004, les tests montrent la présence d'un virus ne permettant pas sa reconnaissance pour des soucis sanitaires évidents. Qu'à cela ne tienne, les quatorze spécialistes travaillent d'arrache-pied, si je puis dire, pour résoudre ce problème. Les objectifs sont clairs, établir la paternité du cépage, prouver sa stabilité et surtout régler la question du virus. Ce qui fut chose faite.

Le 2 avril 2019 le melon rouge a enfin fait son entrée dans le catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France (plants de vigne).

Cultivé seulement sur deux petites parcelles en IGP au Landreau et à Corcoué-sur-Logne, il faut maintenant multiplier les pains ou plutôt les ceps. La dernière marche de ce long processus est de le faire reconnaître comme une appellation à part entière afin qu'il puisse avoir un véritable cahier des charges.

Deux vins en sont issus. Un pétillant élaboré avec la méthode traditionnelle (blanc) et un rosé gris dont la couleur fait penser à une pelure d’oignon.

Source : Ouest-France/CorinneArgentini

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
 

Amis gourmands bonjour,

Ce que j'aime bien en France c'est qu'il se passe toujours quelque chose qui a trait aux terroirs, à l'alimentation en général ou aux plaisirs liés à celle-ci. Je ne cesse de m'émerveiller de cette constante chez mes compatriotes.

 

On est les champions... de la dégustation de vins à l'aveugle.

Ce samedi à la maison Bollinger en Champagne, 18 équipes venues du monde entier, dont la Chine, se sont affrontées dans une compétition pendant laquelle il fallait reconnaître 12 crus présentés à chaque équipe.

Le challenge consistait à discerner les caractéristiques des vins selon 5 critères :

Le cépage principal, le pays de production, l'appellation, le producteur et le millésime.

 

Parmi les 12 crus issus du monde entier 4 étaient des crus français.

 

C'est une équipe d'amateurs de Toulouse que a obtenu les meilleurs résultats en réussissant à discerner les 5 critères pour 3 des vins présentés.

Le patron de l'équipe, Jean-Michel Perrussan, dit s'entraîner toutes les semaines avec ses amis du club d'amateurs.

 

La prochaine édition, la 4ème, devrait avoir lieu en octobre prochain à Chateauneuf-du-Pape dans le Vaucluse.

Source : L'union l'Ardennais

http://www.lunion.presse.fr/accueil/la-france-est-championne-du-monde-de-degustation-de-vin-a-ia0b0n425792

 

Pêche au gros dans nos rivières

A votre avis quel est le plus gros poisson que l'on puisse pêcher dans nos cours d'eau ?

Le brochet peut être ?

Vous n'y êtes pas, il faut chercher beaucoup plus gros, plus gros encore que l'esturgeon.

C'est le silure. Ce gros poisson vit vieux et c'est parfaitement adapté à notre climat.

On le retrouve notamment dans la Saône

Le record en France a été pêché par Jeremy Lorton en 2004. 2m56 pour 110 kg.

A vos canne à pêche...

Source : l'Est républicain

http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2014/10/20/le-silure-nouveau-poisson-trophee

 

Le Sial s'est ouvert jusqu'au 23 octobre

Le Sial c'est le Salon international de l'alimentation.

C'est à Villepinte en région parisienne que ce tient cet événement majeur relatif à l'almentation.

 

Là encore malgré une concurrence acharnée le savoir faire français en matière d'alimentation tient encore le haut du pavé. Certes les nouvelles méthodes de consommation, comme le très angl-saxon snacking, font du tort aux restaurants et donc à la gastronomie. Pour autant, notre art de vivre fait toujours de très nombreux adeptes dans le monde entier et le nombre de ceux ci est en constante augmentation.

 

Source : L'alsace

http://www.lalsace.fr/actualite/2014/10/20/dans-l-assiette-le-label-france-resiste-a-la-concurrence

 

Bonne initiative

Au puy en Velay les pâtissiers se sont mis à l"oeuvre pour aider l'association les nez rouges qui vient voir et distraire les enfants hospitalisés.

Une tarte géante de 19,2 m² a été réalisée -(6 mètre de long pour 3,2 m de large). La tarte géante du club des Chocolatier Pâtissiers de Haute-Loire a toute les chances de rentrer au Guinness des Records

La tarte a été divisée en 1200 parts vendues 10 € l'unité.

 

Source:La Montagne

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/haute-loire/2014/10/19/le-record-du-monde-de-la-tarte-geante_11187899.html

 

La Confrérie des Amis de Lucullus

Ce samedi une partie de la confrérie s'est retrouvée pour fêter "La balade du Terroir en Essonne".

Pas moins de 26 producteurs et artisans de l'Essonne ouvraient leurs portes au public.

 

Nous en avions choisi 2 d'entre eux.

Le matin nous avons visité la Brasserie artisanale Parisis à Epinay sous Sénart où l'on nous a expliqué en détail toute la procédure de fabrication d'une bière artisanale, qu'elle soit blonde, ambrée ou blanche. Bien évidemment nous avons interrogé notre hôte sur les produits utilisés pour ses réalisations, son houblon, ses malts, son eau, ses levures.

Ce fut très enrichissant intellectuellement et très agréable lors de la dégustation.

 

Après un repas sympathique dans une crêperie, nous nous sommes dirigés à la ville d'à côté.

 

C'est à Yerres que nous avons visité l'entreprise "Macarons gourmands" qui comme son nom l'indique n'est pas une charcuterie.

Tout comme à la brasserie, les produits et ingrédients de base nous ont été présentés avant une démonstration de réalisation et de mise en place. Pour finir une dégustation des plus agréable nous fut proposée.

Ce fut l'occasion de découvrir un monde nouveau de saveurs comme le macaron au pain d'épice et foie gras ou encore celui au Mojito

 

La prochaine balade du Terroir en Essonne aura lieu fin mars 2015

Le programme est déjà publié sur www.terroir-essonne.com ou sur www.facebook.com/terroir91 .

 

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus

 

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