Les Chroniques de Lucullus n°567

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plume Amis gourmands bonjour,
Editorial
Nous voici au milieu de l'hiver. Si certains vont découvrir l'or blanc des montagnes, d'autres préfèrent voir si le soleil est plus chaud ailleurs. Moi, je reste ici pour vous écrire quelques mots et faire passer quelques idées. Non pas que je ne puisse m'évader de la quotidienneté de la vie mais mon temps n'est pas celui là.

J'aime bien me mettre devant mon clavier et penser à vous qui me lisez, alors que je tente de rédiger mes Chroniques de Lucullus, cela me motive. Le travail est plaisant, n'en doutez pas. Je fouine et fouille les articles de presse, les sites d'informations agricoles pour y découvrir de nouvelles infos à partager. Je cherche les sujets que l'on ne voit pas, que les grands médias traitent rapidement ou pas du tout. Je prends grand plaisir à le faire et à vous les faire découvrir.

C'est le cas des trois sujets que j'aborde aujourd'hui. Pour le premier, rien dans la presse, sauf celle très spécialisée ; pour le second, la presse nationale joue la grand muette à part le journal Le Monde et seule la presse régionale s'en est saisi ; enfin pour le troisième, à part Ouest-France, Sud-Ouest et Médiapart, je n'ai eu l'information que dans la presse spécialisée.

Un virus attaque les tomates et les poivrons
l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire s'inquiète de la possible émergence du virus ToBRFV ou Tomato brown rugose sur le territoire français. Ce virus s'attaque durablement aux plantes potagères.

Ce genre de virus de type tobamovirus, pénètre facilement dans la plante par des micro-blessures au contact d'un porteur sain. Ce porteur peut être une autre plante, un outil, un vêtement de travail, des insectes pollinisateurs, de l'eau d'irrigation et ainsi de suite. Le virus a été découvert en 2014 en Israël puis en 2015 en Jordanie et en 2018 au Mexique et aux USA. Il est maintenant présent en Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne. Une fois malades, les plans restent infectieux et peuvent contaminer d'autres fruits ou légumes sur de longues distances, notamment lors des échanges commerciaux. La question est sérieuse et les conséquences graves. Un fruit contaminé peut présenter entre autres symptômes des chloroses, des mosaïques et des marbrures sur les feuilles mais aussi des tâches nécrotiques sur les pédoncules, des décolorations dues à une maturation irrégulière, des déformations des fruits, des symptômes de rugosité.

L'Anses précise que les produits ainsi contaminés sont non commercialisables et que le virus peut infecter jusqu'à 100% des plantes sur un site de production". Les plus touchés risquent d'être les exploitations à haute densité, sous serres. Pour autant, les exploitations conventionnelles, biologiques,intégrées ou en plein-champs ne seraient pas épargnées. A ce jour, aucun traitement n'est connu et aucune variété de tomate n'a développé de résistance à ce virus.

L'Anses préconise toutefois un plan de surveillance nationale afin de garantir une détection précoce pour, précise-t-elle, appliquer rapidement des mesures de lutte. Une de ces mesures rapides peut être l'arrachage et la destruction par le feu des productions contaminées. Cette mesure devra être couplée avec la mise en place d'un vide sanitaire strict sur le site de production concerné.

Sources : l'Express et l'Anses.

Nos terroirs menacés par les néo-ruraux
Encore une maladie nouvelle ?

Non ce n'est pas un maladie, ce sont des citadins voulant l'air pur de la campagne mais ayant toujours un comportement déviant quant à la réalité de la vie hors des villes. Ces gens, persuadés que tout doit être comme chez eux ou à leur convenance exclusive, viennent se plaindre qu'à la campagne, dans nos terroirs, dans la France rurale, il y a des cloches qui tintent au clocher, des vaches qui meuglent dans les champs, des sonnailles dans les alpages, des coqs qui chantent pour annoncer l'arrivée du jour, des odeurs de purin dans les fermes, des moissonneuses dans les champs l'été et des tracteurs qui labourent en hiver.

Ne rigole pas, ami lecteur, leur vie est un véritable enfer empli de désillusions. Ces braves citadins déracinés s'aigrissent en s'apercevant que la vie n'est pas comme ils le veulent mais comme elle est en réalité, qu'elle n'est pas une image d'Epinal mais un vie bruyante de sons et d'odeurs avec ses traditions et ses codes ; comme dans les villes d'où ils sont issus d'ailleurs.

Comment, s'indignent-ils, moi qui vient chez vous pour vous dire comment il convient de vivre, comment vous devez vous comporter et m'obéir, vous refusez de le faire, ne me croyez pas et vous moquez de nous. Vous m'en rendrez raison en justice. C'est comme cela que des tribunaux sont saisis d'histoires de coqs chantant le matin sur l'île d'Oléron, de son de cloches dans les alpages savoyards, ou de tintements de cloches dans le centre France.

Le sujet inquiète beaucoup de maires ruraux qui, pour certains, ont même affiché à l'entrée de leur village un panneau  conseillant aux visiteurs n’appréciant pas les odeurs et les bruits de la campagne de passer leur chemin. C'est pourquoi, les députés ont adopté, le 30 janvier dernier, une proposition de loi de Pierre Morel-À-L'Huissier visant à "définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises".Le sujet peut paraître farfelu à premier abord et prêter à sourire mais il n'en est rien. Qu'est ce que le patrimoine sensoriel ? Ce sont tous les sons ou odeurs qui passent par la bouche ou les oreilles dans nos campagnes.

Sources : France 3 / Yacha Hajzler , Le Monde, Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture

Qui en veut à l'appellation Bourgogne ?
L'INAO, Institut National de l'Origine et de la Qualité voulait changer l'aire géographique de l'appellation Bourgogne. Elle voulait en exclure le Chablis, le Dijonnais et le Chatillonnais. C'est une évidence pour tous que Dijon n'est pas en Bourgogne. On se demande même pourquoi les ducs du même nom y ont implanté leur château. Je pense qu'un bon technocrate n'ayant pas grand chose à faire en arrivant au bureau, un lundi matin, a trouvé là une occupation à la mesure de son incompétence.

Mais le bon sens et surtout l’opiniâtreté des viticulteurs et des élus sens ont eu gain de cause. Après une réunion avec une délégation bourguignonne composée d'élus et de représentants des viticulteurs, le président du comité national de l'institut, Christian Paly, a confirmé que les trois terroirs ne quitteront pas l'appellation Bourgogne.

La modification prévue excluait 64 communes représentant 7000 hectares de l'air de production AOC Bourgogne. Toutefois si le conseil de l'INAO a supprimé, sous la pression des bourguignons, le sujet de l'ordre du jour de mercredi dernier, un nouveau conseil est prévu en juin.

Un autre sujet d'inquiétude pour les Bourguignons c'est le désir de l'INAO de régler la question du Beaujolais en l'intégrant à l'AOC Bourgogne. En effet depuis 1937, 85 communes du Beaujolais sont considérées comme faisant partie de la Bourgogne.

Les représentants de l'appellation et de la filière Bourgogne expliquent que ce vin n'est pas seulement issu d'un cépage mais est le fruit d'un savoir faire particulier et d'une tradition et que l'introduction de ces 85 communes et de leurs 10 000 hectares pourrait remettre en cause le modèle économique existant.

Enfin ils reprochent à l'Inao de ne pas les écouter et de décider seul des nouveaux tracés pour l'AOC Bourgogne alors qu'il les ont mises au point ensemble.

Sources : Plein champ et Sud-Ouest
 
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt.
Gastronomiquement Votre, Lucullus
 

Amis gourmands bonjour,

Ce que j'aime bien en France c'est qu'il se passe toujours quelque chose qui a trait aux terroirs, à l'alimentation en général ou aux plaisirs liés à celle-ci. Je ne cesse de m'émerveiller de cette constante chez mes compatriotes.

 

On est les champions... de la dégustation de vins à l'aveugle.

Ce samedi à la maison Bollinger en Champagne, 18 équipes venues du monde entier, dont la Chine, se sont affrontées dans une compétition pendant laquelle il fallait reconnaître 12 crus présentés à chaque équipe.

Le challenge consistait à discerner les caractéristiques des vins selon 5 critères :

Le cépage principal, le pays de production, l'appellation, le producteur et le millésime.

 

Parmi les 12 crus issus du monde entier 4 étaient des crus français.

 

C'est une équipe d'amateurs de Toulouse que a obtenu les meilleurs résultats en réussissant à discerner les 5 critères pour 3 des vins présentés.

Le patron de l'équipe, Jean-Michel Perrussan, dit s'entraîner toutes les semaines avec ses amis du club d'amateurs.

 

La prochaine édition, la 4ème, devrait avoir lieu en octobre prochain à Chateauneuf-du-Pape dans le Vaucluse.

Source : L'union l'Ardennais

http://www.lunion.presse.fr/accueil/la-france-est-championne-du-monde-de-degustation-de-vin-a-ia0b0n425792

 

Pêche au gros dans nos rivières

A votre avis quel est le plus gros poisson que l'on puisse pêcher dans nos cours d'eau ?

Le brochet peut être ?

Vous n'y êtes pas, il faut chercher beaucoup plus gros, plus gros encore que l'esturgeon.

C'est le silure. Ce gros poisson vit vieux et c'est parfaitement adapté à notre climat.

On le retrouve notamment dans la Saône

Le record en France a été pêché par Jeremy Lorton en 2004. 2m56 pour 110 kg.

A vos canne à pêche...

Source : l'Est républicain

http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2014/10/20/le-silure-nouveau-poisson-trophee

 

Le Sial s'est ouvert jusqu'au 23 octobre

Le Sial c'est le Salon international de l'alimentation.

C'est à Villepinte en région parisienne que ce tient cet événement majeur relatif à l'almentation.

 

Là encore malgré une concurrence acharnée le savoir faire français en matière d'alimentation tient encore le haut du pavé. Certes les nouvelles méthodes de consommation, comme le très angl-saxon snacking, font du tort aux restaurants et donc à la gastronomie. Pour autant, notre art de vivre fait toujours de très nombreux adeptes dans le monde entier et le nombre de ceux ci est en constante augmentation.

 

Source : L'alsace

http://www.lalsace.fr/actualite/2014/10/20/dans-l-assiette-le-label-france-resiste-a-la-concurrence

 

Bonne initiative

Au puy en Velay les pâtissiers se sont mis à l"oeuvre pour aider l'association les nez rouges qui vient voir et distraire les enfants hospitalisés.

Une tarte géante de 19,2 m² a été réalisée -(6 mètre de long pour 3,2 m de large). La tarte géante du club des Chocolatier Pâtissiers de Haute-Loire a toute les chances de rentrer au Guinness des Records

La tarte a été divisée en 1200 parts vendues 10 € l'unité.

 

Source:La Montagne

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/haute-loire/2014/10/19/le-record-du-monde-de-la-tarte-geante_11187899.html

 

La Confrérie des Amis de Lucullus

Ce samedi une partie de la confrérie s'est retrouvée pour fêter "La balade du Terroir en Essonne".

Pas moins de 26 producteurs et artisans de l'Essonne ouvraient leurs portes au public.

 

Nous en avions choisi 2 d'entre eux.

Le matin nous avons visité la Brasserie artisanale Parisis à Epinay sous Sénart où l'on nous a expliqué en détail toute la procédure de fabrication d'une bière artisanale, qu'elle soit blonde, ambrée ou blanche. Bien évidemment nous avons interrogé notre hôte sur les produits utilisés pour ses réalisations, son houblon, ses malts, son eau, ses levures.

Ce fut très enrichissant intellectuellement et très agréable lors de la dégustation.

 

Après un repas sympathique dans une crêperie, nous nous sommes dirigés à la ville d'à côté.

 

C'est à Yerres que nous avons visité l'entreprise "Macarons gourmands" qui comme son nom l'indique n'est pas une charcuterie.

Tout comme à la brasserie, les produits et ingrédients de base nous ont été présentés avant une démonstration de réalisation et de mise en place. Pour finir une dégustation des plus agréable nous fut proposée.

Ce fut l'occasion de découvrir un monde nouveau de saveurs comme le macaron au pain d'épice et foie gras ou encore celui au Mojito

 

La prochaine balade du Terroir en Essonne aura lieu fin mars 2015

Le programme est déjà publié sur www.terroir-essonne.com ou sur www.facebook.com/terroir91 .

 

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus

 

Ajouter vos commentaires

Poster un commentaire en tant qu'invité

0
Vos commentaires sont soumis à la modération de l'administrateur.
conditions d'utilisation.
  • Aucun commentaire trouvé