Les Chroniques de Lucullus n°642
Le retour
Après bien des péripéties, non pas culinaires mais médicales, me voici de retour face à ma page blanche. Pour être honnête je n'avais pas envie de m'y remettre. Pour être franc, j'ai eu un cancer de l’œsophage qui m'a été ôté en avril dernier. Je suis en rémission et je me sens très bien grâce à des médecins extraordinaires. Je réapprends à me nourrir après six mois d'alimentation par sonde. Un jour mon fils m'a dit que les Chroniques de Lucullus lui manquaient. A bien y réfléchir, c'est une bonne idée pour me motiver après le coup de blues post-opératoire, alors me voici. Je reprends donc les Chroniques de Lucullus, pour votre plaisir et pour le mien également.
En premier, vous trouverez les rubriques de la Chronique de Lucullus qui n'avaient pas été publiées en novembre 2023. (Miel, Cacahuètes, Homards, Poulet AOP). Viendra ensuite la Chronique de Lucullus d'août 2024 avec le numéro 643.
Miel 2.0
Savez vous que l'on peut suivre la vie de ses ruches via du matériel connecté ? Non ?
Et pourtant c'est que que fait Louis Marchand, un apiculteur de la Haute-Loire de la commune de Saint-Didier-sur-Doulon, au sein de son GAEC, Noir d'abeilles, une entreprise familiale où il travaille avec son frère et sa mère.
Depuis 2012 ses ruches sont munies de capteurs remontant toutes les deux heures, le poids des ruches, mais également la température, le taux d'humidité et la pluviométrie. Toutes ces datas sont ainsi collectées et chaque soir à 21 h 15 un message est émis sur le serveur.
Pourquoi ces solutions?
Louis Marchand a environ 650 ruches, réparties sur une grande aire géographique. Certes autour de son village mais également vers la Chaise Dieu , dans les Combrailles au nord-ouest de Clermont-Ferrand, ou à Saint-Germain-l'Herm dans le Puy-de-Dôme. Les colonies hibernent vers Brioude mais aussi dans le sud de la France. Tout ce dispositif permet à Louis Marchand de gérer au mieux la vie de ses colonies, de l'aider à prendre les bonnes décision, savoir s'il faut récolter, bouger les ruches, les mettre en hibernation...
Mieux encore, on peut créer un hub en interconnectant les données issues de plusieurs apiculteurs. Ce qui évite de fastidieuses démarches téléphoniques entre éleveurs.
Source : L'eveil de la Haute-Loire / Cédric Dedieu
Vous aimez les cacahuètes ? Cultivez les !
L'Arcachis hypogaea ou arachide plus connue sous le terme de cacahuète est une légumineuse de la famille des Fabacées. Comme l'indique Lucas Heitz sa culture est étrange. Une fois les fleurs fécondées celles si s'enterrent pour se reproduire. On peut très bien les cultiver en France.
Le semis, la plantation et la culture des arachides ! Je ne peux que citer le contenu de la page web.
Le semis, la plantation et la culture des arachides !
La cacahuète est une plante qui nécessite une terre légère, drainante et de la chaleur. C’est au début du printemps qu’il convient d’effectuer le semis des graines d’arachide à 2-3 cm de profondeur dans du terreau, dans des godets gardés à l’intérieur ou dans une véranda chauffée à une température idéale de 20-25°C. Arrosez au moment du semis, puis attendez que le substrat sèche un peu entre deux arrosages, les semences sont particulièrement sensibles aux excès d’eau. La germination interviendra sous 10 jours. Après les saints de glace, lorsque le gel n’est plus à redouter, vous pouvez effectuer le repiquage en pleine terre, à une exposition bien ensoleillée en espaçant les pieds de 50-60 cm en tous sens. Attention, l’arachide ne supporte pas toujours très bien les transplantations. Afin de limiter le traumatisme de cette opération, utilisez des godets biodégradables par exemple.
La récolte et la conservation des cacahuètes !
La récolte des arachides intervient 3 à 5 mois après la plantation, en fin d’été, généralement vers septembre ou octobre dans nos régions, lorsque les tiges et les feuilles sont séches. C’est alors le moment d’arracher les pieds au bout desquels seront accrochées les fameuses cacahuètes. Si le soleil est au rendez-vous, laissez-les sécher quelques jours au soleil, sinon, abritez les puis passez-les au four sur une plaque de cuisson à 160° pendant 10 minutes approximativement. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à les écosser et les consommer ! En conclusion, une culture facile, amusante et productive puisque un plant produit environ 80 à 100 cacahuètes dans de bonnes conditions de culture.
Source : Alsagarden / Lucas Heitz
Ecloserie de Homards
Faire naître des homards dans un élevage tel est l'objectif de "Homards de îles" situé à saint Pierre (Saint Pierre et Miquelon). Ce projet de longue haleine est soutenu par France Agrimer du Ministère de l'Agriculture. L'équipement conçu en Ecosse coûte 207.000 €.
L'objectif est de faire naître en captivité des larves de homards puis à l'âge de deux mois, les remettre dans le milieu naturel. Ils seront plus résistants que les bébés homards nés en mer ce qui devrait leur apporter plus de chance de survie.
En milieu naturel, un homard donne 1,2 homard, sachant qu'un homard pond environ 10.000 œufs. Avec le système de l'écloserie ont atteint une survie de 20 % et donc un homard peut ainsi produire 2000 homards qui seront remis à l'eau explique Thierry Rochas, président de "King Lobsters Normandie", une ferme de homards créée il y a deux ans.
C'est la première fois en France qu'on tente une expérience de repeuplement sur le territoire national. Le Canada et les USA le pratiquent déjà. Les règles de la pêche au homard sont très strictes. La période de pêche est encadrée et toute femelle grainée, c'est à dire ayant des œufs doit être relâchée. C'est un cycle vertueux qui préserve l'écosystème et les ressources halieutiques.
Source : France Info / Céline Latchimy-Irissin avec Claudio Arthur
Poulet et AOP
Le Bourbonnais, ancien duché de Bourbon situé au centre de la France, a pour capitale Moulins mais son territoire déborde largement l'Allier pour s'étendre dans le Cher via Saint-Amand-Montrond, les Combrailles au nord du Puy-de-Dôme, et le nord-est de la Creuse. Le Bourbonnais est ce qu'on peut appeler un terroir, historique, culturel et gastronomique.
C'est justement ce terroir gastronomique qui est à l'honneur. Le poulet du Bourbonnais vient d'être reconnu Appellation d'Origine Protégée (AOP). C'est une petite filière qui depuis 29 ans élève ce poulet rustique. C'est le deuxième poulet au monde à obtenir cette consécration après le célèbre poulet de Bresse.
Historiquement le poulet bourbonnais était élevé par les femmes de métayers. Elles géraient la basse-cour. Cela faisait un revenu supplémentaire pour le foyer.
Revenons au temps présent. Ils sont huit éleveurs de ce gallinacé dont Yves Petiot qui élève 4000 poulets à Magnet dans l'Allier entre Vichy et Lapalisse. Pour ces éleveurs c'est une vraie reconnaissance.
Comme dans toute AOP le cahier des charges est rigoureux, jugez par vous même.
Pour 500 poulets, il faut 3.000m2 de terrain verdoyant, c'est un poulet qui aime courir.
Le poulailler est en bois.
Tout est fait à la main, entretien et nettoyage.
Pas de machine pour l'alimentation à base de céréales locales.
Pour la touche finale les poulets sont engraissés avant abattage avec de la poudre de lait, ce qui rend la viande plus tendre.
Source : France bleu Auvergne/Lauriane Havard
Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus
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