Les Chroniques de Lucullus n°627
Alsa reste en France
Il y a eu un gros buzz sur le sujet et certains s'indignent que la levure française soit vendue à l'Italie. Rien n'est plus faux. Tout d'abord l'entreprise, Dr. Oetker, réalisant la levure Alsa est allemande et non française même si la fabrication se fait sur notre territoire.
Le groupe possédant Alsa a vendu au groupe italien Newlat son usine de Ludres en Meurthe-et-Moselle (Lorraine) mais continuera la production de la levure en Alsace près de Strasbourg. Le petit sachet rose bien connu ne va pas disparaître. A Strasbourg sont déjà fabriquées les préparations pour gâteaux Alsa. L'usine strasbourgeoise produira 90 % de la levure Alsa, le reste provenant des usines du groupe en Allemagne et en Italie.
Newlat y produira et commercialisera une partie de sa production sous la marques Minuto. Les 93 salariés du groupe Dr Oetker ont été repris par le groupe Newlat.
Source : 20 minutes
Des poules contre les pesticides
C'est à Longuefuye en Mayenne que les Vergers de la Rouerie utilisent des poules plutôt que des pesticides pour nettoyer les vergers. Samuel Ruault et sa femme Mélanie sont à la tête des vergers. Les poules, disent-ils, vont vaquer dans le verger et se repaître des parasites tels que le carpocapse de la pomme et de la poire. Les vergers de la Rouerie représentent 12,5ha de pommiers et 1/2 ha de poiriers.
Le couple a entrepris une conversion en bio depuis 2020. Ils expliquent que "Pour ce faire, nous allons faire appel à des volailles. À l’intérieur de deux poulaillers mobiles électrifiés, gambaderont 500 poulets de chair, qui limiteront la pression parasitaire dans les vergers. Grâce à leurs fientes, ils fertiliseront les sols qu’ils gratteront. On aura moins de tontes.". L'usage de ces poulaillers mobiles va permettre de diminuer l'apport en fientes sous forme de granulés de 300kg à 150kg l'hectare. Les volailles arriveront sur site courant mars 2023.
C'est une belle histoire mais c'est aussi un vrai challenge pour le couple. Mélanie Ruault, diplômée en ingénierie agricole travaillait jusqu'à présent en comptabilité et cela depuis 15 ans. Sa nouvelle activité va lui permettre de s'occuper de la commercialisation du cidre. Le couple se lance également dans l'agrotourisme avec la location d'un gîte en Tiny house dans les vergers et cela dès le printemps.
Source : Actu.fr / Anjou Par Philippe Simon Publié le 18 Jan 23 à 14:28
Les moules hors gabarit ne sont pas valorisées
Tout cela se passe à Cancale dans la baie du Mont Saint-Michel.
Jusqu'à présent les moules hors gabarit c'est à dire inférieures à 4 cm étaient rejetées à la mer au grand dam d'associations environnementales. La société Mytilimer produit et commercialise des moules, des huîtres, des truites mais aussi des rillettes et des soupes de la mer avec la marque Marie Luxe. Mytilimer c'est 155 salariés et 60 millions d'euros de chiffre d'affaire.
L'entreprise a investi 20 millions d'euros dans une nouvelle usine à Merbone pour un démarrage en 2024. Ce sera une usine moderne et écologique. Le bâtiment de 6500m² sera recouvert de panneaux solaires ainsi que le parking au moyen d'ombrières photovoltaïques. Mytilimer utilisera des éco-emballages et recyclera les déchets plastiques. Toujours dans le but d'économiser l'énergie, le travail de nuit sera arrêté. Le directeur général du groupe a pour objectif l'obtention de la certification Breeal qui est plus astreignant que les normes HVE.
Mais me direz vous, quid des moules hors gabarit dans l'affaire ?
Mytilimer a déposé un brevet mondial concernant la procédure d'hydrolyse enzymatique qui permet de séparer la chair de la coquille. Le jus concentré ainsi obtenu s'appelle l'hydrolysat et pourra être valorisé dans l'industrie alimentaire ou la nutrition animale. Les coquilles broyées pourront servir dans la fabrication de lunettes, de pavés drainants.
Source : Ouest France / Isabelle LÊ.
Défricher la Pinatelle du Zouave : un mal pour un bien
La pinatelle du Zouave s'étend sur 25 hectares. 0,7 hectare va être prochainement abattu pour permettre la renaissance des bois tordus. Cela se passe en Haute-Loire près d'Espaly-Saint-Michel et de Polignac.
Jacques Grimaud, chargé de mission "espaces naturels sensibles et sports de nature" se désole d'une pratique qui existait dans l'entre deux guerres mais qui a disparu dans les années 1950. Les pins tordus caractérisaient les forêts de pins sylvestres dans les alentours du Puy-en-Velay mais ils disparaissent au fil des années.
Les arbres étaient taillés selon une technique particulière qui avait pour but de fournir du bois aux boulangeries. Avec l'arrivée des énergies fossiles, les boulangers ont cessé de s'approvisionner en garnes, c'est à dire en fagots de branches. Avec l'arrêt de la commercialisation des bois taillés les arbres ont repris leur verticalité et au bout de 80 ou 100 ans ils meurent, sèchent et tombent au sol.
Cette forêt se visite depuis 25 ans et la balade en forêt fait environ 2 km. Toutefois le tour ne nécessite que 30 minutes. Elle permet donc d'apprécier "les bonzaïs géants" de la Pinatèle du Zouave. L'arrachage des vieux pins sylvestres va permettre la régénérescence des arbres, les nouvelles poussent issues d'arbres semenciers, pourront ainsi s'épanouir et de continuer, sous l'égide des Eaux et forêts, la perpétuation d'une pratique disparue.
Source : Zoomdici / Nicolas Defay
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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